L’émergence et la diffusion de la résistance antimicrobienne parmi les humains, les animaux et les pathogènes zoonotiques constituent une menace globale d’actualité. L’ampleur de la résistance antimicobienne dans plusieurs parties du monde a atteint des niveaux alarmants; l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) évoque la possibilité d’une « ère post antibiotique » (World Health Organization. Antimicrobial Resistance: Global Report on Surveillance, 2014).
L’usage d’antibiotiques dans les médicaments humains et vétérinaires, et particulièrement de larges quantités d’antibiotiques dans l’élevage avec pour but de promouvoir l’augmentation des populations d’animaux, contribue probablement à l’émergence et la diffusion de bactéries résistantes aux antibiotiques. Face à cette tendance moderne, plusieurs pays d’Europe occidentale ont interdit l’usage des antibiotiques dans l’élevage, précisément l’usage destiné à l’augmentation des populations d’animaux.
Des chercheurs de Saskatchewan et Minneapolis ont publié, dans la revue Antibiotics un article sur le rôle des conditions d’élevage dans la résistance antimicrobienne faisant l’état de la connaissance récente sur l’acquisition moléculaire en résistance antimicrobienne et les effets de la mise en place des interdictions mentionnées plus haut sur la multiplication de bactéries résistantes chez les animaux et les humains. Sont aussi discutés deux autres sujets : quelles sont les principales routes de transmission des zoonoses résistantes aux antimicrobiens ? Quelles sont les nouvelles approches ayant vocation à empêcher ou réduire l’émergence et la propagation de la résistance antimicrobienne à l’échelle planétaire ? Finalement, les chercheurs fournissent des perspectives futures associées au contrôle et à la gestion de la diffusion des bactéries résistantes aux antimicrobiens.
L’article scientifique est disponible ici : https://www.mdpi.com/2079-6382/9/2/52