Réunion des équipes scientifiques internationales de SWOT à Toulouse : des premiers résultats très prometteurs !

Menée conjointement par le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) et la NASA (National Aeronautics and Space Administration), la mission SWOT (Surface Water and Ocean Topography) permet de mesurer et de recenser 90% des eaux à la surface du globe, fournissant ainsi pour la première fois une cartographie haute résolution des ressources en eau de notre planète. Les mesures des masses d'eau douce continentales et d’eau salée des océans fournies par le satellite aideront à mieux comprendre et connaitre le cycle de l’eau à l’échelle mondiale, impacté par le changement climatique.
Le satellite SWOT sera doté d'un altimètre capable de surveiller les fleuves et lacs de notre planète.

SWOT repose sur une rupture technologique majeure : l’interférométrie radar à large fauchée avec l’instrument KaRIn, conçu par le Jet Propulsion Laboratory (JPL), auquel le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et Thales Alenia Space contribuent en réalisant la partie radiofréquence de l’instrument, aussi appelé RFU (Radio Frequency Unit). KaRIn, l’interféromètre radar en bande Ka, est doté de deux antennes situées aux extrémités d’un mât de 10 mètres de long. Ainsi, l’instrument offre une large couverture latérale de 50 km de part et d’autre du satellite, permettant de mesurer les hauteurs de surfaces d’eau avec une précision inédite.

Neuf mois après le lancement réussi de la mission, le 16 décembre 2022, depuis la base de l’US Space Force de Vandenberg en Californie, les équipes scientifiques internationales de la mission se sont réunies à Toulouse. Comptant 300 membres venus de 17 pays de tous les continents, cette réunion a été l’occasion de mettre en lumière les résultats obtenus à partir des premières données SWOT (produits en version béta), mais aussi les premières campagnes terrain de calibration réalisées en 2023. Ces campagnes de calibration permettront d’améliorer la qualité des produits qui seront mis à disposition de la communauté. Ces premières données démontrent déjà une capacité de détection des surfaces d’eau meilleure que prévue, une condition essentielle pour l’obtention des données à forte valeur scientifique. En océanographie, les premières images offrent une observation des structures fines de la circulation océanique, en 2D et avec une résolution 10 fois supérieure par rapport à la constellation altimétrique actuelle (voir image océanographie). Dans le domaine hydrologique, les premières images montrent qu’il est désormais possible de mesurer des rivières de largeur bien inférieure aux 100 m spécifiés. SWOT va permettre d’évaluer les débits des fleuves et de réaliser l’inventaire des stocks d’eau douce à l’échelle de la planète et en suivre les évolutions (voir image hydrologie). Enfin, avec KaRIn, les premières images SWOT révèlent qu’il est possible d’accéder à des mesures de niveau de la mer de qualité jusqu’au trait de côte et à l’intérieur des estuaires (voir image côtier).

« Au regard de la complexité du système SWOT et de la rupture technologique majeure que constitue la mesure par radar interférométrique depuis un satellite, les résultats et les performances déjà atteints par SWOT sont incroyablement satisfaisants et prometteurs. Les premières données fournies fin août par les équipes projet https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et JPL augurent de produits scientifiques très qualitatifs. Nous pouvons dire que le satellite et le système SWOT fonctionnent tellement bien qu’ils dépassent toutes nos espérances ! », souligne Rosemary Morrow, responsable scientifique océanographie pour la mission SWOT au LEGOS/Université Toulouse III.

« Les premiers résultats de SWOT démontrent son immense potentiel pour améliorer notre compréhension des rivières, des lacs et des zones humides de la planète. Nous sommes désormais en mesure de suivre les variations des stocks d’eau dans des millions de lacs et de réservoirs, ainsi que le niveau de l’eau et le débit des cours d’eau sur plus d’un million de kilomètres. Cette capacité de SWOT transformera notre compréhension des ressources en eau et de l’impact du changement climatique sur le cycle de l’eau » déclare Tamlin Pavelsky, responsable scientifique hydrologie pour la mission SWOT à la NASA et professeur à l’Université de Caroline du Nord.

Suite à cette réunion des équipes scientifiques SWOT, les équipes projets JPL et https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg affineront les traitements des mesures KaRIn et les produits SWOT seront diffusés à la communauté internationale avant la fin de l’année 2023.

SWOT a été développé conjointement par la NASA et le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg, avec la contribution de l’Agence spatiale canadienne (CSA) et de l’Agence spatiale du Royaume-Uni (UKSA). Le Jet Propulsion Laboratory (JPL), dirige la composante américaine du projet pour le compte de la NASA. Concernant la charge utile du satellite, la NASA a fourni l’interféromètre radar (avec une contribution de l’agence spatiale canadienne CSA sur l’émetteur haute puissance de KaRIn), un récepteur GPS, un rétroréflecteur laser, un radiomètre micro-ondes à deux faisceaux et a réalisé le module charge utile livré au https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg.  La NASA a également fourni le système de lancement. Le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg a fourni le système DORIS (Doppler Orbitography and Radioposition Integrated by Satellite), l’altimètre bi-fréquence Poséidon (développé par Thales Alenia Space), le sous-système radiofréquence KaRIn (développé par Thales Alenia Space avec le soutien de l’agence spatiale du Royaume-Uni), la plateforme du satellite (sous maitrise d’œuvre industrielle Thales Alenia Space) et a développé le segment sol de contrôle du satellite. Le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg est également en charge des opérations ainsi que du traitement des données transmises quotidiennement par l’instrument KaRIn.

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