Politique Scientifique

National Security Memorandum : La conformité des systèmes d’information sensibles de l’administration américaine à la cryptographie post-quantique

Dans un mémorandum signé par le Président des Etats-Unis le 22 janvier 2022, la Maison Blanche demande à la National Security Agency (NSA) de coordonner la mise à niveau de la sécurité des systèmes d’information dits de sécurité nationale (NSS – National Security Systems) à de nouveaux standards. Parmi les mesures à prendre à cette fin, la cryptographie post-quantique devra entrer dans les protocoles de cybersécurité des agences fédérales de défense et de renseignement.

Portraits et interviews de scientifiques

Pour refléter la diversité de la recherche aux États-Unis et comprendre les inégalités des minorités en science perçues et vécues par des personnes concernées et qui proposent à leur tour des solutions pour établir une équité en science, le SST de Houston a établi plusieurs portraits de personnes, de spécialités de recherche et d’origines diverses et qui peuvent servir de modèle.

La Maison-Blanche en ordre de marche pour préserver la recherche contre les ingérences étrangères et protéger la parole scientifique dans la sphère politique

Alors que le projet de loi USICA (U.S. Innovation and Competition Act) visant à renforcer le système de recherche américain contre la menace chinoise stagne à la Chambre des représentants depuis son vote bipartisan au Sénat en juin dernier, la Maison-Blanche vient de publier une série de mesures s’inscrivant dans la même stratégie. Ces nouvelles directives en direction des agences fédérales viennent renforcer l’arsenal déjà déployé par le gouvernement fédéral pour se protéger des ingérences étrangères et préserver la parole scientifique dans la sphère politique tout en réaffirmant l’hégémonie américaine dans le paysage de la recherche scientifique mondiale.

Les priorités du nouveau plan pluriannuel pour la recherche arctique : servir les communautés, surveiller les indicateurs du changement climatique et réaffirmer la présence américaine dans la région

La Maison Blanche a publié le 15 décembre dernier le plan 2022-2026 pour la recherche arctique, rédigé par l’Interagency Arctic Research Policy Committee (IARPC), également chargé de sa mise en œuvre. Ce plan détaille la feuille de route de l’administration américaine et dévoile les contours d’une stratégie de recherche mise au service des communautés autochtones, de la compréhension des écosystèmes arctiques et de la réaffirmation de la présence américaine en Arctique.

Réunion à Washington D.C. du sixième comité mixte franco-américain pour la science et la technologie

Les 6 et 7 décembre s’est tenu à Washington la sixième réunion du comité mixte franco-américain pour la coopération scientifique et technologique, en présence d’une délégation française représentant le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et certains des principaux organismes de recherche français. De concert avec leurs homologues américains, les participants français ont rappelé le dynamisme de la coopération scientifique et ont identifié des pistes de collaboration future entre la France et les Etats-Unis, inscrites dans une déclaration commune publiée à l’issue de la session.

Le 8ème président de Rice University vient d’être annoncé

Fondée en 1912, aujourd’hui constituée de huit écoles (« Schools ») et formant 8000 étudiants, Rice university est une université privée à but non lucratif (« Private not-for-profit ») très active en recherche. La nomination de Reginald DesRoches indique un nouveau cap pour les années à venir.

Lancement officiel de la Mission pour l’Innovation Agricole pour le Climat, AIM for Climate, à la COP26

L’Initiative internationale AIM for Climate, ou Agricultural Innovation Mission for Climate, six mois après les premières annonces, a été officiellement lancée par le gouvernement américain à l’occasion du Sommet des Nations Unies sur le Climat ce 2 novembre 2021. Par cela, son site a été rendu public, ce qui permet d’étudier les projets mettant en oeuvre les axes d’action clés de l’initiative. A date, déjà 4 milliards USD ont été mobilisés pour soutenir ses différentes activités.

Les ambitions de l’ARPA-H, le projet d’agence fédérale pour la recherche biomédicale, face aux réserves du Congrès

Les ambitions de Joe Biden pour la création d’une DARPA de la santé, l’ARPA-H, se heurtent depuis plusieurs semaines à la rigidité du processus législatif au Congrès. Alors que le président avait appelé à financer cette agence à hauteur de 6,5 milliards de dollars sur trois ans, la Chambre des représentants a décidé d’en accorder moins de la moitié, et d’extraire la création de l’agence du projet de loi phare dans lequel elle s’inscrivait, le Build Back Better Act, un programme à 3 500 milliards de dollars visant à renforcer les capacités de l’Etat dans la protection sociale et la lutte contre le changement climatique. Ralentie dans ses ambitions et diminuée dans ses moyens, l’ARPA-H devrait néanmoins voir le jour dans un format qui reste à définir.

Recherche agricole et innovation : agriculteurs et représentants s’alignent pour faire face au Congrès et peser sur les plans politique et environnemental

Les négociations autour de la loi Build Back Better se poursuivent et et doivent aboutir avant fin octobre. L’opposition des deux candidats Démocrates conservateurs Joe Manchin et Kristen Sinema aux montants prévus amène le Président à revoir à la baisse son ambitieux plan de relance, y compris pour les volets liés au changement climatique et à l’intégration directe des agriculteurs dans les programmes de conservation et de séquestration carbone. Cette réduction s’effectuerait aux dépens de la qualité de l’eau, la santé des sols, la réduction du changement climatique et la productivité agricole. Dans ce contexte incertain, des groupes politiques comme citoyens se mobilisent afin de réclamer le maintien de dispositions qu’ils estiment cruciales.

