L’espèce humaine crée les conditions propices à la propagation de maladies par la réduction des barrières naturelles entre les animaux hôtes et eux-mêmes

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Alors que la pandémie du COVID-19 est en expansion, un nombre croissant de scientifiques souligne la relation entre la destruction de la biodiversité causée par l’espèce humaine et la transmission des zoonoses. Le déclenchement d’infections véhiculées par les animaux telles qu’Ebola, SARS, la grippe aviaire, et désormais le COVID-19, sont en augmentation d’après les chercheurs (The Royal Society, 2014).Retour ligne automatique


La santé planétaire, soit l’étude des connections de plus en plus visibles entre le bien-être des humains, des autres espèces vivantes et d’écosystèmes globaux, est une discipline ayant émergé comme conséquence de la mondialisation, qui facilite les transmissions des virus. Bien que les maladies zoonotiques sont transmises par les animaux depuis des siècles, leur propagation accrue depuis les années 1920 est en augmentation du fait changements environnementaux et comportements humains, tels que la perturbation des forêts vierges liée à l’activité minière, l’exploitation forestière, l’expansion des réseaux routiers et l’urbanisation rapide (Nature, 2008). De nos jours, les maladies sont effet susceptibles d’apparaitre à la fois dans des environnements ruraux et naturels. D’après Thomas Gillespie, professeur associé au département des sciences environnementales de l’Université d’Emory (Atlanta), la majorité des pathogènes est toujours à découvrir, la crise du COVID-19 n’étant que la « partie émergée de l’iceberg » (The Guardian, 2020). Comprendre les liens entre le fonctionnement des écosystèmes et les schémas de transmission des zoonoses est central pour la recherche en santé humaine.Retour ligne automatique
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D’autres écologistes des maladies comme Serge Morand, un chercheur CNRS-Cirad, suggèrent que les virus et autres pathogènes sont susceptibles de passer des animaux aux humains du fait de l’intensification de l’industrie de l’élevage, du commerce d’animaux sauvages et du déclin de la biodiversité. Tous ces éléments appellent à mettre en commun les résultats de la recherche dans diverses disciplines scientifiques telles que la santé, le développement et l’environnement (CGIAR, 2019). La réalisation des Objectifs de Développement Durables (ONU) appelle aussi à la collaboration pluridisciplinaire.

Pour plus d’informations : https://cgspace.cgiar.org/handle/10568/107842

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