- L’université de l’Illinois à Chicago lance un second essai du Remdesivir comme traitement du COVID-19. Cet essai financé par l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) testera l’efficacité du Remdesivir associé au Baricitinib, un anti-inflammatoire utilisé pour traiter la polyarthrite rhumatoïde.
Un premier essai mené au mois de février avait donné des résultats encourageants. Les patients atteints du COVID-19 traités au Remdesivir avaient guéris (31%) plus rapidement que ceux ayant reçu un placébo [1].
Pour ce nouvel essai, un quart des patients recevront du Remdesivir seul, un quart la combinaison Remdesivir-Baricitinib et la dernière moitié un placébo. L’idée d’associer un anti-inflammatoire réside dans le fait que les symptômes sévères du COVID-19 sont le résultat d’importantes inflammations des poumons. L’anti inflammatoire permettrait donc de réduire la réponse inflammatoire et donc, les cas sévères engendrés par le SARS-CoV-2 [2].
- Suite à la recommandation du Centre de contrôle et de prévention des Maladies (CDC), l’Université de Chicago et le Laboratoire fédéral d’Argonne ont testé l’efficacité de différents tissus rentrant dans la confection de masques contre le SARS-CoV-2 [3].
Les tissus filtrant le mieux les particules de tailles semblables aux virus (10 nm à 6µm) sont le coton à tissage serré (2 épaisseurs) et la soie (4 épaisseurs). Pour une meilleure efficacité, ils recommandent la combinaison de deux tissus différents. En effets les masques médicaux sont constitués de deux couches : une première, coté extérieur, assurant une filtration mécanique des particules et une seconde retenant les particules par effet électrostatique.
Pour reproduire cette combinaison, les chercheurs recommande d’associer une couche de coton à tissage serré à une deuxième couche de tissu microfibre (90% polyester – 10% lycra) ou de flanelle (65% coton – 35% polyester) [4].
- De son côté, la Mayo Clinic a conduit une étude pour évaluer l’efficacité de 19 tests sérologiques COVID-19 disponibles sur le marché ou en cours d’homologation. Ils ont réalisé 4 500 essais en un mois sur des tests à détection rapide semblables au test glycémique et des tests conventionnels, plus long effectués en laboratoire.
Sur les 9 dispositifs rapides testés, 4 se sont révélés inefficaces majoritairement en raison d’une faible fiabilité. Certains tests réalisés avec une solution saline ont débouché sur un résultat positif au COVID-19. Ce type de dispositif portable et rapide n’est à ce jour pas plébiscité par la Mayo Clinic.
Ensuite, pour les 10 dispositifs conventionnels en laboratoire, seuls 4 ont reçu une note parfaite (A+). 3 ont été éliminés en raison d’un fort taux de faux-positifs.
Les médecins de l’hôpital s’accordent sur le fait qu’aucun dispositif de test n’est fiable à 100%. Leur objectif est d’identifier les tests avec une fiabilité d’au moins 90%. Les patients reconnus faussement positifs aux anticorps pourraient se sentir protégés contre le SARS-CoV-2 et ne plus porter de masque ou être moins rigoureux dans l’emploi des gestes barrières et ainsi représenter un risque pour les autres individus [5].
[2] https://today.uic.edu/new-remdesivir-trial-at-uic-tests-drug-in-combination-with-baricitinib
[3] https://cen.acs.org/meterial/fabrics-make-effective-homemade-masks/98/i18
[4] https://pubs.acs.org/doi/full/10.1021/acsnano.0c03252
Rédacteur :
Benjamin DOREILH, Attaché adjoint pour la Science et la Technologie, [email protected]