Nouvel accroissement des dépenses de R&D aux Etats-Unis

La NSF a publié en fin d’année une fiche d’analyse des dépenses de R&D du secteur privé, portant sur l’année 2004 et reposant sur les réponses de 32.000 sociétés privées.
Il apparaît que ces dépenses se sont élevées à 208,301 milliards de dollars, contre 200,724 milliards en 2003, soit un accroissement de près de 4% en dollars courants. En dollars constants 2000, on serait passé de 188,828 à 190,927 soit un accroissement de 1,1%.
Si l’on exclut de ces chiffres l’apport des contrats de recherche avec l’état fédéral (qui est passé de 17,798 à 20,266 milliards de dollars, soit +14% en dollars courants), on constate un accroissement de 188,035 à 182,926 soit +2,8%, soit une quasi stabilité en dollars constants (+0,15%). L’accroissement est donc d’abord dû à l’apport des contrats avec l’état fédéral.
Le total des contrats fédéraux de R&D ayant lui-même progressé entre 2003 et 2004 de 97,928 milliards à 109,717 milliards (92,055 à 100,723 en dollars constants 2000, soit +9,4%), c’est bien l’ensemble des dépenses de R&D aux Etats-Unis qui a sensiblement augmenté. On retrouve une évolution similaire pour les mandatements.
Le secteur manufacturier est le premier secteur pour les dépenses de R&D dans le secteur privé, avec 147,288 milliards. Cela tient d’abord à l’industrie de l’électronique et de l’informatique (48,296 milliards), puis au secteur pharmaceutique et médical (31,477 milliards) et enfin l’automobile (15,677 milliards) et l’aérospatial (13,086 milliards). On peut aussi relever l’importance du secteur des services techniques et scientifiques (ingénierie, services informatiques, recherche sur commande) : 28,709 milliards. Ces chiffres se reflètent en partie dans l’emploi scientifique.

La note Federal Agencies Supported R&D Growth over the Period FY 1994-2004 publiée simultanément fournit une analyse de la répartition des montants de R&D, entre les différents acteurs (organismes fédéraux, universités, secteur privé, organismes à but non lucratif etc.) et entre les différents domaines ou agences spécialisées. Il y a apparaît clairement que, si la recherche de base et la recherche appliquée ont connue une augmentation régulière (mais faible en rythme annuel) en dollars constants depuis 2001, c’est bien la croissance des dépenses de développement qui entraîne celle des dépenses de R&D (rythmes respectivement de l’ordre de 2 à 3% contre environ 5 à 20%).

Source :

– U.S. Industrial R&D Performers Report Increased Expenditures for 2004 – https://www.nsf.gov/statistics/infbrief/nsf07304/
– Federal Agencies Supported R&D Growth over the Period FY 1994-2004 – https://www.nsf.gov/statistics/infbrief/nsf07302/

Rédacteur :

Jean-Philippe Lagrange, [email protected]

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