Grippe aviaire : L’USDA demande 91 millions de dollars pour renforcer son plan de surveillance

Alors qu’aucun cas d’Influenza aviaire hautement pathogène n’a été détecté chez les volatiles nord américain depuis 2004, l’USDA souhaite que la surveillance soit renforcée. Le 1er novembre 2005, le secrétaire de l’agriculture Mike Johanns a officiellement demandé au congrès 91 millions de dollars pour renforcer l’action de prévention de l’USDA contre l’apparition de foyers de contamination des animaux. Cette demande est incluse dans la demande globale de George W. Bush s’élevant à 7.1 milliards de dollars pour prévenir une pandémie causée par la recombinaison du virus de la grippe humaine avec une souche aviaire hautement pathogène comme H5N1.
Les fonds demandés par l’USDA doivent servir à renforcer les efforts déjà existants pour protéger les Etats-Unis de l’apparition de cas de grippe aviaire et à augmenter l’assistance aux pays déjà touchés. Parmi les rôles de l’USDA figurent la surveillance de la maladie, la promotion de la biosécurité des élevages de volailles, le contrôle des mouvements d’oiseaux et des produits à risque et la promotion de pratiques préventives dans l’industrie. Ainsi dans le cadre du plan de surveillance, les éleveurs reçoivent une information par les services vétérinaires de l’APHIS (Animal and Plant Health Inspection Service) et doivent reporter toute mort suspecte.
Dans la demande de Mike Johanns, 10 millions de dollars sont prévus pour ajouter 40 millions de doses de vaccins au stock déjà disponible, 9 millions pour les accords et contrôles dans le cadre des échanges commerciaux, 9 millions pour la formation du personnel et le développement de modèles de simulation, 7 millions pour la R&D et 6 millions sont alloués aux mesures de circonscription rapide. Enfin, la plus grosse part du budget, 32 millions de dollars, est prévue pour la surveillance et le diagnostic des oiseaux sauvages.
Des tests ont été mis en place par le National Wildlife Health Center depuis 1998 en Alaska mais leur portée reste limitée. Certains scientifiques restent critiques. Ainsi le Dr. Karesh de la Wildlife Conservation Society relève un problème de fond pour le financement des recherches sur les zoonoses des animaux sauvages susceptibles de se transmettre à l’homme : ses travaux ne trouvaient place ni dans le cadre du NIH, non concerné par les maladies animales, ni dans le cadre du Fish and Wildlife Service de l’USDA, non compétent pour l’étude des maladies. L’heure est tout de même à la mobilisation, et le National Wildlife Health Center a recruté des scientifiques et mobilisé des amateurs pour surveiller les courants migratoires majeurs.

Source :

https://www.usda.gov/wps/portal/!ut/p/_s.7_0_A/7_0_1OB?contentidonly=true&contentid=2005/11/0474.xml
– https://www.nytimes.com/2005/11/06/national/06bird.html?pagewanted=2

Pour en savoir plus, contacts :

– https://www.usda.gov/birdflu
– https://www.aphis.usda.gov/vs/birdbiosecurity/
Code brève
ADIT : 30579

Rédacteur :

Claire Notin, [email protected]

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