Mois des Femmes en Sciences : les actions du SST

Un écart important entre les genres persiste à tous les niveaux dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) dans le monde. Bien que les femmes aient fait des progrès significatifs pour accroître leur participation à l'enseignement supérieur, elles sont encore sous-représentées dans ces domaines. Cet article propose un tour d’horizon des actions menées ce mois-ci par nos équipes pour cette cause.
Crédit : Vecteezy @goritostudio

Ce mois-ci, de nombreuses initiatives ont été prises, à l’Ambassade de France à Washington D.C. mais aussi à travers les États-Unis dans les consulats généraux, pour promouvoir la place des femmes dans les sciences, sensibiliser sur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer tout au long de leur carrière et valoriser leur impact dans de nombreux domaines scientifiques.

À Washington DC, dans le cadre de la journée internationale des femmes et des filles de science, les Ambassades de France, d’Allemagne et d’Italie ont uni leurs forces pour organiser, en collaboration avec George Washington University et Children’s National Research Institute, la « Semaine des femmes et des filles en Sciences », promouvant l’égalité d’accès des femmes à la science, sensibilisant au sujet et recherchant l’égalité des chances en matière d’études et de carrière dans le domaine scientifique.

À cette occasion, le Women in Science Diplomacy Club (WiSDC) a été lancé à la Résidence d’Italie aux États-Unis par Mireille Guyader, conseillère scientifique à l’Ambassade de France, Giusi Condorelli, attachée scientifique à l’Ambassade d’Italie et Evelina Santa-Kahle, conseillère scientifique à l’Ambassade d’Allemagne. Il a pour objectif de promouvoir l’égalité des genres et la diversité dans la diplomatie scientifique ainsi que la représentation des chercheuses et scientifiques des différents genres dans l’arène politique et dans la perception du public en général, et de renforcer le réseautage parmi les diplomates scientifiques des différents genres aux États-Unis comme partout dans le monde.

La réception de clôture de la semaine s’est tenue, le 9 février, à la Résidence de France, en présence de la Chef de mission adjointe, Madame Aurélie Bonal, avec une table ronde intitulée « Science, not Silence : Women in Science and Society » animée par Zolan Kanno-Youngs, journaliste au New York Times et mettant en vedette Dr. Aurélie Jean, PDG d’Insilico Veritas et Prachi Vakharia, Fondatrice de Womanium, devant un public composé de membres du Women in Science and Diplomacy Club (WiSDC), de membres des bureaux de la science et de la technologie, de scientifiques de différentes diasporas à DC, et d’invités américains.

Le lendemain, dès l’ouverture de l’assemblée des Nations Unies dédiée à la huitième journée internationale des femmes et aux filles en sciences, Nisren El-Hashemite, directrice de Royal Academy of Science Int’l Trust et présidente et fondatrice de Women in Science International League, a souligné cette initiative européenne sur le sol américain.

 

Ces premières actions à Washington DC ont eu des échos dans les différentes circonscriptions consulaires françaises aux États-Unis.

Le 11 février, Journée internationale des femmes et des filles de sciences, l’équipe du SST d’Atlanta a mis à l’honneur Claire Berger, professeure dans le département de physique de Georgia Tech et directrice de recherche au CNRS, qui vient de co-publier un article majeur sur les propriétés électroniques d’un matériau particulier : le graphène. Son interview est disponible sur le site du Consulat Général de France à Atlanta. L’initiative de mettre en valeur des portraits de femmes du réseau scientifique France Science des français établis aux États-Unis a été suivie par notre équipe à San Francisco.

 

La semaine suivante, le bureau de Chicago a organisé deux actions mettant à l’honneur des femmes scientifiques de Chicago.

Pour commencer, Charlotte Castillon (neurosciences), Audrey Deyawe (bio-modélisation) et Sunanda Prabhu-Gaunkar (physique quantique) sont allées à la rencontre d’élèves de seconde du Lycée Français de Chicago. Elles ont échangé avec les élèves sur leur parcours et les ont encouragés à aller vers les sciences.

 

 

 

Ensuite, une table ronde a été organisée à l’International House de l’Université de Chicago, en partenariat avec le programme Global Voices. Plusieurs physiciennes ont pris part à la discussion modérée par Zahmeeth Sayed Sakkaff (Argonne ; présidente de l’AWiS Chicago), Sunanda Prabhu-Gaunkar (UChicago), Frederique Pellemoine (Fermilab) et Séverine Atis (UChicago). Elles ont pu témoigner sur les difficultés rencontrées dans des domaines scientifiques davantage fermés aux femmes, ainsi que sur l’évolution observée ces dernières années. Par ailleurs, elles ont souligné que leurs mobilités internationales respectives les ont aidées à faire face aux défis rencontrés au cours de leur carrière. Un moment de questions-réponses avec le public a été l’occasion de donner de précieux conseils à la nouvelle génération.

 

Cette semaine, les discussions sur l’accès aux sciences pour les filles et la poursuite d’une carrière scientifique pour les femmes se sont poursuivies à Los Angeles. Accueillies par la Consule Générale de France à Los Angeles, Dawn L. Brown (présidente de EmpowHer Institute), Raffaella Ghittoni (responsable de programmes à USC WiSE) et Rose Presby (présidente de l’association AWIS San Diego) ont fait part des initiatives mises en œuvres par leurs organisations pour accompagner les filles et les femmes en sciences. Suite à ce panel, Sophie Ramirez, alumni de Campus France, a expliqué comment son expérience en France lui a permis d’agir pour donner accès aux sciences aux femmes, notamment sur les questions de santé féminine, puis deux scientifiques françaises établies dans la circonscription consulaire, Laureanne Parizot, Eva Kanso et Christine Scoffoni, ont présenté leurs travaux de recherche respectifs. (plus d’informations)

 

Enfin, le Consulat général à Boston lance cette année un Programme d’Immersion Paris-Boston pour les Femmes Entrepreneurs, en partenariat avec les universités de Paris-Saclay et Northeastern University. Dix étudiantes de Paris-Saclay sont invitées à Boston du 15 au 22 mars 2023 pour une semaine d’immersion afin de découvrir l’écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat de Boston et de rencontrer des personnalités reconnues d’industries diverses comme l’énergie, les biotechnologies et les sciences de la vie. En aidant ces jeunes femmes dans leurs projets, cette initiative promeut l’égalité des genres dans les STEM où les hommes sont surreprésentés. Le projet est entièrement financé par les entreprises Servier, Ipsen, Sanofi, Veolia et Seqens, et est soutenu par la chambre du commerce extérieur français, la FrenchTech, la chambre de commerce franco-américaine, et l’association franco-américaine Boston Boost’HER dédiée aux femmes entrepreneures. (en savoir plus sur ce programme)

Des capsules vidéos ont par ailleurs été publiées pour ouvrir le programme à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, le 8 mars 2023. 

 

 

Rédactrice :  Clara Devouassoux, Chargée de mission scientifique, Los Angeles, [email protected]

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