Bulletin d’actualité Espace n°19-19

Bulletin d’actualité rédigé par le Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg à Washington D.C. (Amaury Carbonnaux, Edouard Lallouette, Norbert Paluch)

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Personalia

Scott Pace honoré par la SIA
Parabolic Arc, 13 mai 2019
La Satellite Industry Association a décerné l’édition 2019 de son prix Satellite Leadership au Secrétaire exécutif du National Space Council. Avant de prendre ce poste en juillet 2017, Scott Pace était directeur du Space Policy Institute et professeur à l’université George Washington. Avant cela, Scott Pace a occupé plusieurs postes à la NASA (par ordre antéchronologique) : Administrateur associé en charge de l’analyse et l’évaluation des programmes, technologue en chef pour les communications spatiales (bureau des opérations spatiales) et chef de cabinet adjoint de l’Administrateur O’Keefe. Auparavant Scott Pace a été directeur adjoint en charge de l’aéronautique et l’espace au sein de l’OSTP (Office of Science and Technology Policy) rattaché à la Maison Blanche et a travaillé au sein du Science and Technology Policy Institute de la société RAND.
Scott Pace a par ailleurs joué un rôle actif dans les négociations dans le cadre de l’Union internationale des télécommunications en 1997 et 2000 sur les spectres de fréquences utilisées par le secteur spatial.

International

Les Etats-Unis signent un protocole d’accord avec le Luxembourg relatif à la coopération spatiale
Space News, 10 mai 2019
Le mémorandum d’entente devrait servir de plateforme préliminaire à l’établissement d’un dialogue structuré entre les deux pays et favoriser la coopération dans des domaines tels que l’exploration, la recherche ou la connaissance de l’environnement spatial.

Sécurité et Défense

Accueil mitigé de la commission des appropriations de la Chambre envers la Space Force et la Space Development Agency
Space News, Space Policy Online, 15 mai 2019
La commission n’alloue qu’un budget de 15 M$ dédié à la conduite d’études approfondies, sur le montant de 72 M$ demandé par le Pentagone pour l’exercice 2020 pour l’établissement de la Space Force, étant entendu que l’octroi de ce budget ne valait pas autorisation de mise sur pied de la Space Force.
Le budget alloué à la Space Development Agency n’a pas été communiqué (le Pentagone avait demandé 149,8 M$), mais la commission a indiqué que celui-ci ne pourrait être utilisé qu’après une période de 90 jours suivant la transmission par le Secrétaire à la Défense d’un rapport détaillant les points suivants :

  • les prérogatives exactes de la SDA pour les trois prochaines années et son coût ;
  • la coordination et la coopération de la SDA avec l’Air Force pour le développement d’une architecture spatiale intégrée guidant les investissements de la SDA et de l’Air Force ;
  • le mode opératoire envisagé pour que la SDA et l’Air Force coopèrent sur les activités de démonstration et de prototypage, et assure la transition vers la mise en œuvre de programme de référence ;
  • la localisation de la SDA et le nombre d’employés nécessaires pour les trois premières années ;
  • un plan d’intégration au plus tard pour l’exercice fiscal 2022 de la SDA dans l’Air Force (ou dans la Space Force).

Cette utilisation conditionnelle du financement alloué porte également sur la moitié du budget alloué au programme Next-Generation Overhead Persistent Infrared pour le déploiement d’une constellation de satellites anti-missiles de nouvelle génération.
Articles connexes publiés précédemment :

Audition du Sénat : The Emerging Space Environment
Space News, 16 mai 2019
La sous-commission Espace de la commission Commerce du Sénat a tenu le 14 mai une audition intitulée « The Emerging Space Environment: Operational, Technical, and Policy Challenges», avec comme grands témoins :

  • Jim Bridenstine, Administrateur de la NASA ;
  • Kevin O’Connell, Directeur de l’Office of Space Commerce du Département du Commerce ;
  • Robert Cardillo, ancien Directeur de la National Geospatial-Intelligence Agency ;
  • Lieutenant-général David D. Thompson, Vice-Commandant du Space Command de l’U.S. Air Force ;
  • Colonel Pamela Melroy de l’U.S. Air Force et ancienne astronaute.

