Mioara Mandea, géophysicienne au CNES, rejoint le cercle des « fellows » de l’American Geophysical Union (AGU)

Mioara Mandea, géophysicienne CNAP (Conseil National des Astronomes et Physiciens), Sous-directrice Coordination Scientifique », Direction de la Stratégie au CNES, a rejoint les « fellows » de l’American Geophysical Union (AGU), grâce à ses recherches permettant une meilleure compréhension des variations du champ magnétique du noyau terrestre et les processus qui en sont à l’œuvre. Chaque année, cette association prestigieuse distingue le travail de scientifiques qui intègrent le cercle des « fellows », après une rigoureuse sélection. Depuis 1962, seuls 0,1 % des membres de l’AGU l’ont rejoint. Ainsi, cette reconnaissance met à l’honneur les contributions marquantes de personnalités dans le domaine des géosciences.

Dans le cadre de son programme annuel de récompenses, l’AGU, la plus grande association mondiale des sciences de la Terre et de l’espace, met en lumière des femmes et des hommes ainsi que leurs réalisations dans les domaines de la recherche, de l’éducation, de la communication scientifique et de la vulgarisation.

Diplômée d’un doctorat en géophysique de l’Université de Bucarest et d’un doctorat en géophysique interne de l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris), Mioara Mandea a effectué des recherches sur les variations du champ magnétique terrestre et son utilisation à l’étude de la structure profonde de la Terre. Cette discipline profondément renouvelée depuis trois décennies grâce à l’observation spatiale, bénéficie de ses travaux importants. Ces derniers ont conduit à plusieurs avancées scientifiques majeures, tant sur le plan de l’observation du champ magnétique terrestre depuis le sol et par satellites, que sur le plan de son interprétation en termes de structure interne de la Terre. Parmi ses contributions majeures, il y a notamment ses travaux sur les secousses géomagnétiques (changements très rapides du champ magnétique générés par le noyau de la Terre), sur les variations décennales du champ magnétique et les mouvements du noyau liquide de la Terre. Ses travaux sur les processus complexes à l’interface noyau-manteau par l’analyse combinée des champs magnétique et de gravité sont basés sur données fournies par des missions spatiales.

Mioara a été pendant plusieurs années secrétaire générale de l’Union européenne des géosciences (EGU) et a été élue en 2023 comme prochaine présidente de l’Union géophysique et géodésique internationale (UGGI).

Au cours des dernières années, Mioara Mandea a reçu d’autres distinctions, dont le prix Van Straelen de la Société Géologique de France, le prix international de l’Union Américaine de Géophysique, la médaille Petrus Peregrinus de l’Union Européenne des Géosciences ainsi que la médaille Emil Wiechert de la Deutsche Geophysikalische Gesellschaft (DGG). Elle est Officier de l’Ordre National du Mérite. En outre, Mioara Mandea est membre de l’Academia Europaea, membre étranger de l’Académie Royale de Belgique, Fellow of the European Academy of Sciences et membre correspondant du Bureau des Longitudes.

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