Traditionnellement les écologistes attribuent la différence d’attraction des insectes pour différentes plantes à des variations de la qualité nutritionnelle des tissus végétaux. Une étude publiée dans l’édition de novembre de The American Naturalist par des chercheurs de l’Université du Nebraska à Lincoln a montré que les insectes Narnia pallidicornis se nourrissant des cactus Opuntia imbricata choisissaient les plantes en fonction de la façon dont celles-ci affectaient leurs ressources entre croissance et reproduction. Ces insectes qui préfèrent se nourrir de fleurs se retrouvent sans surprise plus fréquemment sur les plantes qui orientent plus de ressources à la reproduction sexuée. Il existe une corrélation nette entre la répartition spatiale et temporelle des insectes ravageurs et un caractère unique de la plante : le RRE (relative reproductive effort) qui caractérise la façon dont la plante alloue ses ressources entre reproduction et croissance.
Ceci devrait apporter beaucoup à la compréhension des mécanismes d’évolution de la stratégie reproductive des plantes à fleurs, qui est aujourd’hui comprise comme dépendant d’un compromis entre survie de la plante et propagation de l’espèce. Ces résultats mettent en avant une faiblesse possible du système de la reproduction sexuée. Des applications plus pratiques sont aussi espérées pour la protection des plantes rares et la lutte contre les adventices.
Source :
– https://www.sciencedaily.com/releases/2006/11/061113175835.htm
– Article de the American Naturalist :
https://www.journals.uchicago.edu/AN/journal/issues/v168n5/41473/brief/41473.abstract.html
Pour en savoir plus, contacts :
– https://ecology.evolution.unl.edu/about.htm
– https://snr.unl.edu/people/faculty/tyre-drew.asp
Code brève
ADIT : 40138
Rédacteur :
Claire Notin, [email protected] – Jean-Pierre Toutant, [email protected]