(Lien vers les dépositions écrites des grands témoins et la vidéo de la séance)
Lors de cette session, le Président de la sous-commission Ted Cruz (républicain, Texas) a mis en avant l’idée que la mise sur pied de la Space Force permettrait de protéger les activités commerciales dans l’espace, de la même manière que les forces navales protègent le commerce maritime de menaces telles que la piraterie. L’Administrateur de la NASA, le Directeur de l’Office for Space Commerce du Département du Commerce et l’ancien Directeur de la National Geospatial-Intelligence Agency ont chacun souligné l’importance d’une protection par la Défense des intérêts privés spatiaux américains. Le rôle potentiel spécifique d’une Space Force dans ce contexte n’a toutefois pas été abordé.
La Sénatrice Krysten Sinema (démocrate, Arizona), Ranking Member de la commission, a centré ses remarques introductives sur la nécessité pour les Etats-Unis d’améliorer ses capacités de surveillance de l’environnement spatial et de mener des efforts de standardisation et d’harmonisation des réglementations relatives à l’atténuation des risques en lien avec les débris spatiaux. L’ancienne astronaute Pamela Melroy a rappelé qu’à l’heure actuelle les capabilités de surveillance du trafic spatial résidait en l’U.S. Air Force et qu’une transition de cette responsabilité à une autorité civile était en cours. La Space Policy Directive 3 promulguée en juin 2018 a mandaté le Département du Commerce de prendre en charge la gestion du trafic spatial, mais d’aucuns au Congrès estiment toujours que cette responsabilité devrait relever du Département du Transport. De l’avis de Pamela Melroy, parmi les deux options, le choix du Département du Commerce était judicieux dans la mesure où il permettait de rassembler plusieurs entités d’activités spatiales commerciales au sein d’une même entité. L’absence de clarté dans le choix qui prévaut aujourd’hui était préjudiciable à l’ensemble de la communauté.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°19-12.

La DARPA octroie à Maxar un contrat subséquent pour la poursuite du développement d’une plateforme infonuagique d’analyses géospatiales
Satellite Today, 15 mai 2019
Le contrat d’un montant de 4,3 M$ vise à tester et paramétrer la plateforme infonuagique non classifiée Geospatial Cloud Analytics Hub (GCA Hub), une plateforme d’analyses géospatiales au contenu multi-sources (un premier contrat de développement d’un montant de 3,2 M avait été octroyé en septembre 2018). Le GCA Hub, qui s’est appuyé sur la plateforme GBDX (Geospatial Big Data Platform) de DigitalGlobe (groupe Maxar), devrait permettre à la DARPA d’avoir un accès à la bibliothèque d’imagerie satellitaire haute résolution de 100 pétaoctets ainsi qu’aux autres données de source ouverte collectées par le biais des partenaires de l’entreprise.

La Défense octroie à Peraton un avenant contractuel (7,5 M$ sur un an) pour des activités de soutien en télécommunications satellitaires
SatNews, 17 mai 2019

Lancements à venir

24 mai : première grappe de satellites de la constellation Starlink de SpaceX par un Falcon 9 Block 5 depuis Cap Canaveral

11 juin : grappe de trois satellites d’observation de la Terre en orbite héliosynchrone (mission Radarsat Constellation) par un Falcon 9 Block 5

22 juin : mission STP-2 pour la Défense (25 charges utiles), Falcon Heavy

25 juin : satellite BlackSky Global 4 avec un Electron de Rocket Lab depuis la Nouvelle-Zélande

27 juin : satellite Advanced Extremely High Frequency (AEHF) en orbite GTO par Atlas V 551

Juin : satellite ICON (Ionospheric Connection Explorer) de la NASA avec un Pegasus XL

Lanceurs

Compétition interne au sein de SpaceX pour le développement du Starship
Space, 18 mai 2019
La société développe désormais simultanément des modèles réduits du Starship non seulement sur le site de Boca Chica (Texas) mais également sur celui de Cap Canaveral (Floride) (« Both sites will make many Starships. This is a competition to see which location is most effective. Answer might be both […]. Any insights gained by one team must be shared with the other, but other team not required to use them »).
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°19-13.

