Bonne Année Polaire Internationale !

Trois jours avant le lancement officiel de l’année polaire internationale à Paris, les Etats-Unis ont organisé une cérémonie nationale dans le bâtiment des National Academies. Cet événement auquel participaient des personnalités gouvernementales et scientifiques, a mis en relief l’importance stratégique accordée par les Etats-Unis à l’année polaire.
Le choix du lieu par les américains avait une valeur symbolique puisque c’est dans ce même bâtiment des National Academies que fut signé le traité de l’Antarctique, le 1er décembre 1959, comme l’a rappelé dans sa déclaration Madame Paula Dobriansky, Sous-Secrétaire d’Etat chargée des affaires globales.

Outre le Département d’Etat, l’administration américaine était représentée par de hauts responsables, dont le directeur de la NSF et l’administrateur de la NOAA. On notait aussi la présence d’un sénateur de l’Alaska, Lisa Murkowski et d’un représentant de l’Etat de Washington, Brian Baird. La cérémonie a été ouverte par le président de la National Academy of Sciences, Ralph Cicerone.

Cet événement a surtout offert aux représentants des agences gouvernementales une plateforme pour afficher une vision commune de l’année polaire. L’affirmation du leadership scientifique américain sur les recherches polaires et, donc, sur les activités de l’API, a été au centre des débats, avec une insistance particulière sur la zone Arctique. " Nous sommes les meilleurs pour infléchir l’année polaire internationale dans la bonne direction ", a affirmé Mme. Murkowski.

Selon certains intervenants, l’API permettra aussi de mettre en relief la question sensible de l’accès aux ressources et aux espaces polaires. Le Département d’Etat a ainsi annoncé qu’il convoquerait une conférence en Alaska à propos du développement énergétique de la zone arctique, dont le but serait de mettre en place un groupe de travail international consacré à l’extraction et à la distribution de l’énergie en zone polaire. Le représentant de l’Arctic Research Commission a insisté sur la nécessité de développer les recherches pour la reconnaissance bathymétrique de l’océan boréal, en mentionnant comme enjeu les prétentions territoriales des pays riverains de l’Arctique. Les modalités de l’ouverture d’un axe de transport maritime pérenne dans l’océan Arctique ont été évoquées. Quant à la NOAA, elle a annoncé que l’API était l’occasion de progresser dans le développement du Global Earth Observation System of Systems (GEOSS).

Les activités liées à l’année polaire s’échelonneront du 1er Mars 2007 au 1er Mars 2009. Elles impliqueront 63 pays et près de 50.000 scientifiques. Cet événement est souvent comparé, dans son ampleur et dans ses effets à long terme, à l’année géophysique internationale (juillet 1957, décembre 1958) au cours de laquelle une période d’activité solaire maximale a été mise à profit pour développer une meilleure connaissance de la physique du globe et de ses interactions avec le soleil.

Source :

Webcast de la réunion de lancement de l’API (26/2/2007, National Academies) :
https://www.ipy.gov/DesktopModules/Articles/ArticleDetails.aspx?ItemID=181

Pour en savoir plus, contacts :

– Ouverture solennelle de l’année polaire internationale (ICSU/WMO, Paris, 1/3/2007) :
https://www.icsu.org/3_mediacentre/RELEASES/MEDIA_ADVISORY_IPY_launch.pdf
– Informations sur l’API (Office of Polar Programs, National Science Foundation) :
https://www.nsf.gov/od/opp/ipy/ipyinfo.jsp
– US Arctic Research Commission : https://www.arctic.gov/about.htm
Code brève
ADIT : 41524

Rédacteur :

Philippe Jamet, AST, [email protected]

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