Bilan du Sommet sur les Systèmes Alimentaires des Nations Unies

Le Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires s’est ouvert le 23 septembre à NYC en format hybride, en marge de l’Assemblée Générale annuelle des Nations Unies. Retour sur la mise en place et le déroulé du Sommet, ainsi que sur les contributions françaises et américaines à cet évènement qui croise les enjeux interdépendants de sécurité alimentaire, conservation des écosystèmes, changement climatique et pauvreté, en faisant un élément structurant du calendrier international.

Le Congrès adopte le plan infrastructure finançant la recherche et l’innovation pour le climat à hauteur de 30 milliards de dollars.

Le Sénat adopte la loi dite infrastructure qui prévoit environ 27 milliards de dollars pour la R&D appliquée et les programmes de démonstration technologique du département de l’Énergie, et près de 3 milliards de dollars pour la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). La loi devrait être promulguée par le Président Biden fin septembre 2021.

Quatre représentants démocrates soumettent au Congrès deux lois supportant l’amélioration des pratiques alimentaires

Ce 16 juillet 2021, un groupe de trois Représentantes au Congrès, dont Chellie Pingree, Représentante du Maine notamment connue pour son projet de loi sur la Résilience Agricole (Agriculture Resilience Act), appuyé par le Sénateur Cory Booker (New Jersey), a introduit au Congrès deux projets de loi autour des pratiques alimentaires durables. Tandis que l’un s’attaque au gaspillage alimentaire, l’autre promeut l’utilisation des techniques de compost. Les deux textes proposent d’allouer des fonds supplémentaires à l’expansion d’initiatives favorisant la réduction du gaspillage alimentaire et le développement des infrastructures dédiées aux pratiques de recyclage organique.

INRAE participe au Sommet 2021 des Nations unies sur les systèmes alimentaires

« Faim « zéro », consommation et production responsables, eau propre et assainissement, … » Il reste dix ans pour réaliser les 17 objectifs du développement durable (ODD) de l’agenda onusien 2030. La durabilité des systèmes alimentaires est considérée comme un levier majeur pour atteindre plusieurs de ces objectifs. C’est pourquoi le Secrétaire général des Nations unies, M. António Guterres, a souhaité organiser en 2021 le premier Sommet onusien sur les systèmes alimentaires. Par son approche intégrée de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, INRAE contribue à plusieurs axes d’action portés par ce Sommet.

Le gouvernement américain lance la Mission d’Innovation Agircole pour le Climat (Agriculture Innovation Mission for Climate)

Le Sommet Climat organisé par l’administration Biden d’avril 2023 a été l’occasion d’annoncer la mise en place du programme Agriculture Innovation Mission for Climate (AIM for Climate), qui sera mis en avant lors du Sommet sur les Systèmes Alimentaires puis lancé à l’occasion de la COP26.

L’AIM a pour but de catalyser des fonds pour supporter la R&D dans les domaines de l’agriculture et des systèmes alimentaires pour supporter l’action climatique à l’international. L’AIM bénéficie du support officiel de plusieurs pays : EAU, Royaume-Uni, Australie, Brésil, Danemark, Israël, Singapour, Uruguay. Un des objectifs de l’AIM est d’obtenir un engagement financier des participants à investir dans les 5 prochaines années dans des programmes de R&D promouvant des systèmes alimentaires compatibles avec les engagements climatiques de la communauté internationale. Pour ce faire, des scientifiques en chef seront identifiés comme points focaux à l’international.

France-Espagne-USA : un nouveau Laboratoire International Associé d’INRAE dédié aux impacts climatiques sur les écosystèmes d’eau douce

Le 10 juin 2021, Philippe Mauguin, Président-directeur général d’INRAE, Noam Pines, Directeur Associé à l’Université de Californie à Berkeley, Laurent Bordes, Président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, et Eva Ferreira Garcia, Rectrice de l’Université du Pays Basque à Bilbao, se sont engagés dans la création d’un nouveau Laboratoire International Associé : le LIA MacLife. En réunissant des expertises disciplinaires complémentaires, ce nouveau laboratoire « sans murs » sera dédié aux connaissances relatives aux impacts du changement climatique sur les organismes et écosystèmes d’eau douce. Les travaux communs des équipes impliquées doivent permettre de proposer des politiques adaptées pour la gestion des milieux aquatiques.

Le Sénat vote le déblocage de 250 milliards de dollars pour soutenir la recherche et l’innovation dans un contexte de guerre d’influence sino-américaine

Le projet de loi U.S. Innovation and Competition Act a été voté par le Sénat le 8 juin dernier à une large majorité. Il prévoit une dotation totale de 250 milliards de dollars pour accompagner la recherche scientifique, permettre le déploiement des technologies émergentes et soutenir la production de semi-conducteurs aux Etats-Unis. Il est la première étape de la stratégie de l’administration américaine visant à renforcer la souveraineté scientifique du pays dans un contexte de compétition globale avec la Chine.

Diffusion de la science ouverte : approche ascendante ou descendante? Focus sur plusieurs tendances aux Etats-Unis

Que ce soit au sein de la communauté scientifique ou au sein des gouvernements, la science ouverte semble constituer un ensemble de pratiques vers lesquelles il est souhaitable de converger. Même si la pandémie a mis davantage encore ce sujet sur le devant de la scène, il est important d’observer -malgré un ensemble de points communs- une différence importante dans la structuration de ces débats aux Etats-Unis et en France, avec des approches respectivement ascendante et descendante. Un dialogue bilatéral sur la dissémination des bonnes pratiques de l’open science serait ainsi particulièrement fructueux.