Un bouclier thermique gonflable développé par ULA pour la rentrée atmosphérique martienne ou la récupération du premier étage du Vulcan
Spaceflight Now, 13 mai 2019
La NASA et ULA se sont associés pour lancer un démonstrateur de bouclier thermique gonflable (LOFTID-Low Earth Orbit Flight Test of an Inflatable Decelerator) destiné à :

  • récupérer le bloc des deux moteurs BE-4 du futur lanceur Vulcan après lancement ;
  • permettre l’entrée atmosphérique de charges utiles lourdes sur Mars ou d’autres corps célestes.

Un modèle de vol test du bouclier thermique gonflable devrait être lancé en compagnon de vol secondaire du satellite JPSS 2 de la NOAA, à bord d’un Atlas V à l’horizon fin 2021 – début 2022.
Une fois le satellite JPSS 2 mis en orbite, le bouclier gonflable (composé de fibres synthétiques quinze fois plus résistantes que l’acier selon la NASA) serait largué depuis l’étage supérieur Centaur de l’Atlas V. Après la première phase autonome de rentrée atmosphérique, un parafoil serait déployé et l’ensemble serait attrapé par un hélicoptère au-dessus de l’océan pour être retourner en douceur au sol (manœuvre destinée à éviter le contact avec l’eau de mer susceptible d’endommager le bloc-moteur dans un futur scénario de récupération d’une partie du Vulcan).

Accord relatif au lancement sur une orbite héliosynchrone (550 km) d’un ensemble de 120 cubesats en mars 2021
Satellite Today, 17 mai 2019
Cet accord a été signé par Earth to Sky (lanceur Sleek Eagle) et Delta Satellite Solutions, une entreprise fournissant des services d’intégration de charges utiles à destination des universités.

Spatioports

Virgin Galactic transfère ses activités liées au SpaceShipTwo de la Californie (Mojave) au Nouveau Mexique (Spaceport America)
Space, Spaceflight Now, Space News, 10 mai 2019
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°19-07.

Station Spatiale Internationale et Vol Habité en Orbite Basse

Retour sur la problématique des combinaisons spatiales
Cf. Lune et Cislunaire

Maintenance Satellitaire en Orbite

Complément de lecture

— > Aerospace Corporation : Game Changer: On Orbit Servicing

Observation de la Terre

La FCC autorise le projet de constellation en orbite basse de Theia
Parabolic Arc, 10 mai 2019
Theia Holdings A, Inc. ambitionne de déployer une constellation de 120 satellites (112 en orbite basse à 800 km et 8 en orbite quasi-géostationnaire) afin de fournir une grande variété de données de haute résolution d’observation de la Terre (infrarouge, hyper-spectral, radar et micro-ondes) pour des services d’analyse agricole de précision, de surveillance d’infrastructures, d’information géophysique en temps réel ou de soutien aux premiers secours. Le 9 mai la FCC a autorisé l’entreprise à utiliser des fréquences en bande Ka (20/30 GHz), Ku (11/14 GHz), V (40/50 GHz) et 1215-1300 MHz sous certaines conditions (notamment sous réserve de production d’un complément d’informations sur les mesures adoptées par la société en matière de réduction des risques liés aux débris spatiaux).
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°18-35.

Consultation en vue d’une simplification de la réglementation d’octroi de licences pour les satellites privés de télédétection
Site de l’Office of Space Commerce, 14 mai 2019
La consultation lancée le 14 mai et arrivant à échéance le 15 juillet, s’inscrit dans le cadre de la Space Policy Directive 2 promulguée le 24 mai 2018 et prend en compte les réponses reçues à la suite de l’ANPRM (Advance Notice of Proposed Rulemaking) lancé en juin 2018.
Les deux changements majeurs que le département du Commerce considère désormais sont :

  • Create a two-category framework, where the license terms are commensurate with the risk posed by the remote sensing space system to the national security and international obligations of the United States;
  • Conduct a full interagency review and consider custom license conditions only when a proposed system is novel and is in the higher risk category.

