La génomique au galop

Le 7 février 2007, les membres du "Horse Genome Sequencing Project" ont annoncé avoir séquencé le premier génome de cheval. Les données, pour l’instant provisoires, sont désormais accessibles gratuitement aux chercheurs et vétérinaires du monde entier.

Les chercheurs ont sélectionné un pur sang anglais nommé Twilight stationné à l’Université Cornwell d’Ithaca dans l’état de New York. Twilight fait partie d’un petit groupe de chevaux qui ont été élevés pendant plus de 25 ans afin d’étudier les relations immunologiques qui s’établissent entre la mère et son foetus chez les mammifères.
Le projet de séquençage a été mené par Kerstin Lindblad-Toh du "Eli and Edythe L. Broad Institute", organisme dépendant du Massachusetts Institue of Technology (MIT) et de l’Université d’Harvard à Cambridge. Les 15 millions de dollars nécessaires pour mener à bien l’étude ont été accordés par le National Human Genome Research Institute (NHGRI) des National Institutes of Health (NIH).

Environ 300.000 chromosomes bactériens artificiels (BAC) ont été utilisés pour le séquençage des 2,7 milliards de bases qui composent le génome du cheval. La séquence qui a été couverte environ 7 fois dans son intégralité, est désormais disponible dans les banques de données publiques (GenBank, UCSC Genome Browser et Ensembl Genome Browser).

En plus de ce travail, les scientifiques ont analysé les variations génétiques à partir de races contemporaines ou ancestrales (Akel-téké, cheval andalou, pur sang arabe, quarter horse, poney islandais, trotteur). Cette carte comporte 1,5 million de variations génétiques (ou "Single Nucleotide Polymorphism" (SNP)). Cette étude devrait contribuer à l’identification des différences physiques et comportementales entre les races ainsi que les pré-dispositions aux maladies. Il semble que 80 variations génétiques soient communes à l’homme notamment des maladies musculaires, neuromusculaires, cardiovasculaires et respiratoires.

Dans les prochains mois, les scientifiques espèrent améliorer la précision de ce séquençage et mettre à disposition du public une version de meilleure résolution du génome du cheval. A terme, ces travaux devraient d’une part, permettre de mieux comprendre les fonctionnements des génomes humains et équins, et d’autre part, améliorer la santé équine. L’ensemble de ces données seront prochainement soumis à publication.

Source :

– https://www.nih.gov/news/pr/feb2007/nhgri-07.htm
https://www.indystar.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/20070211/LOCAL17/702110370/1012

Pour en savoir plus, contacts :

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=16339368&query_hl=6&itool=pubmed_docsum
Code brève
ADIT : 41378

Rédacteur :

Brice Obadia [email protected] – Hedi Haddada [email protected] – Sophia Gray [email protected]

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