Bulletin d’actualité rédigé par le Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et Service Spatial de l’Ambassade de France à Washington D.C.
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Budget
FY2022 : le Sénat propose pour la NASA un budget semblable à sa requête mais diverge sur la question du HLS
Space News, 19 octobre 2021
Le 18 octobre dernier, les appropriateurs du Sénat ont publié leur projet de loi d’appropriations 2022 pour la NASA. Ces derniers ont choisi de lui octroyer un budget d’environ 24,837 Md$, soit une augmentation de tout juste 35,8 M$ par rapport à la requête budgétaire présidentielle qui s’établissait à 24,801 Md$. Ce montant est inférieur à celui alloué par la Chambre des Représentants qui proposait d’accorder 25,04 Md$ à la NASA.
L’un des principaux points d’attention du projet de loi du Sénat concerne le programme Human Landing System (HLS) auquel il a accordé 1,295 Md$, soit 100 M$ de plus que la requête budgétaire. Les appropriateurs ont par ailleurs demandé explicitement à la NASA de sélectionner deux fournisseurs d’alunissage afin de garantir la concurrence et la redondance des capacités. Le Sénat a estimé que ce montant était suffisant et, en tout état de cause, en phase avec la requête budgétaire de la NASA. Selon les appropriateurs, la NASA, qui avait évalué à 4,4 Md$ les fonds nécessaires au programme pour l’année fiscale 2022, aurait dû formuler une requête reflétant davantage ses besoins. Pour rappel, la NASA avait demandé à recevoir 5,4 Md$ supplémentaires pour le HLS non pas dans sa requête mais à travers l’Infrastructure Bill encore en cours de négociation.
Le reste du projet de loi satisfait globalement les demandes de la NASA, à l’exception du télescope SOFIA sur lequel le Sénat est resté silencieux. L’une des augmentations concédées les plus remarquables concerne la commercialisation de l’orbite basse. Le Sénat a accepté d’allouer les 101,1 M$ demandés par la NASA, estimant que celle-ci avait, pour la première fois, réussi à justifier ses demandes de financement et à soumettre un plan visant à garantir la continuité des activités de la NASA en orbite LEO.
Pour mémoire, la Chambre des Représentants et le Sénat ont jusqu’au 3 décembre – date butoir de la Continuing Resolution en cours – pour proposer à la Maison Blanche un projet commun de loi d’appropriation pour l’année fiscale 2022.
Détail des lignes budgétaires proposées :
- 7 901,4 M $ pour la Science (vs. 7 931,4 dans la requête budgétaire), dont :
- 3 161 M$ pour les Sciences Planétaires (vs. 3 200 M$)
- 2 230 M$ pour les Sciences de la Terre (vs. 2 250 M$)
- 1 400,2 M$ pour l’Astrophysique (idem requête)
- 825,7 M$ pour l’Héliophysique (vs. 796,7 M$)
- 175,4 M$ pour le James Webb Space Telescope (idem requête)
- 109,1 M$ pour les Sciences biologiques et physiques (idem requête)
- 6 960,2 M$ pour l’Exploration (vs. 6 880,4 M$), dont :
- 2 487 M$ pour le lanceur lourd SLS (idem requête)
- 1 426,7 M$ pour la capsule Orion (vs. 1 406,7 M$)
- 1 295 M$ pour les alunisseurs (vs. 1 195 M$)
- 785 M$ pour le Lunar Gateway (idem requête)
- 690 M$ pour Exploration Ground Systems (590 M$)
- 4 128,2 M$ pour les Opérations Spatiales (ISS) (vs. 4 017,4 M$), dont :
- 101,1 M$ pour la commercialisation LEO (idem requête)
- 1 250 M$ pour les Technologies Spatiales (vs. 1 425 M$)
- 3 064,2 M$ pour la Sûreté et Sécurité des Missions (vs. 3 049,2 M$)
- 940 M$ M$ pour l’Aéronautique (vs. 914,8 M$)
- 390,3 M$ pour la Construction et Mise aux Normes Environnementales (idem requête)
- 147 M$ pour l’Engagement Éducatif de la NASA (idem requête)
- 46 M$ pour le Bureau de l’Inspecteur Général (idem requête)
Économie spatiale
SpaceX dépasse les 100 Md$ de valorisation
Via Satellite, 8 octobre 2021
Suite à la vente de titres d’un actionnaire, l’entreprise d’Elon Musk est désormais valorisée à 100,3 Md$. Pour mémoire, SpaceX était valorisée à 74 Md$ en février dernier soit une augmentation de 33 % en 6 mois.