Télécommunications

Maxar et Eutelsat retenus pour des études sur l’intégration du secteur privé dans l’architecture de relai de communication satellitaire de la NASA (programme Space Relay Partnership and Services Study)
Satellite Today, 16 mai 2019

Connaissance de l’Environnement Spatial

Le Département du Commerce reporte au 23 mai la date limite de dépôt de commentaires dans le cadre de la pré-sollicitation relative à la connaissance de l’environnement spatial et à la gestion du trafic spatial
Site de l’Office of Space Commerce, 14 mai 2019

Audition du Sénat : The Emerging Space Environment
Cf. Sécurité et Défense

Météorologie Spatiale Civile et Militaire

La NOAA octroie à Harris Corp. une extension contractuelle de trois ans d’un montant de 284 M$
SatNews, 16 mai 2019
L’extension du contrat actuel pour une durée de trois ans (ce qui porte à 1,65 Md$ la valeur du contrat globale sur treize ans) est destinée à moderniser le parc informatique du segment sol de contrôle et de commande de la série des satellites géostationnaires de la série GOES-R, de réduire l’empreinte informatique et de préparer une future migration vers des systèmes infonuagiques.
Ce système gère actuellement les satellites opérationnels GOES-16 (Est) et GOES-17 (Ouest), respectivement lancés en 2016 et en 2018, et gérera les futurs satellites GOES-T et GOES-U.
Il collecte et traite 3,5 téraoctets de données scientifiques par jour à destination des services de météorologie nationaux et de quelque 10 000 utilisateurs directs dans le monde.

Tourisme Spatial

Virgin Galactic transfère ses activités liées au SpaceShipTwo de la Californie (Mojave) au Nouveau Mexique (Spaceport America)
Cf. Spatioports

Lune et cis-lunaire

L’alunisseur Blue Moon de Blue Origin
Spaceflight Insider, Space News [1] et [2], Spaceflight Now, 9 mai 2019
Jeff Bezos a présenté le 9 mai, dans le cadre de la conférence Satellite 2019, sa vision de l’avenir de l’humanité, développé un plaidoyer en faveur de la projection de l’espèce humaine dans l’espace et apporté des précisions sur son projet d’alunisseur Blue Moon.

La vision de Jeff Bezos sur le futur de l’humanité
Durant le premier tiers de son intervention d’une heure, Jeff Bezos a souligné l’impérieuse nécessité de protéger la planète Terre, rejetant la thèse de l’existence d’un astre « de substitution » susceptible d’accueillir l’espèce humaine. La pollution croissante, le caractère limité des ressources terrestres n’apparaissaient plus compatibles avec le développement continu qui avait permis à chaque génération de vivre mieux que la génération précédente. Il était urgent à la fois de préserver notre planète et de penser des solutions à long terme, à savoir par exemple la mise en place d’infrastructures spatiales habitées de très grande envergure abritant les industries lourdes nécessaires à l’humanité, inspirées des structures spatiales toriques imaginées il y a quarante ans par le physicien Gerard O’Neill.
Les deux toutes premières étapes pour y parvenir étaient la réduction drastique des coûts d’accès à l’espace (lanceur New Glenn) puis l’utilisation des ressources lunaires (alunisseur Blue Moon).
Pour mémoire, le lanceur New Glenn est conçu pour réduire drastiquement les coûts d’accès à l’espace (45 tonnes en LEO et 13 tonnes en GTO ; jusqu’à 25 utilisations du premier étage). Les solutions techniques retenues pour ce lanceur s’appuient sur les développements effectués dans le cadre du New Shepard (onze vols à son actif). Le vol inaugural du New Glenn est annoncé pour 2021.

L’alunisseur Blue Moon
L’alunisseur Blue Moon sur lequel Blue Origin travaille depuis trois ans serait lancé par le New Glenn (coiffe de 7 mètre de diamètre), avec à son bord une charge utile d’une masse comprise entre 3,6 (version simple) et 6,5 tonnes (version étendue). Celle-ci serait placée sur une surface plane à son sommet, un treuil permettant son dépôt sur la surface lunaire. La charge utile emportée pourrait être constituée d’un ensemble d’équipements scientifiques ou technologiques, ou encore d’un engin en mesure de décoller depuis la Lune (engin ascensionnel), d’un véhicule robotique, d’un véhicule ou d’un module pressurisé capable d’accueillir des passagers. Blue Origin n’a pas indiqué si elle comptait également développer de tels engins.

