Accompagnant le député de la première circonscription des Français de l’étranger, M. Christopher Weissberg, et le Consul Général de France à Washington D.C., Monsieur François Penguilly, la mission scientifique de l’Ambassade a visité le Space Telescope Science Institute.
Fondé en 1981 par la NASA et rattaché à l’Université Johns Hopkins, le Space Telescope Science Institute (STScI) est notamment chargé des opérations scientifiques associées au télescope Hubble et, depuis quelques mois, celles liées au James Webb Space Telescope (JWST). L’Institut STScI est installé sur le campus de l’Université Johns Hopkins à Baltimore. Il héberge un bureau de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) qui comprend une quinzaine de chercheurs participant aux activités scientifiques des différents télescopes. L’Institut travaille également sur le futur observatoire d’astronomie de la NASA, le Roman Space Telescope, et dont le lancement est prévu pour 2026.
Le James Webb Space Telescope est le plus grand télescope jamais développé par la NASA, avec la participation de l’ESA et de l’Agence spatiale canadienne. Ce télescope, aux dimensions hors normes et qui a coûté plusieurs milliards de dollars, permettra d’approfondir la recherche en astrophysique, notamment sur la formation de l’Univers et l’évolution des différentes planètes et étoiles. JWST a été lancé le 25 décembre 2021, depuis le centre spatial européen de Kourou (Guyane française), par une fusée Ariane 5. La précision de la mise en orbite a été telle qu’un doublement de la durée de vie du télescope (10 ans au lieu de 5) est attendu. En plus de réaliser le lancement, l’Europe a participé au projet de grande ampleur en mettant à disposition de nombreux scientifiques et en contribuant à la réalisation de plusieurs instruments scientifiques. Plus précisément, la France était impliquée à travers le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et ses laboratoires partenaires, mais aussi son industrie spatiale. Cette contribution européenne permet à l’ESA de disposer d’un accès complet à l’observatoire et aux données scientifiques recueillies.
Le succès de cette mission illustre parfaitement la richesse de la coopération transatlantique dans le spatial, et les premières images diffusées en juillet dernier, d’une qualité jamais atteinte, ont eu une grande retombée politique aux Etats-Unis. Néanmoins, le rôle des chercheurs français dans ces succès n’est pas toujours suffisamment mis en valeur. Nous avons rencontré une dizaine d’entre eux lors de la visite, certains travaillant pour le STSI au titre de l’ESA, d’autres étant des membres de l’Université Johns Hopkins. Leurs contributions sont importantes, à la fois pour leur expertise en instrumentation et pour l’exploitation des données dans l’étude du milieu interstellaire, dans la formation de l’univers, ou encore pour la recherche d’exoplanètes.
Notre reconnaissance va en particulier au Professeur Rémi Soummer, Associate Astronomer et Directeur du Laboratoire d’optique Russell B. Makidon du STScI. Ses travaux concernent l’instrumentation pour l’imagerie à haut contraste pour une détection directe de planètes extrasolaires. Un autre scientifique français présent, le Docteur Julien Girard, responsable du Coronagraphs working group, contribue aux travaux visant à l’identification d’exoplanètes. Ces scientifiques français entretiennent des collaborations très actives avec la France (à travers des thèses et des HDR), et ils s’engagent dans un International Research Project (IRP) du CNRS porté par le STScI, le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, l’Observatoire de Nice, et l’Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales (ONERA).
Samuel Mamou, chargé de mission scientifique https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg, <[email protected]>
Xavier Bressaud, Attaché pour la Science et la Technologie, Washington DC, <[email protected]>