Cinq universités leader de Washington DC, du Maryland et de Virginie ont décidé de s’unir dans un projet collaboratif afin d’améliorer la compétitivité régionale en matière d’innovation technologique.
Cette alliance a émergé en juin 2008 sous le nom de Chesapeake Crescent Innovation Alliance et regroupe les universités du Maryland, George Mason, George Washington, Johns Hopkins et Virginia Tech. Ce consortium s’est développé dans le cadre du Chesapeake Crescent Initiative (CCI), initiative de développement économique régionale incluant des partenariats public-privé, créée en 2008 par les gouverneurs du Maryland et de la Virginie, le maire de Washington DC, des officiels représentatifs de ces trois états ainsi que des exécutifs d’entreprises locales.
L’objet de cette alliance est de renforcer les coopérations et le dialogue au sein des centres régionaux d’excellence afin de favoriser un transfert de technologies efficace depuis les laboratoires jusqu’au marché et de promouvoir l’entrepreneuriat, particulièrement dans les phases amonts.
En effet les différents acteurs de la baie de Chesapeake sont partis du constat qu’une réelle recherche d’excellence s’est développée dans cette région mais elle souffre d’une mauvaise valorisation. Les principaux points mis en avant sont:
– pas assez de connexions entre le monde académique, ceux qui ont les idées et le monde du business, ceux qui ont de l’argent,
– pas assez d’investissements institutionnels pour la promotion de l’innovation. A titre d’exemple, lorsqu’une entreprise du Massachusetts génère 1000 dollars, l’Etat investit 90 à 100 dollars tandis que la Virginie en investit 3 à 5,
– pas assez de partenariats publics – privés et donc pas assez de financements issus de grandes entreprises et ce malgré les demandes fortes d’entreprises leader de la région telles que BP et Bell Labs,
– pas assez d’investissements provenant de capitaux-risqueurs. Quand les start-ups californiennes levaient 12 milliards de dollars en capital risque en 2007, les start-ups de la Virginie, du Maryland et de Washington DC réunies n’en levaient que 1,2 milliards,
C’est donc pour pallier ces manques de répondant aux appels du privé, d’attractivité des fonds de capital risque et de connexion entre les différents acteurs de l’innovation que les principaux objectifs de l’alliance vont être :
– de mettre en commun certains moyens afin de catalyser leurs actions
– de générer de nouvelles sources de financement publiques et privées
– de faire un état des lieux de la recherche et de l’innovation dans cette région afin d’orienter certaines décisions politiques vers des mesures fiscales incitatives pour la recherche et le développement.
Ce groupe actuellement constitué de cinq universités envisage de s’étendre à d’autres structures de la baie (entre autres à l’université de Virginie) mais cette expansion restera limitée afin de garder une structure relativement souple.
Source :
– "Universities join to reinvigorate local tech scene", Anita Huslin, Washington Post, 04/06/08 – https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/06/03/AR2008060303465.html
– "Leading research universities across the chesapeake crescent join to advance regional innovation and global competitivness", Examiner.com, 02/06/08 – https://www.examiner.com/p-175296~Leading_Research_Universities_Across_the_Chesapeake_Crescent_Join_to_Advance_Regional_Innovation_and_Global_Competitiveness.html
– "School partners for better research technology", Amy Fagan, The Washington Times, 04/06/08 – https://www.washingtontimes.com/news/2008/jun/04/schools-partner-for-better-research-technology/
Pour en savoir plus, contacts :
The Chesapeake Crescent Initiative – https://www.chesapeakecrescent.org/CM/Content.aspx?ModuleID=1
Code brève
ADIT : 55104
Rédacteur :
Aline Charpentier, [email protected]