Bulletin d’actualité rédigé par le Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg à Washington D.C. (Norbert Paluch, Isabelle Robert-Strebel)
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POLITIQUE
Qui sera le prochain administrateur de la NASA ?
Space News, 11 novembre 2016
Parabolic Flight, 15 novembre 2016
La presse évoque plusieurs noms pour la succession de Charles Bolden à la tête de la NASA à l’occasion de la mise en place de la nouvelle administration qui commencera à partir du 20 janvier 2017 :
• Jim Bridenstine [1] (membre républicain de la Chambre, Oklahoma), qui siège à la sous-commission pour l’environnement ainsi qu’à la sous-commission pour les forces stratégiques de la Chambre et est membre de la commission pour la Science, l’Espace et la Technologie. Jim Bridenstine s’est fortement impliqué sur les questions spatiales et a lancé en avril dernier le projet de loi American Space Renaissance Act, qui, s’il n’a pas été présenté au vote en plénière au Congrès, a néanmoins constitué une contribution remarquée à la réflexion sur le devenir de la politique spatiale américaine ;
• Robert Walker (membre républicain de la Chambre), qui a présidé la commission pour la Science, l’Espace et la Technologie de la Chambre et après avoir été nommé en 2001 président de la commission sur le futur de l’industrie aérospatiale américaine par le président George W. Bush, a intégré la commission du président sur la mise en œuvre de la politique américaine d’exploration spatiale (2004) ;
• Mark Albrecht, principal conseiller spatial du président George H. W. Bush, qui a exercé la fonction d’Executive Secretary du conseil national de l’espace (National Space Council) sous la même administration de 1989 à 1992 ;
• Eilen Collins, première femme pilote d’une navette spatiale en 1995, puis première femme commandant d’une navette spatiale en 1999 ;
• Mike Griffin, ancien administrateur de la NASA qui a en outre travaillé pour la Strategic Defense Initiative Organization.
Report de l’adoption finale du budget avec une continuing resolution jusqu’à fin mars
Communiqué du Congrès, 17 novembre 2016
Parabolic Arc, 18 novembre 2018
Space Policy Online, 19 novembre 2016
Le président de la commission des appropriations de la Chambre Hal Rogers (Kentucky) a annoncé la préparation d’une continuing resolution sur le budget couvrant la période s’étendant du 10 décembre 2016 au 31 mars 2017.
Intervention du représentant démocrate Derek Kilmer
Space News, 18 novembre 2016
Lors de la Washington Space Business Round Table du 17 novembre, le représentant de la Chambre et membre de la commission d’appropriation Derek Kilmer (démocrate – Etat de Washington), qui avait coparrainé la législation sur les ressources spatiales l’année passée, s’est déclaré en faveur d’une meilleure coordination avec le secteur privé pour ce qui concerne l’établissement des nouvelles réglementations susceptibles d’avoir une implication sur la croissance de l’industrie, ajoutant qu’il souhaitait la poursuite de la coopération au sein du Congrès sur ce dossier. Derek Kilmer s’est également déclaré attentif aux souhaits du secteur privé en matière d’évolution de la réglementation ITAR et a rappelé son souhait de voir le bureau du transport spatial de l’administration fédérale de l’aviation (FAA/AST) assumer la responsabilité de la surveillance de l’espace (SSA) à des fins civiles. Derek Kilmer a regretté le projet républicain de voter une continuing resolution pour couvrir la période allant du 10 décembre au 31 mars, en lieu et place d’un budget pour l’année fiscale 2017 dans son ensemble.
La National Space Society expose sa vision spatiale
National Space Society Blog, 16 novembre 2016
La National Space Society a publié unrapport destiné à l’équipe de transition de la NASA [2], qui s’articule autour de cinq recommandations :
1. rétablir le conseil national de l’espace ;
2. soutenir une économie prospère de l’espace (mettre sur pied un plan de transition permettant de passer de la station spatiale internationale actuelle à des stations commerciales en orbite basse ; encourager l’achat par la NASA de ressources telles que carburant pour lanceur, oxygène ou eau, destinées à être utilisées dans l’espace, auprès de compagnies privées, afin de favoriser les industries de prospection de ressources spatiales ; recourir à des contractants privés pour la desserte d’installations spatiales de la NASA) ;
3. établir une base lunaire en partenariat public/privé ;
4. mettre en place un Space Commodities Futures Trading Exchange ;
5. lancer un important programme ambitieux de R&D spatiale de grande ampleur (1 Md$ par an).
