La Fondation de Recherche pour l’Alimentation et l’Agriculture noue un partenariat avec l’Institut de Santé des Sols pour accélérer l’adoption de systèmes intégrés de santé des sols

La FFAR (Foundation for Food and Agriculture Research) et le Soil Health Institute coopèrent pour faire avancer la recherche en santé des sols et permettre au secteur agricole américain d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2040 - l'horizon fixé par le US Department of Agriculture (USDA) pour atteindre cet objectif étant 2050. L'approche du Soil Health Institute est systémique, et divers axes de travail se dégagent. Parmi eux, la Recherche & Développement (R&D) s'appuie sur une équipe de scientifiques à travers les Etats-Unis, afin de développer les outils nécessaires à la prise de décision pour les agriculteurs, et la gestion des pratiques en vue d'atteindre les objectifs définis.
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L’Institut de Santé des Sols, le Soil Health Institute, est à la tête d’une coalition collaborative d’acteurs issus de divers horizons, des secteurs public comme privé, pour trouver ensemble une solution systématique aux barrières financières, sociales, techniques et éducatives auxquelles les agriculteurs font face dans leur transition vers des systèmes agricoles régénératifs et des pratiques de santé des sols. Cette approche est expliquée dans une vidéo de 5 minutes ici et résumée par ce graphique (contenus en anglais).

L’Institut travaille avec la Fondation de Recherche pour l’Alimentation et l’Agriculture (Foundation for Food and Agriculture Research) sur les aspects Recherche & Développement. Le partenariat vise notamment à :

  • Développer la connaissance et la gestion du microbiome ;
  • Produire des outils de prise de décision pour la séquestration carbone et la résilience aux sécheresses ;
  • Optimiser l’efficience de l’usage des nutriments ;
  • Comprendre la santé des sols, en la connectant, entre autres, à la santé humaine.

A date, l’Institut a réussi à développer des outils de prise de décision à l’usage des agriculteurs, leur permettant de sélectionner les pratiques de gestion adaptées aux objectifs qu’ils se fixent, notamment en termes de maintien d’eau dans les sols et, in fine, de résilience aux sécheresses. Un autre outil, le Soil Health Research Landscape Tool, rend accessible en ligne une base de données composée de plus de 13 000 références en santé des sols.

Les autres axes d’action du programme intègrent les études d’impact, la formation et l’éducation des agriculteurs et ranchers, la prise de mesures sur le terrain, l’étude socioéconomique des pratiques pour l’agribusiness, l’éducation des consommateurs, la définition de priorités politiques et leur mise en oeuvre.

En 2021, l’Institut prévoit d’atteindre les objectifs globaux suivants :

  • Recommander un système standardisé et optimisé de méthodes et mesures de santé des sols, à travers une étude continentale pour laquelle 6,5 millions USD ont été mobilisés sur trois ans ;
  • Publier des fiches économiques montrant la profitabilité augmentée par les pratiques de santé des sols, basées sur les conclusions d’interviews avec 125 agriculteurs dans 20 Etats du pays
  • Démontrer comment les objectifs de santé des sols peuvent être étendus à l’ensemble des Etats-Unis, en vue de définir des objectifs réalisables et favoriser l’innovation en agriculture.

De façon plus générale, le Soil Health Institute s’attaque au triple défi du changement climatique, de la qualité de l’eau et de la sécurité alimentaire. En réduisant les barrières existantes sur le chemin de l’adoption de systèmes de santé des sols, l’ensemble du secteur agricole américain pourrait atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Cela correspond à la suppression d’environ 1,5 milliards de passagers sur la route chaque année. Une telle transition devrait par ailleurs permettre de sauver 11 millions de tonnes de sol de l’érosion.

 

Rédactrice : Juliette Paemelaere, Chargée de mission coopération scientifique, INRAE, [email protected]

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