L’aluminium est l’un des métaux les plus présents dans les sols acides et son effet toxique est le facteur limitant majeur de la production agricole. Les sols acides représentent près de 40% des sols cultivés du monde.
La présence d’une forte teneur en aluminium dans les sols de cultures provoque l’arrêt de la croissance des plantes. Une équipe de l’ARS avait découvert en août dernier la localisation de deux gènes responsables de la résistance du blé à l’aluminium.
Des chercheurs en biochimie de l’Université de Californie à Riverside viennent d’identifier dans la plante modèle Arabidopsis, un facteur appelé AtATR qui a la particularité de détecter les anomalies de l’ADN provoquées par l’aluminium, bloquant ainsi la croissance de la plante. Les expériences menées ont montré qu’une concentration élevée en aluminium conduit à la destruction de "cellules souches" présentes dans la racine, ce qui provoque l’arrêt de la croissance. Les chercheurs ont induit des mutations aléatoires dans tout le génome de la plante modèle Arabidopsis et ont montré qu’en bloquant ce facteur AtATR au niveau des cellules souches présentes dans la racine, la plante continuait à se développer malgré un taux élevé d’aluminium dans le milieu de culture.
Cette découverte permet aux scientifiques de mieux comprendre le fonctionnement du système de tolérance à l’aluminium développé par certaines plantes et d’envisager de nouvelles pistes de recherche pour accroitre la résistance aux métaux. L’objectif de cette équipe est maintenant de pouvoir induire directement la mutation du facteur AtATR sur d’autres plantes d’intêret économique telles que le maïs et la tomate.
Source :
– https://info.ucr.edu/cgi-bin/display.cgi?id=1931
– https://www.sciencedaily.com/releases/2008/08/080807081632.htm
Rédacteur :
Lila Laborde [email protected], Adèle Martial [email protected]