Des piles à combustible à hydrogène devraient permettre la génération d’électricité, avec possibilité d‘approvisionnement en combustible à partir de l’eau à l’état de glace présente in situ (les piles à combustibles permettent une alimentation continue même durant les nuits lunaires, contrairement à des panneaux solaires). L’alunisseur serait doté d’un ensemble de capteurs laser lui permettant de cartographier la zone d’alunissage en temps réel avec une précision meilleure que 25 mètres (comparaison avec les cartes existantes préenregistrées). Doté de quatre pieds (partiellement repliés durant le lancement), il pourrait alunir en toute sécurité sur une surface avec une inclinaison inférieure à 25 degrés. Il serait équipé d’un système de communication laser avec la Terre.
L’alunisseur serait équipé du moteur BE-7 fonctionnant sur la base d’un mélange d’hydrogène et d’oxygène liquide cryogénique et délivrant une poussée ajustable avec une valeur maximale de 44,5 kN en pleine puissance (impulsion spécifique de 453 secondes). Pour sa fabrication ce moteur recourrait largement aux technologies d’impression additive.
Les travaux sur la mise au point du BE-7 sont en cours depuis trois années et les premiers tests de mise à feu au sol sont envisagés dans le courant de l’été 2019.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°18-17.

Premières réactions de la Chambre au sujet de l’amendement budgétaire de la NASA en lien avec Artemis
Parabolic Arc, 15 mai 2019
La Présidente de la commission Science, Espace et Technologie de la Chambre, Eddie Bernice Johnson (démocrate, Texas) et la Présidente de la sous-commission Espace et Aéronautique de la Chambre, Kendra Horn (démocrate, Oklahoma) ont publié une déclaration portant sur l’amendement budgétaire de la NASA relatif au programme Artemis.
Tout en affichant leur soutien au principe d’exploration humaine ambitieuse, les Présidentes se sont opposées en particulier :

  • au projet de financement du programme lunaire au travers de l’utilisation du surplus du budget des bourses du programme « Pell Grant » pour l’exercice 2020 (Ndr : l’amendement budgétaire de l’Exécutif prévoyait une réallocation du surplus de 3,9 Md$ [sur un surplus global de 9 Md$] du programme « Pell Grant » auprès de différentes agences fédérales, l’Exécutif estimant disposer de suffisamment de fonds pour mener le programme de bourses jusqu’en 2023) ;
  • à la demande de la NASA de pouvoir réallouer librement les budgets accordés sur les différents programmes, sur des postes en lien avec le retour des astronautes américains sur la Lune en 2024.

Les Présidentes ont en outre rappelé qu’il était impératif que le Congrès ait une idée articulée du coût total du programme lunaire pour que la loi budgétaire puisse être votée en toute connaissance de cause.

Étape-clé pour les activités de conception d’un module d’habitation cislunaire de Northrop Grumman
NASA Spaceflight, 11 mai 2019
SatNews, 16 mai 2019

Une équipe d’astronautes de la NASA a accompli un ensemble de tests de simulation d’activité à l’intérieur d’une maquette à taille réelle d’un module destiné à la Gateway, développée par Northrop Grumman dans le cadre du programme NextSTEP-2 Cislunar Habitat de la NASA.
S’appuyant sur les technologies du module de ravitaillement de la Station spatiale internationale Cygnus, le module, d’une durée de vie nominale de quinze ans, se compose de deux compartiments d’habitation (30 m2 et 18 m2) et d’un sas compatible avec la capsule Orion. Il est conçu pour pouvoir accueillir un équipage de quatre personnes pour de longues périodes.
Pour mémoire, six sociétés ont été sélectionnées par la NASA pour travailler sur des concepts de modules d’habitation : Bigelow Aerospace, Boeing, Lockheed Martin, Orbital ATK, Sierra Nevada Corporation et NanoRacks.
La date de passation de contrat pour la construction effective d’un module d’habitation de la Gateway n’est à ce jour pas connue.

