DC-QNet : Le consortium de recherche institutionnelle en réseau quantique de l’aire métropolitaine de Washington

NRL
Cartographie des nœuds de connexion du réseau de communication quantique en Chine.

La communication et les réseaux quantiques sont les disciplines technologiques qui permettront d’établir une connexion entre ordinateurs quantiques pour la distribution et le partage sécurisé de l’information quantique. A l’heure actuelle, plusieurs initiatives de réseaux quantiques expérimentaux ont vu le jour, en particulier aux États-Unis, en Europe et en Chine. Par exemple, le réseau quantique chinois permet d’ores et déjà d’établir un canal de circulation de l’information quantique de Pékin à Shanghai par voie terrestre et aérienne via fibres optiques et satellites. De même, en Europe, l’initiative Quantum Communication Infrastructure (EuroQCI) permettra aux 27 pays membres d’interconnecter les réseaux quantiques domestiques développés sur leurs territoires respectifs.

En annonçant la création du consortium universitaire Center for Quantum Networks, la National Science Foundation (NSF) a posé les premières pierres de la recherche américaine au service d’un premier réseau expérimental quantique. Le développement de réseaux quantiques se veut être à l’image de l’ARPANET, réseau expérimental développé par l’agence américaine DARPA d’innovation de défense et populairement qualifié d’« ancêtre de l’internet », dont la première démonstration en conditions réelles fête ses 50 ans cette année. Depuis septembre 2021, l’Université du Maryland – College Park est également financée par la NSF à hauteur de 5 millions de dollars sur 2 ans pour son programme de recherche technologique sur les fondations de l’internet quantique : Quantum Networks to Connect Quantum Technology (QuaCQNet).

Prenant acte de la maturité des initiatives académiques civiles de construction de réseaux quantiques, le Département de la Défense (DOD) américain, et plus particulièrement le Naval Research Laboratory (NRL) lance à son tour son programme de recherche institutionnelle et militaire en vue de développer un réseau expérimental de partage de l’information quantique entre différentes agences fédérales de l’aire métropolitaine de Washington D.C. Les agences et laboratoires parties prenantes de cette initiative sont les suivants :

  • U.S. Naval Research Laboratory (Washington, DC) ;
  • U.S. Naval Observatory (Washington, DC) ;
  • U.S. Army Combat Capabilities Development Command – DEVCOM (Aberdeen, Maryland) ;
  • NIST (Gaithersburg, Maryland) ;
  • NSA (Fort Meade, Maryland) ;
  • NASA (Washington, DC).

Les objectifs affichés du consortium sont la construction d’un banc d’essai de réseau quantique de confiance pour le gouvernement et le département de la défense des États-Unis, une recherche prioritaire en métrologie nécessaire au fonctionnement d’un tel réseau ainsi que la synchronisation et l’harmonisation de la recherche dans cette discipline entre agences fédérales.

En matière de gouvernance, le DC-QNet est doté d’un directeur général, Gerald Borsuk, et d’un comité exécutif. Gerald Borsuk, chercheur physicien américain, a déclaré que les agences parties prenantes de l’initiative sont « dotées de capacités de recherche de classe mondiale [et] s’efforceront de faire progresser les capacités et le leadership des Etats-Unis en réseaux quantiques ».

Le développement des infrastructures de communication quantique pour relier les six agences de l’aire métropolitaine de Washington est accompagné de recherche en technologies de l’information quantique dites capacitantes telles que les nœuds de mémoire quantique haute fidélité et la métrologie de réseau.

Rédacteur:
Maxence Balsalobre, Nouvelles technologies de l’information, de la communication et de la sécurité, Washington, deputy-ntics at ambascience-usa.org

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