La collaboration entre les services scientifiques et culturels de Houston avec la galerie Nancy Littlejohn Fine Art a rassemblé un large public venu comprendre le lien qui relie les arts à la physique, plus précisément à l’astrophysique. En effet, depuis toujours, le ciel nocturne a inspiré de multiples œuvres d’arts visuels, auditifs et sculptés. Ils sont devenus une façon d’apprécier la beauté de l’univers visible, non seulement à travers un télescope, mais aussi à travers un œil artistique.
De même, le ciel nocturne et le mouvement des étoiles ont historiquement intrigué les astronomes qui ont établi des lois et des théories pour comprendre l’univers. De Thales (antiquité en Grèce) à Copernic (renaissance en Italie) en passant par Hubble (XXe siècle), certains mystères ont été révélés même s’ils ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan. Néanmoins, dans sa tentative d’utiliser l’espace et l’orbite terrestre comme étant un laboratoire expérimental, l’humanité a eu un impact considérable sur son environnement, au-delà de la surface terrestre. Vestiges de l’activité humaine, les débris spatiaux sont un polluant majeur de l’espace et deviennent une véritable menace pour les moteurs spatiaux opérationnels.
Les corps célestes naturels et composants spatiaux artificiels ont été mis en lumière à travers les yeux artistiques et scientifiques des deux invitées d’honneur américaines et françaises : Kysa Johnson et Fatoumata Kebe. Une expérience immersive avec l’exposition de peinture « The Long Goodbye » illustrant comment nous nous rapportons à l’univers que nous habitons à l’échelle macroscopique et microscopique de l’artiste Kysa a été couplée avec le travail scientifique sur les débris spatiaux que Fatoumata a mené en plus de sa mission de résidente à Houston et Marfa avec la Villa Albertine, résidence d’artistes, lancée par les services culturels de l’ambassade de France.
Portraits des intervenantes
Fatoumata Kebe
Fatoumata Kebe est docteur en astronomie à Sorbonne Université. Elle étudie l’impact des activités spatiales sur les observations astronomiques et comment ces activités contribuent à la pollution autour de la Terre. Elle est la fondatrice de l’organisme Éphémérides, qui promeut la pratique et l’enseignement de l’astronomie auprès du public. Elle travaille également sur « Connected Eco », un projet entrepreneurial de préservation de l’eau dans le secteur agricole. Elle a conçu des capteurs solaires qui surveillent le niveau de sécheresse du sol et envoient des informations par SMS aux agriculteurs. Le projet a remporté le concours des jeunes innovateurs de l’Union internationale des télécommunications. Elle a reçu une bourse de l’Alliance des civilisations des Nations Unies.
De novembre à décembre 2021, elle a participé à la première édition de la Villa Albertine au Texas. Elle a effectué sa résidence à Houston et Marfa avec pour objectif de produire une série audio qui raconte l’histoire des roches lunaires qui ont été ramenées par les missions spatiales Apollo en 1969-1972.
Kysa Johnson
Les dessins, peintures et installations de Kysa Johnson explorent des modèles dans la nature qui existent à des échelles extrêmes. Utilisant les formes des modèles de désintégration subatomique, des cartes de l’univers ou la structure moléculaire des polluants ou des maladies et des remèdes – en bref, des «paysages» microscopiques ou macroscopiques – qui reflètent une réalité physique invisible à l’œil nu.
Elle se tourne vers l’imagerie scientifique pour nous aider à comprendre notre place dans l’univers physique complexe. Des travaux récents utilisent des modèles de désintégration subatomique pour construire des compositions basées sur des photographies du télescope spatial Hubble du cycle de vie des étoiles combinant des cycles de génération et de transformation aux limites les plus petites et les plus grandes de notre réalité physique.
Kysa est diplômée de la Glasgow School of Art de Glasgow, en Écosse. Elle a exposé, entre autres, au Aldrich Museum of Contemporary Art, au Tang Museum, au DeCordova Museum, au Dublin Contemporary, au Nicolaysen Museum, au Katonah Museum of Art, au Hudson River Museum, à la 2e Biennale des îles Canaries, L’Académie nationale des sciences, la galerie Nancy Littlejohn, Morgan Lehman, Von Lintel et Halsey McKay. Son travail a fait l’objet de nombreux articles, notamment dans Art Forum, The New York Times, Hyperallergic, Interview Magazine et The San Francisco Chronicle. Son travail est inclus dans de nombreuses collections publiques, notamment MIT, Microsoft, Google, The Progressive Collection, Deutsche Bank et Credit Suisse.
L’ensemble de l’événement peut être visualisé ci-dessous:
L’événement a pu avoir lieu grace au sponsors: Nancy Littlejohn, The Awty International School and #Belgium Reliable Supply
Rédactrice:
Lynda Amichi, attaché adjointe pour la science et la technologie, Houston
Liens:
Nancy Littlejohn Fine Art: http://nancylittlejohnfineart.com/about/
Office for science and technology of the French Embassy: https://fscience-old.originis.fr/en/homepage-english-2/
Villa Albertine : https://villa-albertine.org/
Kysa Johnson: http://www.kysajohnson.com/
Fatoumata Kebe : https://villa-albertine.org/residents/fatoumata-kebe
First Edition of Arts & Physics – When Arts & Physics Collide:
https://www.youtube.com/watch?v=F2vjmEu69Pw
The Awty International School: https://www.awty.org/
Beligum Reliable Supply: https://reliablebelgiumsupply.com/