Retour sur la problématique des combinaisons spatiales
Florida Today, 9 mai 2019
Un article paru dans le média Florida Today dresse un tableau de la problématique des combinaisons spatiales de la NASA.
Quelques points à relever :

  • Les combinaisons actuellement utilisées à bord de la Station spatiale internationale datent de 1983 et ont été conçues pour une durée de vie nominale de quinze ans (elles sont révisées tous les 6 ans ou toutes les 25 sorties extravéhiculaires). Depuis les années 1970, plus de 3 400 incidents liés aux combinaisons spatiales ont été rapportés.
  • En dépit d’un investissement de 200 M$ effectué depuis 2011 le cadre de trois programmes de combinaisons spatiales (135,6 M$ pour le programme Constellation Space Suit System, 51,6 M$ pour le programme Advanced Space Suit Project et 12 M$ pour le programme Orion Crew Survival System), la NASA apparaît en retard dans le développement de nouvelles combinaisons spatiales, que ce soit pour les sorties extravéhiculaires ou pour se mouvoir à la surface de la Lune :
    • Pour les premières, la NASA préconise une extension jusqu’en 2028 pour le recours aux extravehicular mobility units actuellement utilisées (alors que l’ASAP s’est prononcé récemment en faveur de la mise sur pied rapide d’un programme de développement de combinaisons spatiales de nouvelle génération).
    • Pour les secondes, la NASA a annoncé sur Twitter le 1er mai que des combinaisons spatiales « de transition » plus modernes seraient utilisées pour la première mission habitée sur la Lune (sans apporter de détails). Le secteur privé pourrait être invité à présenter des propositions dans ce sens.

Mars

Un bouclier thermique gonflable développé par ULA pour la rentrée atmosphérique martienne ou la récupération du premier étage du Vulcan
Cf. Lanceurs

Navigation et Positionnement

Après les tests finaux de qualification, l’installation du système de contrôle opérationnel (OCX) du GPS III prévu à partir d’août
Satellite Today, 13 mai 2019
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°18-35.

Secteur Privé

SpaceX intente une procédure juridique à l’encontre des autorités fédérales
Washington Post, 18 mai 2019
L’entreprise d’Elon Musk a déposé un dossier (Bid Protest Complaint) auprès de la Court of Federal Claims. La société a obtenu que l’objet de la plainte ne soit pas été dévoilé, pour des raisons de confidentialité.
A noter que SpaceX avait déposé en février dernier une réclamation auprès du Government Accountability Office au sujet de l’octroi par la NASA d’un contrat de lancement d’un montant total de 148,3 M$ dédié à la mission d’exploration Lucy à ULA, estimant que le prix au lancement du Falcon 9 proposé était plus compétitif. La société d’Elon Musk avait retiré cette réclamation en avril, sans fournir d’explications sur cette décision.
En avril 2014, SpaceX avait en outre mis officiellement en cause, au travers d’une action en justice, le contrat passé en gré à gré par l’Air Force relatif à l’acquisition de 36 lanceurs d’ULA pour des lancements en lien avec la sécurité nationale dans le cadre du programme EELV (Evolved Expendable Launch Vehicle), mettant en avant le succès de ses propres lanceurs, son coût et le fait que l’Atlas V utilise le moteur russe RD-180. Le cas fut traité à l’amiable (SpaceX a du reste obtenu de l’Air Force la certification de son Falcon 9 pour le lancement de satellites militaires en mai 2015).

Contrats

La NOAA octroie à Harris Corp. une extension contractuelle de trois ans d’un montant de 284 M$
Cf. Météorologie

La Défense octroie à Peraton un avenant contractuel (7,5 M$ sur un an) pour des activités de soutien en télécommunications satellitaires
Cf. Sécurité et Défense

Technologie

Montant total de 106 M$ attribué dans le cadre des projets SBIR et STTR 2019 de la NASA
Space Daily, 15 mai 2019
Dans le cadre de l’appel à projets pour la Phase II des programmes SBIR (Small Business and Innovation Research) et STTR (Small Business Technology Transfer), la NASA a sélectionné 142 projets portés par 129 entreprises réparties sur 28 Etats et le District de Columbia. Chaque équipe :

  • recevra un montant pouvant atteindre 125 k$ pour établir la faisabilité technique, scientifique et commerciale de son projet ;
  • pourra concourir dans le cadre de la Phase II pour l‘attribution d’un montant pouvant atteindre 750 k$ sur une période de deux années, pour développer et démontrer les innovations proposées.

Le détail des projets retenus est disponible sur ce lien.

Rapports et Études

Aerospace Corporation : Game Changer: On Orbit Servicing

Retrouvez également toutes les actualités mises en ligne par la mission pour la science et la technologie en cliquant sur ce lien.
Ambassade de France aux États-Unis d’Amérique
Service Spatial – Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg

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