Edito : “Repousser les limites”, des terrains de sport aux sandboxes de l’innovation

L’été indien a apporté son lot de surprises, tant sur les terrains de sport que dans les arènes politiques. Entre les exploits de nos athlètes aux Jeux Olympiques et les rebondissements à l’Assemblée, il semblerait que l’actualité ait décidé de nous tenir en haleine jusqu’au bout de la saison. Mais au-delà des podiums et des hémicycles, une toute autre course se joue outre-Atlantique sur le terrain de l’innovation. Et si l’intelligence artificielle (IA) a indéniablement volé la vedette, d’autres domaines ont également connu des avancées notables, des sciences de la vie à la recherche de nouveaux matériaux en passant par la lutte contre le changement climatique et la cybersécurité.

 

Alors que nos champions sportifs repoussaient leurs limites, les chercheurs en IA, eux, repoussaient celles de la technologie. De la Californie à la Floride, les annonces se sont multipliées, témoignant d’un dynamisme sans précédent dans ce domaine nécessitant de former les talents de demain et de démocratiser l’accès à ces technologies. Et si, comme les athlètes, les modèles d’IA devaient se soumettre à des régulations strictes et des tests anti-dopage, quitte à être irréversiblement écartés ? C’est en tout cas la question posée par les instances législatives californiennes afin de réguler les IA les plus performantes. C’est également la question que soulève l’utilisation de l’IA pour une recherche scientifique éthique.

 

Parallèlement, triste record après triste record sur le plan environnemental, les scientifiques s’attellent à relever les défis posés par le changement et l’action climatique. De nouvelles technologies voient le jour pour améliorer la résilience de nos sociétés face aux événements extrêmes, comme les vagues de chaleur. L’IA, une fois de plus, se révèle être un outil précieux pour analyser les données climatiques, modéliser les impacts du changement climatique et développer des solutions innovantes.

 

A ce propos, retrouvez notre équipe de San Francisco pour un événement exceptionnel en Alaska, le 4 octobre

pour une approche holistique de la recherche environnementale !

 

La science et la technologie sont un peu comme le sport de haut niveau : il faut s’entraîner dur et investir massivement (et parfois, un peu de chance ne fait pas de mal). Pour que ces technologies innovantes puissent se déployer à grande échelle, il faut disposer des ressources nécessaires. Les États-Unis, conscients de l’enjeu, ont annoncé de nouveaux investissements massifs dans la recherche, de Los Angeles à l’Oklahoma, notamment dans les sciences de la vie ou dans les matériaux critiques nécessaires à la transition énergétique. Une course contre la montre est lancée pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement et garantir la sécurité de la recherche, et ainsi la souveraineté technologique.

 

Ainsi, nous avons assisté cet été à un véritable marathon de l’innovation. Et si, à l’image de ces JO de l’innovation, de la résilience et de l’inclusion, nous décidions tous de nous engager pour un avenir plus intelligent, plus durable, avec une technologie accessible et au service de tous ? 

 

Je vous souhaite à toutes et tous une excellente lecture.

 

Emmanuelle Pauliac Vaujour, Attachée pour la Science et la Technologie à San Francisco

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