Malgré l’opposition énergique aux OGMs dans quelques pays de l’UE, David Scorer, gérant de Dow AgroSciences au Royaume-Uni, détecte un changement d’attitude à l’égard des OGMs parmi les membres de la Commission Européenne et du Parlement Européen. A son avis de plus en plus de responsables européens pensent que l’attitude de refus total n’est pas tenable à long terme. Il avance deux exemples de questions embarrassantes: la séparation des grains OGMs des grains non OGMs dans les circuits mondiaux et l’importation de viande de bétail nourris aux OGMs. Dans le contexte mondial de hausse des prix des produits agricoles, entretenue par la demande d’éthanol et d’autres biofuels, le risque pour l’Europe est aussi l’augmentation brutale du prix du fourrage et de la viande.
Le changement d’attitude commence par une demande accrue d’informations sur les OGMs. Mette Johansson de BASF Plant Science pense qu’on peut accélérer le mouvement par la discussion des vrais bénéfices des OGMs, et leurs succès. Par exemple celui d’une nouvelle pomme de terre résistante de late blight (brunissure) qui a été essayée au Royaume-Uni l’an passé. L’augmentation des surfaces cultivées en OGMs en Europe (77% par rapport à l’année passée) donne aussi la preuve du changement d’attitude. Deux nouveaux pays ont commencé à cultiver des OGMs, ce qui amène à huit le nombre des pays en l’UE où les OGMs sont autorisés.
Source :
Lyddon, C. (2008). GMOs getting a second look in the E.U. World Grain, 26(2), 26-32.
Rédacteur :
Amanda Liethen ([email protected]) et Jean-Pierre Toutant ([email protected])