Rocket Lab signe sa première acquisition depuis son entrée en bourse
Space News, 14 octobre 2021
Rocket Lab a annoncé le rachat d’Adavanced Solutions, Inc. (ASI) pour 40 M$ avec un potentiel bonus de 5,5 M$ et la conservation de la gouvernance actuelle. L’entreprise de 60 employés basée dans le Colorado développe actuellement des logiciels de vol ainsi que des systèmes de guidage, navigation et contrôle (GNC) et a déjà travaillé avec son acquéreur par le passé. Ce rachat s’intègre dans la stratégie de Rocket Lab de réaliser différentes acquisitions à la suite de son entrée en bourse. Elle affirme d’ailleurs être en discussion avec plusieurs sociétés pour de potentiels rachats en privilégiant celles avec lesquelles elle a déjà travaillé. Pour mémoire, avant sa fusion avec la special purpose acquisition company Vector Acquisition Corp, Rocket Lab avait acheté l’équipementier Sinclair Interplanetary en 2020 qui produit notamment des roues à réaction.
Deux sociétés européennes à l’assaut du marché américain
Parabolic Arc, 11 octobre 2021
Space News, 19 octobre 2021
La startup espagnole Sateliot, qui compte déployer une constellation de nano-satellites d’Internet of Things (IoT) avec couverture 5G, ainsi que l’entreprise allemande Exolaunch, qui propose des services de déploiement de petits satellites sur des vols rideshare, ont toutes deux entrepris de pénétrer le marché américain selon des stratégies différentes :
- Sateliot a été sélectionnée, avec six autres startups, par l’accélérateur de startups EvoNexus (fondé par les géants Qualcomm et Verizon) pour développer des applications aux futurs services de sa constellation d’IoT 5G. EvoNexus n’est pas le seul accélérateur dont la startup espagnole s’est rapprochée. Celle-ci avait déjà intégré le Seraphim’s Space Camp ainsi que le programme d’accélération Singapore Space & Technology (SSTL)
- Exolaunch a ouvert deux nouveaux locaux situés respectivement à Washington D.C et Denver (Colorado). À l’heure actuelle, près de la moitié des 100 satellites clients que la société allemande souhaite lancer en 2022 seraient déjà américains. Exolaunch possède en outre des liens étroits avec la société SpaceX et sera présente sur trois des quatre lancements rideshare de cette dernière en 2022. En s’établissant directement aux États-Unis, Exolaunch souhaite désormais consolider sa clientèle (et notamment s’ouvrir à des clients gouvernementaux) et attirer de nouveaux investisseurs
Sécurité et Défense
La SDA lance un nouvel appel d’offres pour la Transport Layer de sa constellation
Space News, 11 octobre 2021
La Space Development Agency (SDA) a lancé un appel d’offres pour la fourniture de 18 satellites expérimentaux T1DES (Tranche 1 Demonstration and Experimentation System). Ces satellites seront déployés sur un même plan orbital à 600 miles (965km) d’altitude. Ils viendront en complément des 126 satellites de la Tranche 1 de la Transport Layer prévue pour 2024, dont les réponses à l’appel d’offres publié en août dernier sont en cours d’évaluation. Ces 18 satellites supplémentaires permettront l’emport de charges utiles expérimentales et de démonstration développées par le Département de la Défense ou les industriels. Si les détails techniques restent confidentiels, la SDA a annoncé des capacités de communications en bande Ka et de liaison optique pour des communications inter-satellites. À noter que l’Agence souhaite acheter ces satellites « clé en main » du développement au lancement, prévu pour 2025.
L’U.S. Space Force s’intéresse aux méthodes de la finance
Space News, 13 [1] et 14 [2] octobre 2021
Parabolic Arc, 14 octobre 2021
Poursuivant son effort de rapprochement avec le secteur privé et ses solutions innovantes, l’U.S. Space Force (USSF), et plus exactement la SpaceWERX, a signé un accord de coopération avec la société de capital-risque Embedded Ventures. Il s’agit, pour SpaceWERX, de comprendre la façon dont les investisseurs privés évaluent le potentiel des sociétés du New Space. Et pour cause, SpaceWERX, fondée récemment au sein de du Space Systems Command (SSC) sur le modèle de l’AFWERX, joue un rôle d’incubateur auprès de diverses startups à qui elle attribue des financements du programme Small Business Innovation research (SBIR). À travers son partenariat avec Embedded Ventures, l’USSF cherche donc à échanger de l’information qui lui permettra de mieux flécher ses financements vers le secteur privé.
Pour information, Embedded Ventures est une société de capital-risque créée en 2020 investissant dans des solutions spatiales duales. Elle a été cofondée Jordan Noone, connu pour être à l’origine de la société Relativity Space.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°21-15
L’U.S. Space Force prévoit de lancer son programme IA-PRE de cyber-sécurité destiné aux opérateurs commerciaux au début de l’année prochaine
Parabolic Arc, 7 octobre 2021
Annoncé dès 2019, l’Infrastructure Asset Pre-Assessment Program (IA-PRE) devrait être lancé en janvier 2022. Ce programme pour but de définir des exigences de cyber-sécurité pour les opérateurs commerciaux de satellites de télécommunications souhaitant intégrer le marché des communications militaires. Les opérateurs validés par ce programme devraient bénéficier de procédures simplifiées dans le cadre des appels d’offres de la Défense et des négociations contractuelles.
