Des bactéries productrices d’hydrogène pourraient fournir de l’énergie propre

Une nouvelle technologie "verte" vient d’être développée par la collaboration des scientifiques de l’Agricultural Research Service (ARS) et de l’université de l’état de la Caroline du Nord : North Carolina State University (NC State). Cette découverte est la production d’hydrogène à partir de bactéries fixatrices d’azote. Les sources d’énergie renouvelables, comme l’hydrogène qui ne produisent pas de polluants ou de gaz à effet de serre sont nécessaires pour résoudre le problème mondiale de pénurie d’énergie. Les combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel sont des sources d’énergie non renouvelables et fortement impliqués dans le problème de réchauffement climatique.

Cette nouvelle source d’hydrogène pourra être utilisée dans la technologie des piles à combustible. Le dispositif des piles à combustible combine l’hydrogène et l’oxygène pour produire de l’électricité. Leurs avantages sont nombreux, car elles sont efficaces, silencieuses et non polluantes. Les piles à combustible sont actuellement à l’essai dans une large gamme de produits telle que les voitures qui ne dégagent ainsi pas d’autres émissions que la vapeur d’eau.

Les bactéries fixatrices d’azote jouent un rôle clé déjà bien connu dans l’agriculture. Elles vivent dans le sol et sur certaines racines de plantes, leur rôle est de convertir l’azote de l’air sous une forme chimique que les plantes peuvent utiliser pour se développer. Trois processus de base sont impliqués dans le recyclage de l’azote: la fixation de l’azote diatomique N2, la nitrification et la dénitrification. C’est lors de la réaction de nitrification qu’il y à production d’hydrogène.

L’équipe de chercheurs a développé une méthode qui utilise un agent de sélection pour identifier ces souches de bactéries productrices d’hydrogène. L’agent de sélection permet d’identifier une souche bactérienne sans qu’il soit nécessaire de faire un séquençage génomique ou de faire des modifications génétiques.

Grâce à cet agent de sélection, les scientifiques ont pu identifié un gène qui inactive la capacité d’absorption de l’hydrogène ce qui permet ainsi à l’hydrogène produit d’être libéré. Cet hydrogène produit peut alors ensuite, être capturé et utilisé comme un combustible ayant pour seul sous-produit de la vapeur d’eau.

Les chercheurs Paul Bishop et Telisa Loveless de l’ARS, Jonathan Olson et Bruno-José Bárcena de l’université de Caroline du nord ont déjà déposé le brevet et continuent à travailler sur la mise au point cette nouvelle technologie d’énergie propre.

Source :

– https://www.ars.usda.gov/is/pr/2006/060831.htm
– https://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/cycle.azote.html

Rédacteur :

Lila Laborde-Casterot ([email protected]), Adèle Martial-Gros ([email protected])

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