Un patient bénéficie pour la première fois d’une thérapie génique unique, pour soigner la cystinose, développée par le laboratoire de Stéphanie Cherqui à UC San Diego

Des nouvelles prometteuses sont récemment parvenues de UC San Diego. Le canadien Jordan Janz, 20 ans, est devenu en 2019 le premier patient à participer à un essai clinique de phase I/II pour tester une nouvelle approche unique basée sur les cellules souches et la thérapie génique pour traiter la cystinose.Retour ligne automatique
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Des nouvelles prometteuses sont récemment parvenues de UC San Diego. Le canadien Jordan Janz, 20 ans, est devenu en 2019 le premier patient à participer à un essai clinique de phase I/II pour tester une nouvelle approche unique basée sur les cellules souches et la thérapie génique pour traiter la cystinose.Retour ligne automatique
La cystinose est une maladie génétique de type monogénique, c’est à dire causée par une perturbation grave de la séquence d’un seul gène, qui entraîne une accumulation anormale de cystine dans toutes les cellules de l’organisme. Ce trouble métabolique rare – une naissance sur 100 000 dans le monde – a pour conséquence l’endommagement des tissus des organes, des reins, du foie, des muscles et également des yeux et du cerveau. Il en résulte de nombreux symptômes et conséquences néfastes, ainsi qu’une mortalité précoce. Retour ligne automatique
La thérapie génique est une option de traitement prometteuse pour un certain nombre de maladies (y compris les maladies héréditaires, certains types de cancer et certaines infections virales), cependant la technique reste risquée et est encore en phase de recherche clinique pour s’assurer qu’elle sera sûre et efficace. Actuellement, la thérapie génique n’est testée que pour des maladies qui n’ont pas d’autre remède, ce qui est le cas de la cystinose.

Le traitement reçu par Janz a été développé sur plus d’une décennie de recherche par Stéphanie Cherqui, Associate Professor, et son équipe de la faculté de médecine de UC San Diego (voir photo avec Jordan Janz et Stéphanie Cherqui). Le Dr Cherqui a obtenu son doctorat en 2002 à l’hôpital Necker (Paris, France) ; son projet de recherche était axé sur la caractérisation moléculaire de la cystinose, et la génération d’un modèle murin de la maladie. Elle s’est ensuite spécialisée dans les cellules souches et la thérapie génique pendant son post-doctorat au Scripps Research Institute où elle a été nommée Assistant Professor en 2009. En 2012, le Dr Cherqui a rejoint UC San Diego et y est devenue Associate Professor en 2016. Son laboratoire se concentre sur l’utilisation des cellules souches et de la thérapie génique pour les troubles génétiques multi-systémiques et sur la compréhension fondamentale de la réparation des tissus par les cellules souches de la moelle osseuse. Ses recherches sont financées par des subventions du National Institute of Health (NIH), du California Institute of Regenerative Medicine (CIRM) et de la Cystinosis Research Foundation.

L’approche de thérapie génique du Dr Cherqui consiste à modifier génétiquement les cellules souches du patient (autologue). Pour ce faire, son équipe a donc obtenu des cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse de Jordan Janz. Ces cellules souches sont les précurseurs de toutes les cellules sanguines, y compris les globules rouges et les cellules immunitaires. Les scientifiques y ont ensuite introduit une version normale du gène de la cystinosine avant de délivrer au patient donneur-receveur ses propres cellules, désormais productrices de cystinosine.Retour ligne automatique
Comme c’est le cas pour les autres greffes de moelle osseuse, les cellules souches génétiquement modifiées de Janz devraient se diviser et se différencier en tous types de cellules sanguines. Ces cellules devraient ensuite circuler dans tout son corps et s’implanter dans les tissus et organes, où elles devraient produire la protéine cystinosine normale. Sur la base des données précliniques du Dr Cherqui, il est attendu que la cystinosine soit transférée aux cellules affectées environnantes. À ce stade, les cellules de Janz devraient enfin être capables de transporter la cystine de manière appropriée pour son élimination, ce qui pourrait soulager ses symptômes.

“Ces familles ont beaucoup d’espoir pour un meilleur traitement”, a déclaré le Dr Cherqui. “Après toutes ces années de laboratoire, nous devons maintenant procéder aux essais cliniques. Si cela fonctionne, ce sera merveilleux. Sinon, nous serons tous déçus, mais nous pourrons au moins dire que nous avons essayé”. Retour ligne automatique
Au delà de la cystinose, le Dr Cherqui affirme que ce type d’approche de thérapie génique pourrait également conduire à des avancées dans le traitement d’autres maladies dégénératives touchant plusieurs organes, telles que l’ataxie de Friedreich et la maladie de Danon, ainsi que d’autres maladies rénales, génétiques et systémiques similaires à la cystinose.

Pour plus d’informations :Retour ligne automatique
UC San Diego News Center : https://ucsdnews.ucsd.edu/feature/a-tornado-at-the-front-door-a-tsunami-at-the-back-door?utm_source=This+Week+Subscriber+List&utm_campaign=8b72e9ce92-THIS_WEEK_2020_01_23&utm_medium=email&utm_term=0_db568fca07-8b72e9ce92-92231621Retour ligne automatique
Cherqui Lab, UC San Diego : https://medschool.ucsd.edu/som/pediatrics/research/labs/cherqui/Pages/default.aspx

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