L’U.S. Air Force signe un nouveau partenariat avec Orbit Fab
Le NRO et la NGA voient dans le secteur privé la clef du leadership américain dans le renseignement géo-spatial
Space News, 6 [1 ; 2], 7 [2 ; 3] et 8 [4 ; 5] Octobre 2021
Parabolic Arc, 10 [1] et 11 [2] octobre 2021
Satellite Today, 7 octobre 2021
Mues par les risques d’un déclassement des États-Unis dans le domaine du renseignement géo-spatial, la National Geospatial Intelligence Agency (NGA) et le National Reconnaissance Office (NRO) voient dans l’innovation du secteur privé un moyen de conserver la supériorité des capacités américaines. Aussi, les deux agences multiplient les initiatives afin de capitaliser sur les nouvelles solutions commerciales :
- NRO : L’Agence a annoncé le 7 octobre dernier vouloir acquérir auprès d’opérateurs privés de nouvelles données d’imagerie. Un premier appel d’offres sera publié dans environ un mois pour des données d’imagerie radar à synthèse d’ouverture (SAR). D’autres appels d’offre devraient suivre dans les domaines de la détection hyper-spectrale ou encore des données lidar (Light Detection and Ranging) et radiofréquences.
Ces appels d’offres seront ouverts à tous les industriels américains, y compris les sociétés étrangères ayant une implantation aux États-Unis. Ce choix pourrait s’expliquer par la présence en Californie d’une filiale d’Iceye, société d’imagerie SAR finlandaise identifiée par la NGA comme ayant le meilleur taux de revisite du marché. Le NRO compte s’appuyer sur des opérateurs ayant déjà déployé leur constellation, mais également sur des entreprises déployant encore leur système. L’agence propose d’ailleurs de soutenir le développement de ceux-ci (notamment par des fonds directs) afin qu’ils répondent à ses besoins spécifiques. - NGA :
- L’Agence a sélectionné le 11 octobre dernier 5 opérateurs d’imagerie – BAE, Ball Aerospace, BlackSky, Continental Mapping Consultants et Royce Geospatial Consultants Inc – pour fournir des services d’analyse géo-spatiale. Les 5 entreprises seront mises en concurrence pour répondre à des ordres de mission d’un montant total de 29 M$ répartis sur 5 ans.
- L’Agence souhaite mettre à disposition de ses fournisseurs d’analyses géo-spatiales un portail de données déclassifiées. Elle a, pour ce faire, publié fin septembre une demande d’information visant à développer un tel outil à horizon 2024. Celui-ci pendrait la suite du programme Global Enhanced Geoint Delivery (G-EGD) au titre duquel Maxar a récemment reçu un contrat de la NGA pour continuer à lui fournir des données jusqu’en 2022.
- La NGA a également créé deux accélérateurs de startups à Saint Louis (Missouri) pour faciliter la collaboration entre l’Agence, le secteur privé et le monde académique. Ces espaces de travail commun permettent à l’Agence de former les nouveaux entrants sur le marché du renseignement géo-spatial et d’évaluer leurs nouvelles solutions commerciales.
Le NRO et la NGA restent néanmoins conscients des risques de cyber-sécurité liés au recours à des opérateurs commerciaux. Les deux agences ont ainsi collaboré pour définir trois catégories de fournisseurs en fonction du degré de fiabilité de leurs architectures cyber – « unverified providers », « industrial standard providers » et « secure providers ». Les deux entités ont également travaillé à la mise au point de certificats d’utilisateurs finaux réservant l’utilisation des images produites aux opérateurs militaires américains ou autorisant la diffusion desdites images à un public plus large.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°21-12
Connaissance de l’environnement spatial
Après le Portugal, LeoLabs choisit l’Australie pour implanter deux nouveaux radars
Space News, 19 octobre 2021
LeoLabs a annoncé la construction de deux nouveaux radars à réseau phasé en Australie Occidentale. La startup californienne, qui compte déjà 4 radars en Alaska, au Texas, en Nouvelle-Zélande, au Costa Rica et bientôt 2 nouveaux sur les îles Açores, a ainsi choisi l’Australie afin de couvrir les lancements depuis l’Asie et augmenter ses capacités sur l’hémisphère sud. Pour mémoire, la zone avait suscité l’intérêt de l’U.S. Air Force (USAF) en 2019 qui avait sollicité Lockheed Martin pour la création d’un second radar en Australie Occidentale pour son système Space Fence mais n’avait pas reçu le financement du Congrès. Ce nouveau radar permettra à l’entreprise d’augmenter encore la quantité et la précision de ses données avec pour objectif à terme de déployer 24 radars pour suivre près de 250 000 objets en orbite basse – contre 17 000 actuellement. À noter que le choix de l’Australie est également stratégique pour l’entreprise qui souhaite recruter du personnel et développer des capacités nationales.
