Space News, 9 [1] et 13 [2] mars 2023
Space Policy Online, 9 mars 2023
Présentée le 9 mars 2023, la requête budgétaire présidentielle pour l’année fiscale 2024 (qui s’écoule du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024) prévoit un budget de 27,2 Md$ pour l’agence spatiale américaine, en hausse de 1,8 Md$ par rapport au budget obtenu en 2023 (+ 7%).
Cette proposition inclut notamment une enveloppe de 8,1 Md$ pour le financement du programme Artemis, en hausse de 600 M$ par rapport à 2023, dans l’objectif de garantir le financement des matériels et véhicules du programme, et notamment de la mission Artemis-2, prévue pour novembre 2024.
Au sein d’un budget de 8,3 Md$ pour la Science, la requête budgétaire inclut un financement de 949 M$ pour Mars Sample Return, campagne de missions visant à ramener sur Terre les échantillons récoltés par le rover Perseverance. A noter que 30 M$ sont prévus pour le programme ExoMars de l’ESA, et 39 M$ sont alloués à une étude sur la prise en charge des débris orbitaux.
Dans cette même enveloppe, 2,5 Md$ sont alloués aux Sciences de la Terre, dans la lignée des projections présentées par la NASA dans sa requête budgétaire pour l’année fiscale 2023. Ceux-ci doivent permettre le financement des futurs satellites Landsat. Ils couvriront également le développement de la série de missions du Earth System Observatory, dans lequel doit s’intégrer la prochaine mission flagship de la NASA, Atmosphere Observing System, à laquelle la France a confirmé sa participation en décembre par la voix du Président de la République.
Enfin, au sein d’un budget de 4,5 Md$ alloués aux opérations spatiales, la NASA requiert un financement de 180 M$ pour entamer le développement d’un module désorbiteur destiné à garantir la rentrée atmosphérique de la Station spatiale internationale (ISS) en 2031. La NASA avait sollicité les industriels à ce sujet en août 2022. Développé dans l’objectif d’assurer la redondance des capacités russes de désorbitage de l’ISS, et par la suite de soutenir le prochain écosystème de stations spatiales commerciales, le coût total de ce module est estimé à 1 Md$.
De manière globale, 8 Md$ sont proposés pour l’exploration spatiale, 1,4 Md$ pour les technologies spatiales, dont le développement de la propulsion nucléaire thermique et de la production nucléaire de surface, et 1 Md$ à la recherche aéronautique. La procédure budgétaire ne fait cependant que débuter. Le Sénat, à majorité démocrate, et la Chambre des Représentants républicaine entament leurs travaux dans l’objectif de voter, séparément, leurs propres propositions de budget d’ici à l’été. Des négociations suivront ensuite afin d’élaborer un texte commun avant signature par le Président.