Fort d’un réseau de millions d’adresses électroniques et d’une stratégie efficace de communication par Internet acquis lors de la campagne présidentielle, Barack Obama va entrer à la Maison Blanche avec l’opportunité de développer une présidence profitant au mieux des nouvelles technologies pour informer et gouverner. John F. Kennedy en son temps a su maîtriser la télévision comme moyen d’expression auprès du peuple et Obama est en mesure de renouveler cet art de la communication politique à son tour.
Au coeur de cet effort d’exploitation des réseaux modernes, Obama dispose d’une base de données de plus de 10 millions de partisans. Cette liste est considérée si précieuse que l’équipe de campagne d’Obama a considéré l’offrir comme garantie en vue d’un emprunt à un moment où les caisses n’étaient pas au mieux. Sur cette liste on ne retrouve pas moins de 3,1 millions de donateurs et des millions de volontaires ayant aidé à l’organisation des rassemblements, à l’enregistrement des électeurs et à la propagande électorale démocrate.
Une fois Obama investi, ces partisans pourraient être amenés à apporter leurs suggestions aux diverses initiatives gouvernementales et leur soutien pour les candidats démocrates aux élections de mi-mandat. Dans la continuité de la campagne, l’équipe d’Obama s’attache à développer des innovations basées sur les nouveaux médias pour les opérations de communication de la Maison Blanche.
Les données accumulées au cours de la campagne ne concernent pas seulement les noms et les informations de contact mais aussi des détails sur les attentes et préoccupations des personnes listées. Jusqu’à présent de telles listes étaient considérées utiles pour la campagne mais pas particulièrement exploitables pour améliorer la façon de gouverner. Mais Peter Greenberger, en charge de la publicité politique chez Google, estime que de telles données pourraient être une aubaine pour Obama en fournissant un support public aux propositions politiques.
La Maison Blanche pourrait géo-cibler ses publicités afin qu’elles apparaissent en ligne dans les régions où les américains seraient indécis. Obama pourrait également utiliser Internet afin de solliciter des signatures pour des pétitions en ligne, ou pourrait semer contextuellement des publicités vidéos afin qu’elles apparaissent à coté de reportages sur ses propositions.
Les Républicains perçoivent également la valeur potentielle d’une organisation en ligne et ces derniers jours un groupe de jeunes Républicains a lancé un site (https://www.rebuildtheparty.com) appelant les prochains dirigeants du parti à utiliser Internet pour organiser et galvaniser les forces vives de l’opposition.
Source :
– Google-enabled government starts with Obama’s CTO, 7 Novembre 2008 – https://www.computerworld.com/action/article.do?command=viewArticleBasic&articleId=9119599&source=rss_topic69
– Obama, Technology and Customer Service, 11 Novembre 2008 – https://www.itworld.com/crm/57643/obama-technology-and-customer-service
– Under Obama, Web Would Be the Way, 10 novembre 2008 – https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/11/10/AR2008111000013.html?wpisrc=newsletter&sub=new&sid=ST2008111000071&s_pos
– The White House Goes Web, 10 Novembre 2008 – https://www.itworld.com/small-business/57558/white-house-goes-web
– Gore sees transformative power of Web in politics, 7 Novembre 2008 – https://www.computerworld.com/action/article.do?command=viewArticleBasic&articleId=9119618&source=rss_topic69
Rédacteur :
Franz Delpont, [email protected]