Observation de la Terre
Planet Labs dévoile une nouvelle constellation d’imagerie : Pelican
Space News, 12 octobre 2021
Planet Labs a dévoilé sa nouvelle constellation d’imagerie haute résolution, Pelican, prévue au lancement dès 2022. L’entreprise affirme que Pelican proposera des résolutions spatiale et temporelle nettement améliorées par rapport à son offre actuelle. Développés et construits en interne, ses satellites pourront ainsi évoluer en continu à l’image des satellites Dove qui ont connu 18 générations. Planet a profité de cette occasion pour annoncer l’intégration des données SAR issues de Sentinel 1 du programme Copernicus au sein de sa plateforme Planet Fusion Monitoring. Cette plateforme intègre et analyse déjà les données issues de sa constellation Flock de 180 satellites mais également du satellite Sentinel 2 de Copernicus ou encore des satellites Landsat de l’U.S. Geological Survey et de la NASA. Pour mémoire, l’entreprise est actuellement en processus de fusion avec une SPAC et compte sur cette transaction pour augmenter ses capacités.
Muon Space lève 10 M$ pour financer sa constellation d’Observation de la Terre
Cf. Constellations
Exploration habitée
La mission Artemis-1 officiellement annoncée pour février 2022
Space News, Space Policy Online, 23 octobre 2021
Le 22 octobre dernier, la NASA a annoncé avoir achevé l’intégration de la capsule Orion au lanceur Space Launch System (SLS) en vue de la mission d’essai sans équipage Artemis-1. Cette étape majeure ouvre la voie à une série de tests complémentaires qui seront menés au sein du Vehicule Assembly Building (VAB) avant le transfert du lanceur et de la capsule vers le Launch Complex 39B (LC-39B). Début janvier 2022, la NASA prévoit de conduire son « wet dress rehearsal », un essai au cours duquel les réservoirs du corps central seront remplis, et la séquence de lancement sera déroulée et arrêtée juste avant l’allumage des moteurs. L’issue de ce test sera déterminante pour la confirmation de la date de lancement de la mission Artemis-1. Pour l’heure, la NASA prévoit une fenêtre de tir entre le 12 et le 27 février, ainsi que d’autres opportunités de vol entre le 12 et le 27 mars puis entre le 8 et le 23 avril 2022. À noter que le calendrier de la mission Artemis-1 sera déterminant pour le lancement de la mission Artemis-2 qui réutilisera l’avionique de la précédente. Selon Jim Free, Administrateur associé pour le développement des systèmes d’exploration, 20 à 21 mois seront nécessaires pour préparer Artemis-2. Dans un scénario où Artemis-1 effectuerait son vol en février 2022, il faudrait donc patienter jusqu’à la fin de l’année 2023 pour assister au premier vol habité au-delà de l’orbite basse depuis 1972.
Les combinaisons Artemis seront fournies par des prestataires privés
Parabolic Arc, 7 octobre 2021
Conformément à la demande de l’Inspecteur Général de la NASA, l’agence a revu sa stratégie d’acquisition des futures combinaisons d’astronautes utilisées en orbite basse et dans le cadre du programme Artemis. Le 29 septembre dernier, la NASA a publié un appel d’offres en direction du secteur privé. La NASA a ainsi choisi de suivre le modèle de contrats de services qu’elle avait déjà privilégié pour le transport de cargo et d’astronautes vers l’ISS (programmes Commercial Resupply Services et Commercial Crew Program), mais également pour des services similaires vers la Lune (programmes Commercial Lunar Payload Services et Human Landing System). Tout comme pour ces différents programmes, la NASA prévoit de sélectionner une ou plusieurs entreprises pour lui fournir des services. Ceux-ci comprendront la fourniture des combinaisons spatiales et de divers outils et matériels, ainsi que le soutien à la formation et aux opérations. Cette approche par service permettrait à l’Agence de réaliser des économies tout en consolidant le tissu industriel américain. Les entreprises pourront soumettre leurs offres d’ici au 1er décembre en vue de l’attribution des contrats au printemps 2022. L’Agence espère pouvoir mener des démonstrations à horizon 2023 afin de respecter le calendrier de son programme Artemis.
L’Australie axe sa contribution au programme Artemis sur les ressources lunaires
Space News, 13 octobre 2021
Pour mémoire, l’Australie avait annoncé dès 2019 son intention de participer au programme Artemis et d’y investir 150 M$ australiens (environ 110 M$ américains). Cambera avait ensuite rejoint le premier cercle de signataires des Accords Artemis en octobre 2020. Le 12 octobre dernier, l’Australie a eu l’occasion de préciser la nature de sa contribution au programme. Le pays a choisi d’utiliser ses 110 M$ pour développer un rover de 20 kg capable de récolter du régolithe lunaire. Celui-ci sera ensuite placé sur une charge utile de la NASA afin d’en extraire de l’oxygène. L’agence spatiale canadienne prévoit de publier un appel d’offres au début de l’année 2022 tandis que le lancement du rover est actuellement prévu pour 2026 dans le cadre d’une mission Commercial Lunar Payload Services (CLPS).
