Le dernier rapport du CCSP porte un coup sérieux aux sceptiques du climat

Le Climate Change Science Program vient de dévoiler son "Synthesis and Assessment Report 1.1 "intitulé" Temperature trends in the lower atmosphere – Steps for understanding and reconciling differences". Ce rapport conclut à la cohérence entre les mesures de températures effectuées à terre et les données de température de l’atmosphère terrestre.
Par ailleurs, selon le CCSP, des études statistiques spatiotemporelles permettant d’évaluer la similitude entre les résultats de modèles et les observations "fournissent des preuves solides des influences humaines sur la structure tridimensionnelle des changements de température atmosphérique dans la seconde moitié du 20ème siècle".
Le travail réalisé par le groupe de 21 scientifiques missionnés par le CCSP, visait à résoudre les incohérences entre les tendances observées dans l’évolution des températures terrestres et atmosphériques. Ces incohérences avaient été soulevées notamment dans le 3ème rapport d’évaluation de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) en 2001. Les résultats présentés dans la synthèse du CCSP ont été obtenus en identifiant et en corrigeant les erreurs dans les données acquises par radiosondes ou, depuis 1979, à partir de satellites. Ils confirment que la surface du globe et la troposphère se sont simultanément réchauffées d’environ 0,15°C par décennie entre 1979 et 1999, tandis que la stratosphère s’est refroidie d’environ 0,25°C par décennie. Parmi toutes les hypothèses de forçage climatique considérées par le rapport, seule l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre permet d’expliquer cette observation.
Le rapport du CCSP apporte un démenti sérieux aux propos des sceptiques du changement climatique qui se fondaient entre autres sur les incohérences supposées entre les mesures de température pour mettre en doute la notion même de réchauffement global. Un des porte-parole les plus fameux des sceptiques, le Sénateur de l’Oklahoma, James Inhofe, président de la Commission sénatoriale sur l’Environnement et les Travaux Publics, s’était appuyé sur cet argument dans le quatrième de sa série de discours "Four Pillars on Global Warming".
Installé en 2002 par le Président Bush, le CCSP est la structure interagences destinées à coordonner les recherches sur les changements globaux, avec pour mission, notamment, de réduire les incertitudes scientifiques. Le budget 2005 du CCSP a représenté 1916 millions de dollars.

Source :

– Le rapport (02/05/2006)
https://www.climatescience.gov/Library/sap/sap1-1/finalreport/sap1-1-final-all.pdf (rapport intégral)
https://www.climatescience.gov/Library/sap/sap1-1/finalreport/sap1-1-final-execsum.pdf (résumé)
– Position du problème et mandat du groupe de travail du CCSP (04/12/2006) :
https://www.climatescience.gov/Library/workshop2002/breakout-15/default.htm
– Un article sur le sujet :
David H. Douglass, Benjamin D. Pearson, S. Fred Singer, Paul C. Knappenberger, and Patrick. J. Michaels, Disparity of tropospheric and surface temperature trends: New evidence. Geophys. Res. Lett., 31, July 9, 2004 https://blue.atmos.colostate.edu/publications/pdf/douglass2004.pdf
– Les quatre discours du Sénateur James Inhofe (7/04, 13/04, 25/04 et 24/05/2005):
https://www.epw.senate.gov/speeches.cfm?party=rep

Pour en savoir plus, contacts :

https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/05/02/AR2006050201677.html
Code brève
ADIT : 33572

Rédacteur :

Philippe Jamet, AST, [email protected]

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