INTERNATIONAL
Pour un renforcement avec les Alliés du spatial en lien avec la Défense
Space News, le 17 novembre 2016
Dans le cadre d’un déjeuner-débat organisé par la Maryland Space Business Roundtable, le 15 novembre, Doug Loverro [3], deputy assistant secretary of defense for space policy, a plaidé pour le renforcement des liens avec les Alliés, ainsi qu’avec le secteur commercial, pour le spatial en lien avec la Défense, estimant en outre que ce sujet était essentiellement non-partisan.
LANCEURS ET LANCEMENTS
Incident sur le site de SpaceX au Texas
Space Flight Insider, 21 novembre 2016
Une explosion se serait produite sur le site de SpaceX de McGregor lors d’un test de pressurisation.
STATION SPATIALE INTERNATIONALE ET VOL HABITÉ EN ORBITE BASSE
Cinq nouveaux projets de recherche sur la station spatiale internationale
Parabolic Arc, le 17 novembre 2016
Le CASIS (Center for the Advancement of Science in Space) a attribué cinq nouveaux contrats de recherche en lien avec la station spatiale internationale :
1. Genes in Space-2, destiné à étudier les processus génétiques (en particulier le raccourcissement des télomères qui est susceptible de conduire à un vieillissement accéléré dans l’espace) ;
2. GRASP (Global Receive Antenna and Signal Processor), un équipement d’observation de la Terre destiné à permettre la récupération de données terrestres de radiofréquences ;
3. Intraterrestrial Fungus Grown in Space (iFunGIS), destiné à déterminer la réponse du Penicillium chrysogenum à la microgravité ;
4. Tympanogen, Inc. – Wound Healing, qui vise à améliorer le processus de diffusion d’antibiotiques à partir d’un patch novateur pouvant traiter les blessures au combat et réduire l’apparition et la sévérité des septicémies et des inflammations systémiques ;
5. Wound Healing, un projet faisant partie d’une initiative destinée à comprendre les effets des vols dans l’espace sur la guérison des tissus.
TÉLÉCOMMUNICATIONS
Le projet de méga-constellation de télécommunication de SpaceX
Parabolic Arc, 16 novembre 2016
Aerospace Technology, 18 novembre 2016
Reuters, 16 novembre 2016
SpaceFight Insider, 20 novembre 2016
SpaceX a déposé une demande de licence à la FCC (commission fédérale américaine des communications) pour une constellation de 4425 satellites non-géostationnaires [4] (avec satellites redondants en orbite supplémentaires) destinée à fournir des services mondiaux d’accès en large bande et de communications. Les satellites, d’une masse unitaire de 386 kg, orbitant à une altitude comprise entre 1110 km et 1325 km selon 83 plans, fournirait des services en bandes Ku et Ka avec un angle minimal d’élévation de 40 degrés. 800 satellites seraient déployés dans un premier temps afin de couvrir le territoire continental des Etats-Unis, ainsi que Porto Rico et les Iles vierges américaines. Le coût du système serait d’au moins 10 Md$.
Les projets de méga-constellations de télécommunication de Boeing
Parabolic Arc, le 17 novembre 2016
Boieng a déposé en juin dernier une demande de licence à la FCC pour une constellation, dans un premier temps de 1396 satellites, et dans un deuxième temps d’un total de 2956 satellites non-géostationnaires, pour des services de communications fixes en bande V.
Le 15 novembre cette même société a déposé une demande de licence à la FCC pour une nouvelle constellation de 60 satellites pour des services de connexion à très haut débit en bande Ka. Ceux-ci seraient répartis en trois ensembles de satellites orbitant selon des orbites hautement inclinées à une altitude comprise entre 27355 km and 44221 km, chaque ensemble couvrant respectivement les Amériques, l’Afrique, l’Asie, et l’Australie. Le déploiement de la constellation globale s’effectuerait en plusieurs étapes, la première devant permettre la couverture du territoire continental américain, de Porto Rico et des Iles vierges américaines avec un angle d’élévation minimal de 40 degrés.
Le projet de constellation de télécommunication de ViaSat
Space News, 21 novembre 2016
En complément de son projet de flotte de trois satellites ViaSat-3 en orbite géostationnaire, la société ViaSat a déposé une demande de licence à la FCC concernant une constellation (enregistrée aux Pays-Bas) de 24 satellites en orbite moyenne circulaire à 8200 km d’altitude, sur trois plans faisant un angle de 87 degrés avec l’équateur, et utilisant les bandes de fréquences Ka et V. Fort de la conviction d’être en mesure de fournir la garantie que la constellation n’interfèrerait pas avec les opérateurs sans fils dans la même fréquence, ViaSat viserait l’obtention d’une dérogation aux restrictions actuelles de la FCC relativement à l’utilisation du spectre en bande V.