Le lancement du cubesat CAPSTONE repoussé au plus tôt en mars 2022
Space News, 13 octobre 2021
Pour rappel, CAPSTONE (Cislunar Autonomous Positioning System Technology Operations and Navigation Experiment) est un cubesat 12-U développé par la société Advanced Space qui aura pour mission de tester la stabilité de l’orbite choisie pour déployer la future station lunaire Lunar Gateway. Ce retard intervient suite aux restrictions imposées par la Nouvelle-Zélande pour faire face à la pandémie de Covid-19. En effet, le satellite CAPTSONE doit être lancé par la société Rocket Lab depuis son spatioport situé en Nouvelle-Zélande.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°21-16
Exploration robotique
L’Académie des sciences américaine suggère d’alléger les exigences de protection planétaire sur la Planète Rouge
Space News, 8 octobre 2021
Le 7 octobre, l’Académie nationale des sciences, de l’ingénierie et de la médecine a publié un rapport recommandant un assouplissement des mesures de protection planétaire pour les missions robotiques martiennes en vue de faciliter les activités gouvernementales et commerciales. Cet allègement ne concernerait que certaines régions précises, tandis que les zones considérées comme abritant des formes de vie continueraient d’être protégées selon les standards actuels. Le rapport considère par exemple que les risques de contamination sont atténués si les missions sont opérées dans le premier mètre de la surface martienne dans des régions qui ne contiendraient pas ou très peu d’eau glacée. Le rapport n’indique toutefois pas quel type de protocole de sécurité devrait mis en place dans ces zones à faible risque. Jusqu’à présent, Mars était considérée comme une planète de « Catégorie 4 » selon l’échelle développée par le Committee on Space Research (COSPAR) du Council on Science, ce qui implique une stérilisation totale de tout système spatial. À noter enfin que le rapport se contente d’aborder la question des missions robotiques, laissant de côté celle des missions habitées pour lesquelles peu de mesures ont été développées à ce jour. Par ailleurs des questions se posent quant à l’applicabilité de telles recommandations au secteur commercial en l’absence d’entité régulatrice compétente. Pour rappel, ce n’est pas la première intervention de l’Académie nationale dans le domaine de la protection planétaire. Dès 2018, celle-ci avait conclu à la nécessité de définir de nouvelles directives en la matière. L’an dernier, elle avait notamment publié un rapport suggérant un allègement des mesures à prendre sur la Lune.
Sciences de l’univers
JWST : le télescope arrive en Guyane française à deux mois du lancement
Parabolic Arc, 12 octobre 2021
Prévu au lancement le 18 décembre prochain par une Ariane 5 (vol VA256), le James Webb Space Telescope (JWST) est bien arrivé par bateau en Guyane française. Au départ de Californie, le télescope de 6 tonnes et de plus de 10,5 m déployé a traversé le Canal de Panama. Il a depuis rejoint le Centre Spatial Guyanais pour réaliser sa préparation finale avant son intégration sur le lanceur.
Après un lancement réussi, la sonde Lucy fait face à des aléas techniques
Space News, 16 [1] et 17 [2] octobre 2021
Space Policy Online, 17 octobre 2021
Le 16 octobre dernier, une Atlas 5 d’ULA a lancé avec succès la sonde Lucy depuis le Space Launch Complex 41 (SLC-41) de Cap Canaveral (Floride). Cette sonde a été développée par Lockheed Martin dans le cadre du programme Discovery de la NASA. La mission, qui représente un coût total de 981 M$, a pour objectif d’étudier plusieurs astéroïdes en orbite autour de Jupiter.
Ces astéroïdes, qui ont la particularité de présenter chacun des caractéristiques différentes, pourraient aider la communauté scientifique à mieux appréhender les origines du système solaire. Pour les étudier, Lucy emporte avec elle trois instruments (une caméra de haute résolution, une caméra multi-spectrale et un spectromètre d’émission thermique) alimentés par énergie solaire. En effet, la sonde est équipée de deux panneaux solaires circulaires de 7,3 m chacun capables de produire l’énergie (environ 500 W) permettant à Lucy de réaliser ses mesures. Toutefois, un jour après le lancement, la NASA a déclaré que l’un des deux panneaux ne s’était pas correctement verrouillé après son déploiement. Selon l’Agence, cette anomalie ne remettrait pas en cause la sécurité et le fonctionnement de la sonde. Les impacts de cette défaillance sur les opérations à venir (notamment le déploiement de la plateforme de pointage où sont installés les trois instruments) restent toutefois incertains.
La NASA lance le développement de COSI, un télescope dédié à l’étude des rayons gamma
Space News, 18 octobre 2021
Ce télescope, baptisé COSI (Compton Spectrometer and Imager), a été sélectionné par la NASA dans le cadre de son programme d’astrophysique Small Explorers (SMEX). D’un montant estimé de 145 M$, la mission COSI aura pour objectif d’étudier la formation de certains composants chimiques de notre galaxie et, de ce fait, de comprendre la formation des planètes qui la composent. Pour ce faire, COSI détectera certains rayons gamma (ceux d’une intensité comprise entre 0,2 et 5 millions d’électronvolts et concentrés autour du centre de la galaxie) mais également la nucléosynthèse formée lors des explosions de supernovas.
