La lutte biologique : alternative économique au tout pesticide ?

Le puceron du soja (Aphid glycines) est un ravageur qui est apparu seulement en 2000 dans les champs de soja nord américains. Pourtant les estimations indiquent que ce ravageur a déjà causés des pertes de rendements d’environ 500 millions de dollars aux Etats-Unis.
Depuis 2003, le réseau de scientifiques de Purdue University, Iowa State University, Michigan State University, University of Illinois, University of Minnesota et University of Wisconsin s’est intéressé au contrôle de ce nouveau ravageur. Ils ont comparé l’évolution d’une même population de pucerons sur des plantes en présence ou non des prédateurs naturellement présents dans les champs de soja. Il s’est avéré qu’en l’absence de prédateurs, la population de puceron se multipliait; en présence de prédateurs, cette population diminuait. Les chercheurs ont aussi mis en évidence qu’en dessous d’un certain seuil (264 pucerons par plant), la population de pucerons est contrôlée par les prédateurs naturels et qu’il n’y avait pas de dégât causés sur les récoltes.
La conclusion de cette étude est qu’il est inutile, voire néfaste, de traiter les cultures de soja avec des pesticides lorsque le taux critique de pucerons n’est pas atteint. En traitant seulement lorsque cela est nécessaire, les agriculteurs devraient pouvoir réaliser des économies substantielles en insecticide (entre 10 à 12 $ par acre) et préserver l’environnement. Dans ce but, un site web à l’attention des agriculteurs été créé ; ils devraient leur permettre d’apprendre à identifier les espèces qu’ils leurs sont utiles.

Source :

https://news.uns.purdue.edu/html3month/2006/061110O’NeilAphids.html

Pour en savoir plus, contacts :

– https://www.entomology.wisc.edu/sabc/resources.htm
– https://www.entm.purdue.edu/entomology/ext/field_cro.html
Code brève
ADIT : 40195

Rédacteur :

Claire Notin, [email protected]
Jean-Pierre Toutant, [email protected]

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