Le "BioCenter" de San José reçoit le prix du meilleur incubateur mondial par la NBIA

Le BioCenter de San José en Californie [1] vient de recevoir le très convoité prix "Randall M. Whaley" qui récompense le meilleur incubateur mondial. Remis par l’association nationale des incubateurs d’entreprises (NBIA), ce prix est le plus prestigieux qui soit accordé par la NBIA. Il vient saluer les performances du BioCenter de San José qui venait déjà de recevoir le prix "Dinah Adkins" de l’incubateur technologique de l’année.

Le modèle de l’incubateur est quelque peu surprenant : il fournit à une trentaine de jeunes pousses des sciences de la vie et des technologies propres des installations de recherche que seules de grands groupes pourraient se permettre d’acquérir. Il dispose de locaux modernes ainsi que deux laboratoires dernier cri, auxquels sont associés deux chercheurs à plein temps, entièrement au service des jeunes pousses. Le centre propose également un accompagnement personnalisé à ses entreprises par le biais de son partenariat avec la "San Jose State University Research Foundation" (SJSURF). Cette dernière procure aux entreprises les services de professionnels de l’entrepreneuriat ainsi que l’accès à l’expertise des enseignants-chercheurs de l’université. A ces aides s’ajoutent celles apportées par des étudiants en stage.

Les investissements du centre eu égard au nombre d’entreprises hébergés sont donc colossaux, mais pour quels résultats ? Depuis 2005, les entreprises de l’incubateur ont créé plus de 600 emplois directs et levé plus de 800 millions de dollars. Le financement du BioCenter provient d’institutions privées, dont "Merck & Co", "Orrick Herrington & Sutcliffe" et "Scientific International". L’incubateur bénéficie également du soutien de la ville de San José [2] et de son agence économique [3]. En 2008, cette dernière a investi près de 20 millions de dollars dans les incubateurs locaux comme le "Software Business Cluster", l’ "Environmental Business Cluster", le "BioCenter" bien sûr et le "US Market Access Center", qui est spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises internationales. Ces différentes structures soutiennent les entreprises dans des domaines jugés stratégiques par la ville de San José : les biotechnologies et les sciences de la vie, les technologies propres et les logiciels. San José, qui a vu naître Cisco, Adobe, eBay, Nanosolar ou bien encore SunPower, souhaite en effet conserver son avance technologique et industrielle dans ces domaines à forte croissance. La Ville se targue de la présence de 1 500 des 2 500 plus importantes sociétés technologiques dans un périmètre de 45 km autour du centre ville. On comprend donc pourquoi la Ville souhaite maintenir, voire développer son écosystème entrepreneurial.

Les incubateurs américains n’ont pas les mêmes modes de fonctionnement que leurs homologues français. Moins d’attention semble accordée à l’accompagnement des jeunes pousses que dans les structures d’incubation françaises. Cependant, l’impact des incubateurs américains est certain : la NBIA estime qu’ils ont accompagné en 2005 plus de 27.000 start-ups, qui emploient désormais quelque 100.000 personnes et produisent plus de 17 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Des chiffres à prendre bien sûr avec précaution compte tenu des besoins promotionnels de la NBIA.

Mentionnons finalement les récentes mesures fédérales en faveur des incubateurs. 50 millions de dollars sont ainsi prévus par le plan d’Obama pour créer, en liaison avec le "Department of Commerce", un réseau national d’incubateurs public-privé destiné à encourager l’activité entrepreneuriale". A suivre.

Source :

San Jose BioCenter Awarded Title as Top Global Incubator, San Jose BioCenter Press Release, 23/04/09, https://www.sjbiocenter.com/news/news.2009.4.23-SJBioCenterWinner.pdf

Pour en savoir plus, contacts :

– [1] San Jose BioCenter : https://www.sjbiocenter.com/about.html
– [2] City of San José: https://www.sanjoseca.gov
– [3] San Jose Redevelopment Agency: https://www.sjredevelopment.org
Code brève
ADIT : 59074

Rédacteur :

Yann Le Beux, [email protected]

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