Investissements dans les TIC et enjeux économiques

Selon plusieurs études, de toutes les capacités humaines de production (se déplacer, transmettre de l’information, détruire et mobiliser l’énergie), c’est la capacité à traiter l’information qui s’est développée le plus fortement [1]. L’information devient ainsi le premier vecteur de transformation sociale et organisationnelle. La capacité des entreprises à utiliser ces nouvelles technologies permet d’augmenter leur gain de productivité, leur profitabilité et leur rentabilité. L’ AeA (the American Electronics Association) [2], rappelle combien il est important pour l’économie nationale et locale de continuer à investir dans les technologies de l’information.

Le Massachusetts figure parmi les états les plus importants en terme de développement de nouvelles technologies, ses investissements dans les technologies de l’information restent cependant bien en dessous de la moyenne nationale. Ses dépenses ne représentent que 1,8% du total du budget de fonctionnement alors que la moyenne nationale est à 2,3% (cf. étude de la National Association of State Chief Information Officers (NASCIO) [3]. Le "Capital Expenditures and States Assets" du Massachusetts réclame 528 millions de dollars pour moderniser l’infrastructure d’information de l’Etat.

Pour les Etats, il est impératif de se doter d’une d’infrastructure d’information performante. Ces technologies sont des outils indispensables pour faciliter les connexions entre différentes institutions, entre pouvoirs publics et citoyens. L’agence AeA attire l’attention sur le besoin d’ajustements structurels majeurs en terme de réglementation notamment. Elle souligne la nécessité d’une restructuration pour stimuler le développement de nouveaux services. Pour exploiter pleinement les avantages des TIC, les méthodes de gestion doivent changer et la main-d’oeuvre doit acquérir de nouvelles compétences. En outre, il faut investir des capitaux considérables pour que cette transformation se produise. Or, depuis 6 ans, le Massachusetts n’a investi que très faiblement dans les technologies de l’information ; ses besoins sont pourtant bien réels et urgents [3].

En effet, il convient de revoir le système de taxe en matière de collecte, d’améliorer et adapter les lois régissant la propriété intellectuelle, de renforcer la confidentialité et la sécurité de l’information et enfin de développer de nouveaux services en ligne.

D’autre part, l’utilisation des technologies de l’information est indispensable pour améliorer les performances des compagnies et favoriser la création d’emploi. Dans le Massachusetts par exemple, les secteurs tels que le software, les semi-conducteurs, l’instrumentation, le matériel médical et informatique, l’électronique, Internet et les télécommunications, représentent près de 237.000 emplois, plus de 12.000 établissements et une masse salariale de 21, 3 million de dollars.

Pour des raisons de sécurité et de transparence, ces investissements doivent être contrôlés. Pour supporter le travail du Gouvernement Fédéral et l’aider à atteindre ses objectifs, l’AeA s’est engagée à maintenir et à développer des infrastructures adaptées. Au niveau national, elle aide les agents en charge de ce secteur à s’assurer que le Gouvernement Fédéral prenne le plein avantage de tout ce que peut lui offrir ces nouvelles technologies. Les enjeux et retombées économiques ainsi que l’importance des retours sur investissements devraient mobiliser davantage les institutions locales à investir dans le domaine des TIC.

Source :

– [1] Rapport de Claude Rochet https://pagesperso-orange.fr/claude.rochet/fiches/info/enjeux.html
– [2] MHT journal- 20 Mars 2008 – par Anne Dorethy Johnson
– [3] NASCIO https://www.nascio.org/
– [4] The AeA site web: https://www.aeanet.org/aboutaea/aboutstart.asp
– https://www.aeanet.org/Common/Functions/PrintThisDoc.asp?F_id=52818

Pour en savoir plus, contacts :

Rapport: "Working Paper: ‘The Contribution of Information and Communication Technology to output growth: a study of the G7 countries’ (2000-2002)" – https://www.olis.oecd.org/olis/2000doc.nsf/linkto/dsti-doc(2000)2
Code brève
ADIT : 53721

Rédacteur :

Sandrine ESPIE, [email protected]

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