À noter que l’annonce de cette nouvelle mission intervient à moins de deux mois du lancement de la dernière mission SMEX : le satellite IXPE (Imaging X-ray Polarimetry Explorer).
Lanceurs et Spatioports
La NASA octroie un contrat SBIR à Rocket Lab pour lancer un satellite démonstrateur en rideshare
Space News, 11 octobre 2021
Le lanceur Electron a été sélectionné par la NASA pour lancer mi-2022 le cubesat 12U ACS3 (Advanced Composite Solar Sail System) qui testera un nouveau type de voile solaire en composite. Ce contrat évalué à 1 M$ par la NASA a été attribué dans le cadre de la Phase 3 du programme SBIR (Small Business Innovative Research) qui, contrairement aux Phases 1 et 2, ne requière pas de compétition entre les acteurs.
À noter que la NASA réfléchit actuellement à un nouveau programme d’attribution de lancements pour des missions smallsats en tolérant des solutions plus risquées. Baptisé Venture-Class Acquisition of Dedicated and Rideshare (VADR) Launch Services, elle travaille sur ce programme avec la Federal Aviation Administration (FAA) pour l’attribution des licences. À ce titre, la NASA a émis un appel d’offres en mai dernier pour des sélections d’ici la fin de l’année.
Constellations
OneWeb déploie 50% de sa constellation et séduit ses actionnaires
Space News, 6 [1] et 14 [2] octobre 2021
Via Satellite, 14 octobre 2021
Le 14 octobre dernier, 36 satellites OneWeb ont été déployés portant ainsi sa constellation à 358 satellites sur les 648 prévus. Avec plus de la moitié de ses satellites en orbite, OneWeb vise toujours un premier service dans l’hémisphère nord d’ici la fin de l’année avant le lancement de son service mondial en 2022. À ce titre, l’entreprise a réalisé différentes démonstrations aux États-Unis et au Royaume-Uni avec la volonté de proposer différents types de terminaux aux utilisateurs en fonction de leurs besoins. Pour mémoire, OneWeb a déjà signé des accords de distribution avec de nombreux opérateurs de télécommunications et notamment Galaxy Broadband, AT&T, Hughes Network Systems, Peraton et BrithishTelco. Sous contrat avec Arianespace, l’entreprise devrait encore réaliser 8 lancements Soyouz depuis Baïkonour, mais a annoncé avoir signé une lettre d’intention avec l’ISRO (Indian Space Research Organisation) pour des opportunités de lancements sur les lanceurs PSLV et GSLV. Avec près de 30% des actions détenues par le conglomérat indien Bharti Global, ces discussions pourraient aboutir à la fourniture de lancements supplémentaires pour les lanceurs indiens.
Notons que les parts des différents actionnaires de OneWeb ont à nouveau évolué avec l’annonce récente d’Eutelsat d’investir 165 M$ supplémentaires lui permettant de détenir 23% de l’entreprise, retrouvant son niveau d’investissement d’avril dernier. Si cette transaction aboutit, OneWeb aura ainsi levé près de 2,9 Md$ depuis sa sortie de banqueroute fin 2020 soit un montant supérieur aux 2,4 Md$ annoncés pour financer le déploiement de sa constellation.
SpaceLink choisit OHB pour construire sa constellation de satellites relais
Space News, 13 octobre 2021
La société SpaceLink basée en Virginie a sélectionné OHB pour construire les quatre satellites de sa constellation en orbite moyenne (MEO) prévue pour 2024. Avec un contrat de plus de 300 M$, SpaceLink a indiqué avoir choisi le constructeur allemand du fait de son expérience sur les 34 satellites de navigation Galileo ou encore le satellite géostationnaire relais European Data Relay System-C. SpaceLink cherche à établir un relais entre les satellites en orbite basse et les stations sols pour des clients publics et privés. Avec près de la moitié des composants des satellites fabriqués aux États-Unis, l’entreprise compte séduire des clients institutionnels américains et prévoit d’ailleurs que la moitié des données transmises soit à destination d’utilisateurs gouvernementaux. Pour mémoire, l’australien Electro Optic Systems Holdings avait versé à SpaceLink près de 800 M$ en 2020 pour son projet de constellation. L’entreprise entend désormais financer ses activités en apport de capitaux jusqu’à fin 2022.
Muon Space lève 10 M$ pour financer sa constellation d’Observation de la Terre
Via Satellite, 6 octobre 2021
La startup californienne Muon Space a levé 10 M$ en seed pour financer sa constellation de satellites d’Observation de la Terre. Elle souhaite ainsi développer une constellation et fournir des données à haute valeur scientifique aux différentes organisations pour améliorer leurs modèles climatiques. Google et Tomorrow.io sont comptés parmi ses premiers clients.
