Le maïs est une plante domestiquée par l’homme qui n’est pas présente à l’état sauvage ; il existe une controverse scientifique quant à son origine. La plupart des biologistes considèrent que le Téosinte, une graminée sauvage mexicaine est l’ancêtre du maïs. Cependant, les différences morphologiques très importantes qui existent entre ces deux espèces sont les principaux arguments des détracteurs de cette théorie, qui considèrent qu’elles sont trop complexes pour être le résultat de mutations naturelles ou de la sélection humaine. Une des différences fondamentales concerne l’organisation des grains : les grains de l’épi de maïs ne sont pas protégés, alors que ceux du Téosinte sont enfermés dans une coque.
Les récents travaux de recherche de l’équipe de John Doebley de l’Université de Madison (WI) éclairent le mystère de la domestication du maïs en apportant une explication de l’étape critique de libération des grains. En étudiant des hybrides du Maïs et de la Téosinte, ils ont montré que celle-ci est contrôlée par un gène unique codant pour un facteur de transcription. De façon plus générale, ces résultats démontrent qu’une modification génétique réduite sur un seul gène peut induire une différence phénotypique fondamentale.
Source :
https://news.cals.wisc.edu/newsDisplay.asp?id=1342
Rédacteur :
Claire Notin, [email protected]