La "National Science Foundation" (NSF) a publié le 9 septembre dernier un rapport intitulé "Transitions and tipping points in complex environmental systems" et portant sur la capacité des différents environnements à absorber le stress induit par les activités humaines (émissions de gaz à effet de serre, érosion des sols…). Ce rapport met l’accent sur la notion de seuils environnementaux, à savoir la quantité de stress à laquelle l’écosystème peut faire face sans pour autant modifier ses mécanismes de fonctionnement. L’étude, dirigée par le comité de la NSF dédié à la "recherche environnementale et à l’éducation" et regroupant 22 chercheurs de différents laboratoires universitaires, fournit une analyse détaillée de différents environnements et liste un certain nombre de recommandations pour lutter contre les effets du changement climatique.
Supervisé par Susan Stafford, chercheur au département des ressources forestières de l’Université du Minnesota, ce rapport pose la question de la complexité des écosystèmes en terme de paramètres de perturbation et par conséquent de la difficulté d’identifier ces seuils environnementaux. Alors que la plupart des écosystèmes sont actuellement soumis à un stress croissant, l’évaluation de ces seuils reste difficile à estimer, notamment en raison des capacités d’adaptation propres à chaque environnement et de la nécessité d’aborder ces problématiques sous un angle global.
Ainsi, les chercheurs soulignent l’importance d’accroître les recherches interdisciplinaires, notamment concernant l’interface sciences humaines – sciences naturelles. Le manque de recherche interdisciplinaire et l’absence d’un système national et international regroupant les données existantes dans chaque discipline, sont autant de freins pour le déploiement de stratégies visant à atténuer les effets déjà observables du changement climatique.
Si la NSF est à ce jour la seule agence fédérale soutenant des projets de recherche de toute discipline, peu de projets interdisciplinaires ont jusqu’à présent été retenus. A ce constat, s’ajoute la nécessité d’améliorer la communication entre la sphère politique et le monde de la recherche afin d’aider à l’adoption de réglementations tenant compte de la vitesse d’adaptation propre à chaque milieu.
Selon James Collins, directeur adjoint de la NSF au département "Biological Sciences" et coordinateur des recherches environnementales, la publication de ce rapport arrive à point nommé étant donné le souci de la nouvelle administration de mettre en place des stratégies de développement durable.
Source :
NSF Advisory Committee for Environmental Research and Education Releases New Report – 09/09/2009 – https://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn_id=115474&org=ERE&from=news
Pour en savoir plus, contacts :
Rapport de la NSF (09/09/2009). Transitions and tipping points in complex environmental systems – https://redirectix.bulletins-electroniques.com/BONHYf
Code brève
ADIT : 60531
Rédacteur :
Agathe Dumas, [email protected]