La nouvelle version de Google Earth tombe à l’eau

Le lundi 2 février, Google a présenté la dernière version 5.0 de Google Earth. Après la terre, l’air et l’espace, il ne manquait que l’eau au géant de l’Internet. C’est chose faite, puisqu’il est désormais possible de découvrir les fonds marins en trois dimensions. Comme ses prédécesseurs, l’outil se veut pédagogique et des explications rédigées par des experts sélectionnés par Google sont consultables. Avec les nouvelles données "Océan", vous pourrez plonger dans les abysses à la découverte de contenus exclusifs fournis par de prestigieux partenaires, tels que la BBC, le magazine National Geographic et Cousteau Society[1] , ou explorer des représentations d’épaves en 3D, comme celle du Titanic. Le fond des océans a été modélisé grâce à des données bathymétriques. De même les partenariats noués pour cette fonctionnalité permettent de suivre les déplacements d’une partie de la faune marine (baleines suivies par satellites par exemple), parfois avec décalage pour éviter que les informations servent à leur pêche. Vous pourrez aussi suivre la température, le vent, et la pression, liés à un certain nombre d’endroits d’où des balises transmettent ces données.

La National Science Foundation (NSF) est également intervenue dans le programme "Ocean in Google Earth". Elle a financé Stefan Vogel, un chercheur de Northern Illinois University, pour rassembler vidéos, photos, diagrammes et des textes pour illustrer les processus glaciaires, géologiques et océaniques qui influencent le comportement du West Antarctic Ice Sheet en Antarctique et ses interactions avec les océans et le système climatique.

Google souligne que ce passage aux profondeurs marines représente "un saut technologique", puisqu’il a fallu décrire la profondeur, ce qui n’existait pas dans la version "terrestre" : Google Earth 5.0 couvre à présent les océans, soit 70% de la surface de la Terre abritant 80% de la vie, observent ses créateurs. Comme pour la version terrestre, certaines zones, "une vingtaine", offrent une résolution poussée. Outre l’exploration des océans, cette version présente plusieurs nouveautés, comme la mise à disposition d’images satellites d’archives lorsqu’elles existent. Ainsi, il serait possible de suivre la construction de certains ensembles, tels que les stades de la dernière Coupe du monde de Football en Allemagne. Il est aussi possible de voir le recul des glaciers dans le Montana, ou la désertification du lac Tchad. Vous vous êtes toujours demandé à quoi votre quartier pouvait ressembler dans le passé ? Google Earth vous permet de remonter le temps! D’un simple clic, découvrez le développement urbain au cours du temps, la fonte des calottes polaires, les effets de l’érosion sur le littoral, et bien plus.

Dernière innovation marquante de cette cinquième version de Google Earth : la possibilité de créer et sauvegarder des parcours de visite, pour les partager avec d’autres utilisateurs. Pour planifier un voyage ou reconstituer une aventure, cette fonction peut être très utile. Appropriez-vous le contenu Google Earth : enregistrez librement tous vos parcours. Il vous suffit d’activer la fonctionnalité "Visite", de cliquer sur le bouton d’enregistrement et de partir à l’aventure. Vous pouvez même ajouter une bande-son ou des commentaires audio pour personnaliser votre voyage virtuel.

Par ailleurs, après Google Earth et Google Moon le géant, a annoncé Google Mars permettant de voyager en toute sécurité sur Mars. Une vue disponible en 3D, retrace la surface de la planète rouge ; il vous est alors possible de plonger dans des canyons immenses, vieux de milliers d’années, et de suivre les images des dernières explorations.

L’ensemble des internautes peut avoir accès aux dernières images de la NASA notamment provenant du programme Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) [2], ou bien ajouter eux-mêmes du contenu. Selon Matt Hancher un chercheur de la NASA [3] "Educateurs, chercheurs et scientifiques peuvent utiliser cette plateforme pour produire leurs propres cartes dans le nouveau Google Mars 3D. Ceci ouvre un réel lieu de participation et de partage dans la découverte et l’exploration de l’espace".

Cette annonce finalise l’accord "Space Act Agreement" signé entre le NASA’s Ames Research Center et Google en 2006. D’après les termes du contrat la NASA et Google collaboreront pour rendre les données de la NASA disponibles au monde entier. Afin de renforcer le partage de ses informations, la NASA aurait également signé des partenariats avec Carnegie Mellon University et le SETI.

[2] Chercheur scientifique à l’Intelligent Systems Division at NASA Ames Research Center, Moffett Field, Californie

Source :

– "NASA And Google Launch Virtual Exploration Of Mars": ScienceDaily – 02/02/09 – https://www.sciencedaily.com/releases/2009/02/090202164352.htm
– ""Ocean" : Google Earth 5 à vingt mille lieues sous les mers" Guerric Poncet – 02/03/09 – https://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/ocean-google-earth-5-a-vingt-mille-lieues-sous-les-mers/1387/0/313130
– "NASA and Google Launch Virtual Exploration of Mars": site de la NASA – https://www.nasa.gov/mission_pages/mars/news/google-mars.html
– "The National Science Foundation Contributes to Newest Version of Google Earth" – https://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn_id=114084&govDel=USNSF_51

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] Suivi des expéditions de Cousteau disponible sur Google Earth – https://www.cousteau.org/expeditions
– [3]Le site de la NASA permettant de suivre les dernières actualités du programme MRO – https://www.nasa.gov/mission_pages/MRO/main/index.html
– Une présentation de l’application "Ocean" proposée par Google Earth : https://earth.google.fr/tour.html
– Google Mars : https://www.google.com/mars/
Code brève
ADIT : 57623

Rédacteur :

Arnaud Souillé, [email protected]

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