La combustion fossile représente environ 85 % des émissions totales de gaz à effet de serre aux États-Unis et, à ce titre, est largement contributrice au réchauffement climatique. Dans un rapport publié en 2018, le gouvernement fédéral américains prédit des effets majeurs du changement climatique sur l’économie américaine avec, la survenue d’incendies records en Californie, de mauvaises récoltes dans le Midwest, l’effondrement des infrastructures dans le Sud et des inondations massives dans le Nord-Est, etc., dont le coût s’élèverait à 291 milliards de dollars d’ici la fin du XXIème siècle.
Si le gouvernement fédéral ne manifeste pas d’empressement à lutter contre le changement climatique, ce n’est pas le cas de certains Etats, certaines villes américaines, qui se sont emparés de ce sujet. Les grands groupes ne sont pas en reste. Dernier exemple en date, Microsoft ! Afin de compenser la pollution climatique dont elle est responsable depuis 1975, Microsoft vient de créer un fonds de 1 milliard de dollars avec pour objectifs d’accélérer la R&D ainsi que la mise en place de projets dédiés à la réduction, la capture, et l’élimination du carbone. Pour mémoire, les opérations de Microsoft rejetteront directement ou indirectement 16 millions de tonnes de dioxyde de carbone cette année !
Microsoft excède largement les engagements standards de neutralité carbone des autres grandes entreprises non seulement en intégrant dans ses objectifs ses émissions historiques, mais aussi par la hauteur de son investissement. Pour comparaison, des projets déjà existants de capture et d’élimination du carbone comme Carbon Engineering, Climeworks et Global Thermostat ne sont financés qu’à hauteur de quelques dizaines de millions de dollars.