Lundi 29 octobre 2018, le satellite franco-chinois CFOSat (China France Oceanography Satellite) a été mis en orbite par un lanceur chinois Longue Marche 2C depuis la base de Jiuquan, en Mongolie intérieure. 32 minutes plus tard, son générateur solaire s’est parfaitement déployé et CFOSat a commencé sa mission scientifique, l’étude du vent et des vagues à la surface des océans.
La mission CFOSat a été conçue dans le but d’améliorer les connaissances des caractéristiques de la surface océanique et de leurs impacts sur les échanges entre l’atmosphère et l’océan, qui jouent un rôle majeur dans le système climatique. Le satellite embarque deux instruments radar, SWIM (Surface Waves Investigation and Monitoring), développé par la France, qui surveillera la longueur, la hauteur et la direction des vagues et SCAT (wind SCATterometer), sous responsabilité chinoise, qui mesurera l’intensité et la direction des vents. La simultanéité, par ces deux instruments, des mesures du vent et des vagues est une première scientifique.
La France et la Chine ont développé ensemble le satellite. Dans le cadre de l’exploitation des données, la CNSA (China National Space Administration) aura la charge du contrôle-commande du satellite depuis le centre de contrôle de Xi’an. En étroite collaboration avec cette équipe opérationnelle, le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg effectuera la programmation et la surveillance de l’instrument SWIM depuis le Centre Spatial de Toulouse. La CNSA fera de même pour l’instrument SCAT, depuis son centre de mission à Pékin. Chaque pays fera l’acquisition de l’ensemble des données scientifiques de SCAT et de SWIM, grâce à deux stations de réception françaises, basées au Canada et en Suède et trois sur le territoire chinois. Chaque pays partenaire pourra ainsi assurer une redondance de la chaîne de réception et de traitement de la télémesure scientifique.
À l’annonce du succès du lancement, Jean-Yves Le Gall, Président du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg, a déclaré depuis la base de Jiuquan : « En 1997, le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et la CNSA signaient le premier accord entre le gouvernement de la République Française et le Gouvernement de la République populaire de Chine relatif à la coopération dans le domaine de l’étude et de l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique. C’est en 2014 que nous avons pris la décision d’engager la mission d’étude de l’océan CFOSat, un projet majeur pour nos deux pays, qui concrétise l’engagement de la France et de la Chine dans la lutte contre le changement climatique et qui demeure l’aboutissement d’une coopération inédite dans ce domaine. Dans ce contexte, le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et la CNSA n’ont cessé de conjuguer leurs efforts sur le sujet. Nous avons signé en janvier 2018, en présence des Présidents Emmanuel Macron et Xi Jinping, un mémorandum pour renforcer cette coopération en mettant en valeur l’intérêt d’une distribution large des données de CFOSat. Celles-ci joueront un rôle majeur dans le succès du « Space Climate Observatory », mesure phare de la Déclaration de Paris, adoptée par les agences spatiales du monde entier lors du « One Planet Summit » en décembre 2017. »