Une période favorable au développement des programmes établis en commun par les universités américaines et les universités étrangères

Un rapport publié en août par le Council of Graduate Schools traite pour la première fois des programmes développés en commun par les universités américaines et étrangères. Les résultats décrits dans ce rapport se fondent sur le deuxième volet d’une enquête annuelle en trois parties qui analyse les réponses de 160 institutions offrant des masters et des doctorats (Graduate schools) parmi lesquelles figurent 9 des 10 institutions qui accueillent le plus d’étudiants étrangers.

Deux éléments ont poussé le Council of Graduate Schools à collecter et analyser les données concernant la mise en place de programmes universitaires communs. Le premier est l’intensification de la concurrence pour attirer les étudiants internationaux, à la fois entre les institutions américaines et entre les institutions américaines et les institutions étrangères. En second lieu, les progrès réalisés en matière de technologie et de communication permettent aux institutions de partager leurs ressources plus facilement.

Les programmes développés en collaboration par les universités américaines et les universités étrangères sont extrêmement variés. Ils partagent cependant les caractéristiques suivantes :
– Ils sont développés par deux ou plusieurs institutions situées dans des pays différents.
– Les programmes d’enseignement sont développés et approuvés par des enseignants et des administrateurs issus de chacune des institutions.
– Les institutions participantes collaborent afin d’établir des critères d’admission et de sélection.

Ces accords présentent des formes très diverses. Une distinction généralement admise se fonde sur le type de diplôme que les étudiants reçoivent à l’issue de leur participation au programme. Ainsi, les deux catégories les plus communes sont les diplômes doubles et les diplômes conjoints. Généralement, dans le cadre d’un diplôme double, les étudiants suivent des cours dans chaque institution participante et reçoivent un diplôme de chaque institution. Dans le cas des diplômes conjoints, les étudiants suivent des cours dans chaque université participante mais le plus souvent ne reçoivent qu’un seul diplôme décerné par l’université dans laquelle ils sont inscrits. Le diplôme peut être émis au nom des deux institutions participantes ou bien le relevé de notes de l’étudiant peut indiquer que celui-ci a participé à un programme de collaboration. Cette typologie reste très générale et il existe de nombreuses autres formes d’accords.

Au total, près de 30% des Graduate Schools américaines ont établi au moins un type de programme de collaboration avec une université étrangère. En outre, bien plus de la moitié des institutions accueillant le plus d’étrangers ont établi de tels partenariats. Les programmes doubles sont les plus communs, notamment dans les universités qui accueillent un grand nombre d’étudiants internationaux. Ainsi, si seulement 11% de l’ensemble des Graduate Schools ont établi un programme double, 44% des 10 plus grandes institutions l’ont fait. Peu d’universités font le choix d’un programme conjoint.

Les partenariats se présentent sous différentes formes et sont structurés et définis de multiples façons en fonction des universités. Ainsi, si la caractéristique la plus communément utilisée par les Graduate Schools pour définir les programmes doubles est l’obtention par l’étudiant d’un diplôme de chaque université, 16% des institutions ayant établi un programme conjoint indiquent également que leurs étudiants obtiennent un diplôme de chaque université. Les accords qui confèrent aux étudiants un seul diplôme au nom des deux universités sont plutôt rares, les établissements préférant décerner un diplôme d’une seule université et mentionner dans le relevé de notes de l’étudiant sa participation au programme.

La plupart des programmes de collaboration sont offerts au niveau master, il existe cependant des partenariats au niveau doctoral. Ces accords sont principalement conclus avec des universités européennes. Ainsi, près de 40% des institutions offrant des programmes de collaboration ont établi des partenariats au niveau master avec des universités européennes et 18% ont fait de même au niveau doctoral. Les matières faisant le plus souvent l’objet de formations communes sont les affaires et l’ingénierie au niveau master et l’ingénierie et les sciences physiques au niveau doctoral.

A l’avenir, ces partenariats vont se développer puisque près de 40% des 50 universités accueillant le plus d’étudiants étrangers et près du quart de l’ensemble des établissements prévoient d’établir de nouveaux accords de collaboration dans les deux années à venir. Cette perspective, associée à la préférence qui semble être actuellement donnée aux accords conclus avec l’Europe est susceptible d’offrir de nouvelles opportunités de partenariats entre les universités françaises et les universités américaines.

Source :

– Elizabeth Quill, The Chronicle, Graduate Schools Again Admit More International Students, but Total Still Lags From 2003, 28/08/2007 : https://chronicle.com/daily/2007/08/2007082802n.htm
– Inside Higher Ed, Catching Up in International Grad Students, 28/08/2007 : https://www.insidehighered.com/news/2007/08/28/intl
– Council of Graduate Schools, International admissions rebound continues; widespread use of collaborative degrees : https://www.cgsnet.org/Default.aspx?tabid=240&newsid440=54&mid=440&&

Pour en savoir plus, contacts :

Council of Graduate Schools, Findings from the 2007 CGS international graduate admissions survey phase II: final applications and initial offers of admission, August 2007 : https://www.cgsnet.org/portals/0/pdf/R_IntlAdm07_II.pdf
Code brève
ADIT : 50976

Rédacteur :

Estelle Bouzat : [email protected]

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