La SDA lance un nouvel appel d’offres pour la Transport Layer de sa constellation
Télécommunications
OneWeb déploie 50% de sa constellation et séduit ses actionnaires
Cf. Constellations
SpaceLink choisit OHB pour construire sa constellation de satellites relais
Cf. Constellations
Station spatiale internationale et Vol habité en orbite basse
Starliner de Boeing : le second vol d’essai sans équipage repoussé à mi-2022
Space News, 7 [1] et 19 [2] octobre 2021
Space Policy Online, 19 octobre 2021
Alors que l’anomalie découverte au niveau des valves du Starliner à quelques heures du lancement en août dernier est encore en cours d’analyse par les équipes de la NASA et de Boeing, la piste d’une corrosion après exposition à l’humidité reste privilégiée. Les équipes cherchent désormais à déterminer la cause de cette exposition avec des tests plus approfondis sur les valves dans les différents centres de la NASA. À ce jour, les raisons envisagées sont une interaction avec l’humidité ambiante sur la base de Floride ou encore le temps de stockage du peroxyde d’azote plus long que prévu dans le véhicule. Les équipes travaillent dans le même temps sur des solutions afin d’éviter la formation de moisissure et donc de corrosion au niveau des valves. Boeing espère désormais un vol d’essai au premier semestre 2022 qui dépendra de l’avancée de l’analyse mais également des contraintes opérationnelles liées à la disponibilité du lanceur et du port d’amarrage de l’ISS.
Le premier vol d’essai habité, Crew Flight Test (CFT), devrait avoir lieu six mois après ce vol, soit fin 2022. Tous les coûts engendrés par ces anomalies et les différents tests nécessaires sont entièrement à la charge de Boeing qui avait déjà indiqué en janvier 2020 provisionner 410 M$ pour réaliser le second vol d’essai non habité. Si la NASA maintient sa confiance envers l’industriel américain, ce dernier reste bien en retard en comparaison avec SpaceX qui devrait avoir réalisé 5 vols sur les 6 commandés par la NASA d’ici fin 2022. Pour mémoire, la NASA avait attribué en 2014 un contrat pour le développement et l’achat de 6 missions vers l’ISS partagé entre SpaceX pour un montant de 2,6 Md$ et à Boeing pour 4,2 Md$. À l’issue du contrat, les deux entreprises pourront offrir leurs services à la NASA à un prix libre. En 2019, le Bureau de l’Inspecteur Général estimait qu’un siège Crew Dragon coûtait 55 M$ à l’Agence contre 90 M$ pour un siège Starliner. L’objectif de la NASA est à terme d’acheter un vol par an à chacune des deux entreprises.
À noter que les retards de Boeing ont contraint la NASA à réaffecter certains astronautes des missions CFT et Starliner-1. Ces nouvelles affectations arrivent alors que la NASA espère obtenir un accord intergouvernemental entre la Russie et les États-Unis pour échanger un siège d’une capsule américaine et d’une capsule russe avec pour objectif un premier vol d’ici la fin 2022.
De son côté, SpaceX prépare la mission Crew-3 prévue le 31 octobre prochain à bord d’une nouvelle capsule qui fera l’objet de quelques améliorations mineures sur les parachutes et le système de gestion des déchets. L’entreprise a annoncé la construction d’une quatrième capsule qui devrait être la dernière au vu de ses besoins actuels.
Tourisme spatial
Second vol habité réussi pour Blue Origin
Space News, 13 octobre 2021
Le 13 octobre dernier, Blue Origin a réussi le second vol habité du New Shepard au départ du Launch Site One (Texas). La capsule habitée, avec à son bord William Shatner (acteur de Star Trek de 90 ans) et trois autres touristes, a réalisé un vol d’environ 11 minutes et atteint une altitude maximale de 107 km. Avec ce second vol habité, Blue Origin a déjà effectué 5 vols avec le New Shepard et espère un troisième vol habité, cette fois-ci avec un équipage complet – soit six personnes – d’ici la fin de l’année. Ce vol survient quelques semaines après les accusations de ses employés sur l’entreprise et la sécurité de ses véhicules pour lesquelles la Federal Aviation Administration (FAA) a diligenté une enquête.
Virgin Galactic reporte le début de ses activités commerciales à fin 2022
Space News, 14 octobre 2021
Virgin Galactic a annoncé le report de son prochain vol suborbital pour avancer la phase de maintenance de son véhicule suborbital SpaceShipTwo et de son avion porteur WhiteKnightTwo. Ce changement serait lié aux derniers tests réalisés sur certains matériaux utilisés présentant une réduction des marges de résistance initialement souhaitées. L’entreprise a ainsi préféré entamer sa phase de maintenance plus tôt que prévu, reportant ainsi la mission de l’Armée de l’Air italienne déjà retardée à cause d’un défaut de fabrication découvert sur les commandes de vol du SpaceShipTwo. Pour mémoire, la Federal Aviation Administration (FAA) avait suspendu puis autorisé à nouveau les vols du véhicule durant près de deux mois suite à la trajectoire anormale de l’avion suborbital lors de son vol inaugural habité de juillet. Ce nouveau rebondissement repousse ainsi le lancement des activités commerciales pour la fin d’année 2022.
