Le 12 septembre, la Maison-Blanche a fait savoir que le président Biden avait choisi la biologiste Renee Wegrzyn pour prendre la tête de la nouvelle Advanced Research Projects Agency for Health (ARPA-H).
Dr. Wegrzyn est actuellement vice-présidente du développement commercial de la société de bio-ingénierie Ginkgo Bioworks et a précédemment occupé le poste de directrice de programme au sein du Biological Technologies Office de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA). Ce bureau a été créé par Arati Prabhakar, alors directrice de la DARPA sous l’administration Obama, et qui doit prendre dans les prochaines semaines la direction de l’Office of Science and Technology Policy (OSTP) de la Maison-Blanche, en même temps que le poste de conseillère scientifique du président.
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Porté par l’administration Biden dès son accession au pouvoir, le projet de l’ARPA-H a été ralenti par des visions divergentes au Congrès concernant son intégration au sein des structures existantes, le financement et les missions de la nouvelle agence.
En mars dernier, le Congrès a finalement approuvé la création de l’ARPA-H et accordé un financement initial d’un milliard de dollars. Si l’agence a désormais une directrice, d’autres paramètres importants doivent encore être fixés par le législateur, à commencer par sa localisation géographique (certains l’espèrent le plus loin possible de Washington et son degré d’autonomie vis-à-vis des National Institutes of Health (NIH).
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L’administration Biden a souhaité que l’agence s’inspire de la DARPA, qui a contribué au développement rapide de technologies de pointe (GPS, Internet). Contrairement aux agences traditionnelles telles que les NIH ou la National Science Foundation – deux des plus grandes agences américaines de financement de la recherche – la DARPA ne finance pas de projets sur la base d’un processus standard d’examen par les pairs. Au lieu de cela, elle s’appuie sur les gestionnaires de programmes de l’agence qui attribuent des contrats visant à soutenir des projets risqués, des financements qui peuvent être retirés aussi vite qu’ils sont attribués si les objectifs ne sont pas rapidement atteints. Forte de son expérience à la DARPA, la nouvelle directrice devrait appliquer des méthodes similaires au sein de l’agence de l’ARPA-H.
Récemment, des voix se sont élevées au sein de la communauté scientifique pour exiger que l’ARPA-H ne s’attèle pas seulement à la découverte de nouveaux médicaments et traitements, mais qu’elle se concentre également sur les problématiques de santé publique et leurs déterminants sociaux, en finançant des projets portant sur l’accès aux soins de santé, le coût du logement et l’éducation.
Rédacteur : Julian Muller – [email protected]