[Rapport d’Ambassade] Interventions sur le climat – état des lieux des initiatives aux Etats-Unis

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L’Accord de Paris sur le climat a été signé lors de la COP 21 en décembre 2015 par 196 Parties pour mettre en œuvre la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Il a pour objectifs de contenir le réchauffement climatique de notre planète à un niveau inférieur à 2°C par rapport au niveau préindustriel et de poursuivre les efforts pour limiter cette élévation de température à 1,5°C, ainsi que de renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques et de rendre les flux financiers compatibles avec un développement résilient et à faibles émissions. Cela nécessite une transformation à grande échelle de tous les secteurs de notre société (énergie, transports, bâtiments, etc.) dont on ne sait pas encore si elle pourra être suffisamment rapide pour tenir ces objectifs.

Aux États-Unis, l’administration Biden a annoncé dès les premiers jours son objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 par une approche « whole-of-government » qui mobilise l’ensemble des ministères concernés, les agences fédérales et le secteur privé. Si la question de la sobriété ou d’une consommation énergétique raisonnée est globalement absente du débat, nous observons depuis les années 2010 la structuration d’un écosystème composé d’acteurs académiques, de petites et grandes entreprises et de représentants de la société qui s’organisent et multiplient les initiatives pour transformer ces enjeux en opportunités économiques, y compris dans le domaine des méthodes moins conventionnelles d’intervention sur le climat.

Ce rapport distingue trois formes d’ « intervention » climatique qui connaissent aux Etats-Unis des dynamiques très différentes : (1) le captage, l’utilisation et le stockage du CO2 (CO2 Capture, Utilization and Storage, CCUS), (2) les solutions fondées sur la nature (Nature-Based Solutions, NBS) ou d’autres techniques pour éliminer du dioxyde de carbone atmosphérique (Carbon Dioxide Removal, CDR) mais également (3) des approches non-conventionnelles[1] telles que la modification du rayonnement solaire (Solar Radiation Management, SRM).

[1]  Les méthodes dites « non-conventionnelles » sont des méthodes qui ne font pas partie du portefeuille de solutions utilisées pour construire les scénarios climatiques utilisés par le GIEC.

Cette étude réalisée avec l’implication de scientifiques français reconnus, repose sur une revue de la littérature et une trentaine d’entretiens réalisés avec un panel d’experts américains.

Auteurs : 

  • Slimane Bekki, Directeur de recherche, LATMOS, Institut Pierre-Simon Laplace, CNRS
  • Olivier Boucher, Directeur Adjoint de l’Institut Pierre-Simon Laplace, Sorbonne Université / CNRS
  • Laurent Jammes, Directeur Adjoint Scientifique, Relations Industrielles, Innovation et valorisation, CNRS-INSU
  • Roland Séférian, Chercheur au CNRM, Université de Toulouse, Météo-France, CNRS
  • Nicolas Viovy, Directeur de recherche, LSCE, Institut Pierre-Simon Laplace, CEA / UVSQ / CNRS

Coordinateurs et Auteurs :

  • Stéphane Raud, Attaché pour la Science et la Technologie, Ambassade de France aux États-Unis
  • Julien Bolard, Attaché adjoint pour la Science et la Technologie, Ambassade de France aux États-Unis

Documents :

  • Le rapport complet est disponible ici.
  • Le résumé exécutif est disponible ici.

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à prendre contact avec le service pour la Science et la Technologie de l’Ambassade de France aux Etats-Unis à cette adresse.

Rédacteur : Stéphane Raud, Attaché pour la Science et la Technologie à Washington DC.

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