Bill Cooke et Anne Diekmann du centre spatial Marshall de la NASA à Huntsville, Alabama utilisent actuellement des calculateurs et des algorithmes sophistiqués pour analyser les données recueillies par les quatre sismographes lunaires déposés lors des missions Apollo (12, 14, 15 et 16). Entre 1969 et 1977 ces appareils ont en effet enregistré près de 12.000 activités sismiques, dont 25 à 50% découleraient d’activités internes, et 1743 seraient dues à des impacts météoritiques. Dans le cadre du retour d’astronautes américains sur la Lune en 2018, les scientifiques Cooke et Diekmann analysent les pluies de météorites qui frappent notre satellite, et espèrent ainsi évaluer le nombre d’impacts annuel de pierres spatiales de plus d’un kilogramme (les modèles terrestres en prévoient environ 350). Le problème météoritique est en effet critique car la Lune ne possède pas d’atmosphère pour protéger de futures bases lunaires, et celles-ci devront donc être renforcées pour pouvoir subir ces impacts sans danger. La menace la plus critique vient des objets de très petite taille (inférieurs à un kilogramme) dont la fréquence d’impact est très élevée, et qui peuvent atteindre des vitesses de l’ordre de 70 km/s, présentant ainsi un réel danger pour les astronautes et les installations lunaires.
Source :
https://www.newscientistspace.com/article/dn9099-preventing-the-sky-falling-in-on-moon-bases.html
Rédacteur :
Jean-Jacques Tortora, [email protected]
Noëlle Miliard, [email protected]
Timothée Verwaerde, [email protected]