Le lancement de Google Earth, en juin 2005, a déjà attiré des millions d’utilisateurs. Intégrant des images satellites et aériennes ainsi que des données géographiques, il a rapidement été reconnu comme un excellent outil de visualisation pour la communauté scientifique. Dans le secteur des sciences environnementales en particulier, le globe virtuel proposé par Google Earth permet aux scientifiques de visualiser, sur un support unique et en trois dimensions, la topographie d’une zone, la répartition des nuages, la direction des vents, la couverture glaciaire ou encore la migration d’espèces animales. Google Earth n’est certes pas conçu pour remplacer les logiciels spécialisés de type SIG (Systèmes d’Information Géographique), lesquels permettent de produire de l’analyse spatiale, de la cartographie etc., ou encore le globe virtuel World Wind mis au point par la NASA. Néanmoins, s’inspirant du succès de Google Earth, de nombreux acteurs ont décidé de moderniser leurs outils en ce qui concerne la visualisation : de nouvelles versions, plus faciles d’utilisation et avec des performances accrues, devraient être disponibles d’ici quelques mois. D’autres acteurs, dont Microsoft, ont décidé de lancer des concurrents de Google Earth, et Yahoo a modernisé son propre système, concurrent de l’ex Google Maps. Par ailleurs, Google Earth s’est avéré utile dans l’évaluation des dommages suite au passage de l’ouragan Katrina en rendant des images satellites accessibles à tous. A ce titre, il pourrait contribuer à faciliter la communication entre les scientifiques, les agences gouvernementales, les décideurs politiques et les citoyens.
Source :
Nature 16/02/06
Rédacteur :
Jean-Jacques Tortora, [email protected]; Noëlle Miliard, [email protected]; Clémence LeFevre, [email protected]