Space Perspective lève 40M$ pour développer de son ballon stratosphérique
Space News, 14 octobre 2021
La société Space Perspective, qui développe le ballon Neptune pour proposer des vols touristiques à 30 km d’altitude, a annoncé avoir reçu 40 M$ au terme d’une levée de fonds de série A. Selon l’entreprise, ce montant satisferait ses besoins de financement jusqu’au lancement de ses premiers vols commerciaux prévus à horizon fin 2024. D’ici là, la société compte travailler au développement et aux tests – non habités puis habités – de son ballon et de sa capsule de neuf personnes (huit passagers et un pilote). L’annonce de cette levée de fonds intervient peu de temps après celle, par la société World View (dont les deux cofondateurs de Space Perspective étaient issus), de la reprise de ses activités de vols suborbitaux touristiques. Space Perspective pourrait donc subir de la concurrence, notamment au vu des prix pratiqués par sa nouvelle rivale – qui propose des voyages inférieurs à la moitié du prix de ceux de Space Perspective. Malgré tout, Space Perspective serait parvenue à vendre tous ses sièges pour l’année 2024 et la moitié d’entre eux pour celle d’après.
Services en orbite
L’U.S. Air Force signe un nouveau partenariat avec Orbit Fab
Parabolic Arc, 15 octobre 2021
Le 14 octobre dernier, la société Orbit Fab, qui souhaite offrir des services de ravitaillement en orbite, a signé un contrat dit CRADA (« Cooperative Research and Development Agreement ») avec l’U.S. Air Force Research Laboratory (AFRL). Au terme de ce contrat, la société mettra à disposition de l’U.S. Air Force (USAF) ses différents produits et données, notamment son interface RAFTI (The Rapidly Attachable Fluid Transfer Interface) ainsi que son système de guidage pour les opérations d’amarrage. En contrepartie, l’USAF évaluera les technologies développées par Orbit Fab, lui soumettra des recommandations de conception et mettra à sa disposition ses installations. En fonction des résultats de cette coopération, la société pourrait envisager de fournir des services de ravitaillement en orbite à l’armée américaine. Pour information, il ne s’agit pas du premier partenariat noué entre l’entreprise et l’USAF. Orbit Fab avait déjà reçu 3 M$ de celle-ci pour la qualification en vol de la valve du RAFTI.
Varda Space Industries s’associe à Rocket Lab pour des usines en orbite
Parabolic Arc, 11 octobre 2021
Basée en Californie, Varda Space Industries développe des usines spatiales destinées à fabriquer en orbite des composants technologiques (tels que des câbles de fibre optique ou encore des semi-conducteurs), et les ramener sur Terre. La microgravité permettrait en effet de produire des composants avec des performances inégalées sur Terre. Dans ce cadre, Rocket Lab fournira au moins trois véhicules Photon à Varda Space pour assurer la mise et le maintien en orbite de ses usines spatiales de 120 kg et en assurer les servitudes (notamment la fourniture d’énergie). Le contrat prévoit des missions de 3 mois avec la livraison du premier véhicule par Rocket Lab au premier trimestre 2023. Pour mémoire, Rocket Lab multiplie les contrats pour son véhicule Photon avec la mission lunaire CAPSTONE et la mission martienne ESCAPADE de la NASA.
Navigation et Positionnement
TrustPoint fait son entrée sur le marché de la navigation
Space News, 18 octobre 2021
La startup, fondée en 2020 pour développer une solution alternative au GPS, a annoncé avoir levé 2 M$ dans le cadre d’une levée de fonds de démarrage (« seed funding »). Grâce à cette somme, TrustPoint espère agrandir son équipe d’ingénieurs, continuer à développer et tester ses technologies et conclure des partenariats stratégiques. Selon la société, les solutions actuelles de navigation (notamment gouvernementales avec le GPS, Glonass, Galileo ou Beidou) seraient limitées en termes de précision, de vitesse et de sécurité. Dans ce contexte, TrustPoint souhaite offrir des services de navigation plus sûrs, performants et fiables, mais aussi répondre à la demande grandissante des nouveaux marchés, notamment dans le domaine de la mobilité (livraison par drone, voitures autonomes, etc.). La mise au point de nouvelles solutions de navigation est perçue comme un enjeu majeur à l’heure actuelle et était d’ailleurs au centre de la 7ème Space Policy Directive (SPD-7) de l’ancienne administration publiée juste avant la prise de fonction de Joe Biden.
Lancements à venir
Date |
Mission | Client | Orbite | Lanceur | Entreprise | Site |
28 octobre |
STP-27AD2 | USSF | LEO | Astra Rocket-3.3 | Astra |
Pacific Spaceport Complex (Alaska) |
31 octobre | Crew-3 | NASA | LEO | Falcon 9 Block 5 | SpaceX |
Cap Canaveral (Floride) |