Visite de François Houllier, PDG D’IFREMER à Washington : élargir les horizons des sciences marines, et promouvoir les coopérations internationales pour l’océan

Contexte de la visite de François Houllier à Washington : 

Le Président de l’IFREMER, François Houllier, a effectué un déplacement à Washington DC les 27-28 juin 2024 à l’occasion du premier comité mixte exécutif du partenariat avec la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Cette visite a également été mise à profit pour promouvoir les positions françaises dans plusieurs processus de négociations internationales, ainsi que le One Ocean Science Congress que la France accueillera à Nice les 4-6 juin 2025 en amont de la 3e conférence des Nations-Unies sur l’Océan (UNOC3), lors d’une réception à l’Ambassade de France à Washington le 27 juin. François Houllier a également profité de son passage aux Etats-Unis pour enregistrer et diffuser un webinaire à destination des jeunes chercheurs et professionnels, leur fournissant des éclairages sur les opportunités professionnelles au sein de l’IFREMER. 

François Houllier
Crédit photo : SST (Héloise Therrat)

 

Enregistrement et diffusion d’un webinaire d’information sur les opportunités et actions de l’IFREMER : 

 

La discussion animée par François Houllier a permis aux participants du webinaire de découvrir le rôle essentiel de l’IFREMER dans la recherche océanique, ainsi que le travail effectué par les hommes et femmes de l’institut. Après une présentation des enjeux des sciences marines dans le contexte du changement climatique et leur place dans les grandes négociations internationales récentes et à venir, François Houllier a détaillé les activités de l’institut en France et à l’international. Il a également mis en lumière le large spectre de ses missions et la communauté scientifique marine française, comprenant grandes institutions, organisations, universités et laboratoires, tous soutenus par un fort appui public.

 

L’IFREMER compte 1 600 personnes, parmi lesquelles des chercheurs, ingénieurs, doctorants et post-doctorants, travaillant non seulement dans la recherche océanique, mais aussi dans des activités d’exploration et d’innovation. Les projets internes de l’IFREMER couvrent des domaines variés tels que la modernisation de la flotte, sa décarbonation, l’adaptation des matériaux, l’économie bleue et la gestion des données. Les recherches menées par l’IFREMER vont de l’étude de l’océan profond et la séquestration du carbone au développement de techniques scientifiques avancées pour l’étude des fonds marins, incluant la robotique, l’imagerie et l’acoustique.

 

Un aspect crucial souligné lors de ce webinaire est l’engagement de l’IFREMER à ouvrir les sciences marines à la société dans son ensemble, par des initiatives de sensibilisation, de diffusion d’informations et de formation du grand public.

 

L’institut réunit des chercheurs, ingénieurs, techniciens, et autres fonctions classiques (RH, administration, etc.), tous animés par la recherche de sens. L’IFREMER, établissement dédié aux sciences naturelles, intègre des biologistes, écologues, géologues, physiciens et chimistes, tout en développant ses compétences numériques à travers des projets comme Mercator, impliquant données, modèles et jumeaux numériques. Les sciences économiques et sociales, ainsi que les sciences de l’ingénieur, jouent également un rôle important, notamment dans le développement des énergies marines renouvelables, nécessitant des compétences en comportement des matériaux, modélisation et robotique sous-marine.

 

L’IFREMER dispose de la flotte océanographique française, mise à disposition de la communauté scientifique française pour les campagnes océanographiques. Cette flotte est un atout majeur pour la recherche marine, permettant aux scientifiques d’explorer les océans et de mener des études approfondies.

 

L’institut joue un rôle clé dans l’innovation et l’exploration des océans, avec des spécialités similaires à celles de l’IRD, du CNRS et des universités, telles que l’écologie marine, mais aussi des domaines plus spécifiques comme la pêche et l’étude des poissons. La robotique et le fonctionnement physique de l’océan sont également des domaines d’expertise partagés avec le CNRS et l’IRD.

 

Avec une forte implication et des partenariats solides avec les universités et les écoles d’ingénieurs, l’IFREMER développe des disciplines spécifiques telles que l’intelligence artificielle, la robotique et la modélisation marine, garantissant ainsi l’innovation continue et le progrès dans la recherche océanographique.

 

Echanges avec les acteurs du domaine des sciences marines : 

 

Une réception avec des acteurs scientifiques et diplomatiques du domaine des sciences marines s’est tenue le jeudi 27 juin au soir, à l’Ambassade de France. 

François Houllier et Mireille Guyader (conseillère scientifique de l’ambassade de France)
Crédit photo : SST (Héloise Therrat)

 

François Houllier a présenté l’IFREMER, ses missions et son projet d’institut à l’horizon 2030, où la connexion avec la société occupe une place centrale. Il a également abordé les enjeux des sciences de l’océan et les capacités de la flotte océanographique française. Des exemples de résultats scientifiques majeurs ont été cités, comme le volcanisme sous-marin, la biodiversité des montagnes sous-marines, l’observation du niveau de la mer depuis l’espace, la contamination des poissons par les nano-plastiques, et le rôle de l’océan profond dans la séquestration du carbone.

 

François Houllier a également mis en lumière les relations de l’IFREMER avec les start-up issues de ses recherches, dans le cadre de la contribution de l’Institut au développement de l’économie bleue. Il a aussi décrit le partenariat avec Mercator Ocean International pour la fourniture de services valorisant les données océanographiques. L’IFREMER joue un rôle crucial dans le support à la décision et à l’action gouvernementales, avec des actions spécifiques en direction de la jeunesse et de la société. Les collaborations internationales, notamment avec les États-Unis et la NOAA, ont également été soulignées.

 

En outre, François Houllier a annoncé le One Ocean Science Congress, prévu du 4 au 6 juin 2025 à Nice, en amont de la conférence UNOC3. Cet événement, organisé conjointement par l’IFREMER et le CNRS, sera co-présidé par l’ambassadeur français pour les Pôles et les Océans, Olivier Poivre d’Arvor, et la Directrice Générale pour la politique étrangère du Costa Rica, Gina Guillen. Ce congrès ambitieux vise à rassembler 2000 participants autour de dix thématiques liées aux traités et négociations internationaux et à l’agenda de la prochaine Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable. Le congrès doit viser à préparer des recommandations scientifiques pour le Sommet UNOC3.

Rédacteur : Théophile Altuzarra, Chargé de mission pour la Science et la Technologie, Ambassade de France à Washington D.C., [email protected].

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