Projets de constellation de télécommunication d’O3b
Space News, 21 novembre 2016
O3b, appartenant à la société luxembourgeoise SES, laquelle entretient une flottille de quelque cinquante satellites en orbite, a déposé à la FCC des demandes de licences pour trois projets de constellations :
1. La première demande concerne un amendement à un dossier déposé précédemment relatif à l’ajout de 8 satellites dans le même plan équatorial à une altitude de 8200 km et à l’utilisation de fréquences supplémentaires pour 4 d’entre eux. Ces huit satellites seraient actuellement en cours de fabrication par Thales Alenia Space, avec un lancement prévu par grappe de 4 en 2017 et 2018.
2. La deuxième demande concerne une nouvelle constellation (O3bN) en bande Ka qui comprendrait jusqu’à 24 satellites en orbite équatoriale circulaire.
3. La troisième demande concerne une nouvelle constellation(O3bI) en bande Ka qui comprendrait jusqu’à seize satellites à une altitude de 8062 km dans deux plans inclinés de 70 degrés par rapport à l’équateur.
Les orbites équatoriales permettraient un service entre 63 degrés Nord et Sud, alors que la constellation O3bI offrirait une couverture mondiale.
Les deux constellations O3bN et O3bI seraient exploitées séparément du réseau actuel O3b, les satellites en orbite équatoriale étant toutefois susceptibles d’être utilisés afin de combler un déficit de service dans le réseau O3b en cas d’échec au lancement ou de panne en orbite.
EXPLORATION ET SCIENCES DE L’UNIVERS
Soutien scientifique pour la mission d’étude d’astéroïde
Parabolic Arc, le 17 novembre 2016
Le Small Bodies Assessment Group (SBAG) a estimé dans le cadre d’un rapport concluant une étude de deux mois que la mission Asteroid Redirect Mission (ARM) [5] contribuerait à plusieurs objectifs établis dans le plan décennal Vision and Voyages for Planetary Science in the Decade 2013-2022 et permettrait de combler des lacunes en termes de connaissances stratégiques en lien avec les futures missions habités en espace lointain. Toutefois, notant que le Congrès n’a jamais soutenu cette mission, l’auteur de l’article estime qu’elle ne devrait pas survivre au changement d’administration.
SECTEUR PRIVÉ
Vector Space Systems obtient le soutien d’un investisseur providentiel
PR Newswire, le 18 novembre 2016
Space News, le 18 novembre 2016
Parabolic Arc, le 18 novembre 2018
Vector Space Systems [6], une société visant le lancement de micro-satellites fondée par des vétérans du domaine spatial issus de sociétés telles que SpaceX, Virgin Galactic, McDonnell Douglas, Sea Launch et VMware, a annoncé avoir reçu un financement de 1,25 M$ de l’investisseur providentiel basé à New-York Space Angels Network. Selon Jim Cantrell, co-fondateur de Vector Space Systems, la société aurait d’ores et déjà un carnet de commande s’élevant à 175 M$ pour une centaine de lancements.
TECHNOLOGIE
Lancement de l’édition 2017 du programme de la NASA en matière d’innovation et de transfert de technologie
Parabolic Arc, 22 novembre 2016
La NASA a lancé l’édition 2017 de son programme Small Business Innovation Research (SBIR) et Small Business Technology Transfer (STTR). La dotation pour les lauréats de la phase I (faisabilité) de SBIR s’élève à un montant maximal de 125 k$ pour une durée de 12 mois (12 mois pour STTR). Les lauréats de le la phase I sont éligibles pour concourir à la phase II (développement et démonstration), dotée d’un montant maximal de 750 k$ pour une durée de deux ans. Une phase III, dédiée à la commercialisation d’une innovation, peut être envisagée en cas de succès de la phase précédente. A noter que pour cette édition 2017, la NASA s’est associée à la National Science Foundation pour offrir à certain des lauréats de la phase I l’opportunité de concourir et participer à son programme d’innovation I-Corps, destiné à former des équipes sur le transfert de technologies du laboratoire vers le marché.
Retrouvez également toutes les actualités mises en ligne par la mission pour la science et la technologie en cliquant sur ce lien.
Ambassade de France aux États-Unis d’Amérique
Service Spatial – Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg