Depuis sa mention au cours du discours sur l’état de l’union prononcé en janvier 2006 par le président Bush, l’éthanol cellulosique fait l’objet d’une attention toute particulière de la part de l’administration fédérale, du Congrès, de l’industrie et de la communauté scientifique.
Bien qu’il n’existe pas encore aux Etats-Unis de bioraffinerie de taille commerciale produisant des biocarburants à base de produits cellulosiques et de déchets organiques, les initiatives du Département de l’Energie, des universités et des législatures des Etats se multiplient pour créer des installations pilotes et de démonstration. En février 2007, le DoE a accordé 385 millions de dollars de subventions pour la création de 6 unités pilotes d’éthanol cellulosique.
L’ensemble des acteurs de la filière de l’éthanol cellulosique -agriculteurs, scientifiques, responsables politiques, industriels…- étaient réunis à Washington pour un Sommet sur l’Ethanol Cellulosique. Ce colloque, fut occasion de faire le point sur l’avancée de la filière et les perspectives des divers acteurs impliqués.
Au sommaire de ce document :
1. L’éthanol-maïs a-t-il mangé son pain blanc ?
1.1. Les limites de l’éthanol céréalier
– Limites environnementales
– Limites matérielles et économiques
– Tensions de court terme induites par les surcapacités
2. L’éthanol cellulosique : la nouvelle frontière ?
2.1. En amont : la question logistique
2.2. Au niveau des procédés : diversité industrielle et barrières technologiques
– Une grande variété de modèles industriels
* Industriels s’appuyant sur des procédés enzymatiques
* Industriels s’appuyant sur des procédés non-enzymatique
– Les enzymes en première ligne
2.3. Au niveau des investisseurs : la prudence
2.4. Au niveau du marché : la méfiance
2.5. Au niveau fédéral : un manque de visibilité
– L’Energy Policy Act et l’action du DoE
– La Farm Bill
– Frilosité de l’EPA
3. Conclusion
Auteurs : Philippe JAMET
Publié le 5/11/2007 – 17 pages – pdf 204 Ko