Google devra faire face à un nouveau procès portant sur la fraude aux clics, que les plaignants souhaitent de type " class-action ". La fraude aux clics est une escroquerie utilisant le système très répandu de facturation au clic des publicités diffusées sur le web. Elle consiste à générer des clics qui n’ont pas lieu d’être sur des publicités, généralement de façon automatique. Les motifs sont divers : par exemple ruiner le budget publicitaire d’un concurrent ou bien, pour un éditeur, augmenter les recettes publicitaires d’espaces dont on a la charge. La distinction des clics entre automatiques et clics qui sont le fait d’humains et, davantage encore, entre frauduleux et réels est délicate et pose des problèmes technologiques. La compromission d’un grand nombre de machines connectées à Internet rend la tâche encore plus ardue. Si l’inquiétude touche les entreprises qui payent pour diffuser de la publicité, la publicité du sujet est nocive pour ceux qui les publient, comme Yahoo et Google dont c’est la principale source de revenus. Condamnée par des lois plus générales encadrant l’utilisation de systèmes d’information, la pratique a déjà donné lieu à l’arrestation d’escrocs. Parallèlement des diffuseurs ont été condamnés pour insuffisance en matière de détection de la pratique.
Les méthodes actuelles de détection de fraude sont clairement insuffisantes et inefficaces. En août, les principaux diffuseurs ont décidé d’organiser un groupe de travail sur le sujet et d’encadrer la mesure du nombre de clics. Différencier automatiquement un robot d’une personne a déjà donné lieu à des recherches. Par ailleurs, en matière de contre mesures, plusieurs méthodes de CAPTCHA (Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart) ont été proposées comme la génération d’une image contenant un texte difficilement reconnaissable automatiquement mais lisible par un humain. Cependant, ces systèmes sont contraignants pour les visiteurs, en particulier pour les personnes handicapées, ce qui explique la limitation de leur utilisation actuelle.
Source :
https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/10/21/AR2006102100936.html
Pour en savoir plus, contacts :
– https://www.usdoj.gov/criminal/cybercrime/bradleyArrest.htm
– https://www.google.com/adwords/ReportonThird-PartyClickFraudAuditing.pdf
– https://www.captcha.net/
Code brève
ADIT : 39769
Rédacteur :
Sébastien Morbieu, [email protected]