Selon l’Association National des Sociétés de Capital-risque, les start-ups américaines dans le domaine des sciences de la vie, se tournent de plus en plus vers les "Hedge funds" pour financer leurs recherches. Cette année par exemple, Microbia, Inc. a levé 75 millions de dollars, Merrimack Pharmaceuticals Inc., 65 millions de dollars et Fibrogen Inc. 100 millions de dollars provenant majoritairement de ce type de fonds.
Un hedge fund ou fonds alternatif est un organisme de gestion collective, fonctionnant sur le même principe que les OPCVM ou Mutual funds américains, mais investi dans une stratégie alternative. Du fait de la non diversification des portefeuilles (choix d’une stratégie unique) et du recours éventuellement massif aux produits dérivés, les hedge funds échappent aux contraintes traditionnelles de Mutual funds. Contrairement aux fonds "classiques", ils sont peu régulés et obtiennent des performances généralement déconnectées de la tendance générale des marchés, actions ou obligations.
Disposant de plus d’un milliard de dollars aux Etats-Unis, les "hedge funds" sont régulièrement à la recherche de larges marchés dans lesquels investir.
Cette nouvelle tendance inquiète les capitaux-risqueurs qui interviennent traditionnellement dans le financement des start-ups juste avant la mise sur le marché d’une partie de leur capital. Ils craignent en effet de perdre des opportunités d’investissements dans ces start-ups surtout celles qui sont en fin de phase clinique.
D’après Robert Mulroy, CEO de Merrimack Pharmaceuticals, les analystes de hedge funds seraient bien informés des tendances du marché actuel et seraient capables de décider rapidement s’ils investissent ou pas dans une entreprise contrairement aux capitaux-risqueurs avec lesquels cela prend des mois.
Source :
– "Start-ups turning to hedge funds" – Article paru dans le Boston Globe, Business & Innovation – 29/05/2006 – Auteur: Stephen Heuser – https://www.boston.com/business/globe/articles/2006/05/29/start_ups_turning_to_hedge_funds/
Rédacteur :
Adriana Georges, [email protected]