Bulletin d’actualité Espace n°25-01

Bulletin d’actualité rédigé par le Bureau du CNES et Service Spatial de l’Ambassade de France à Washington D.C.
(Nicolas Maubert, Lou Valade et Zacharie Joundy)

 

– Pour consulter la version PDF de ce bulletin, cliquez ici – 

L’ESSENTIEL

La vie politique américaine a connu un raz-de-marée depuis l’investiture du Président Donald Trump le 20 janvier. Le jour-même, il signait 26 décrets présidentiels (Executive Orders) impactant de nombreux secteurs industriels et agences fédérales, suivis par des dizaines d’autres les jours suivants. Parmi eux, le décret « Ending Radical and Wasteful Government DEI Programs and Preferencing », qui s’attaque aux programmes de diversité et d’égalité au sein des institutions et qui a poussé la NASA a supprimé toute référence à ces mesures sur son site web, ou une série de décrets s’attaquant aux programmes scientifiques, causant la suspension de plusieurs groupes de travail cruciaux dans le domaine des sciences de l’univers. Enfin, le décret « America First Policy Directive to the Secretary of State » demande au Département d’Etat américain de vérifier que toute politique étrangère répond aux intérêts des Etats-Unis et de ses citoyens en priorité, mettant en pause les négociations en cours sur de nouveaux accords de coopération.

Les bouleversements au sein des institutions fédérales ont été accentués par les premières mesures du DOGE (Department of Government Efficiency), nouveau Department co-dirigé par Elon Musk et qui vise à réduire drastiquement les dépenses publiques de l’Etat, en faisant la promotion de « l’efficacité gouvernementale ». Après avoir provoqué une vague de départs dans les agences fédérales avec son programme de démission différée, pratique qu’il avait déjà mise en place lorsqu’il avait pris les rênes de Twitter (aujourd’hui X), Musk a lancé plusieurs enquêtes sur les paiements des agences, dont la NASA, attisant les craintes de potentiels conflits d’intérêts considérant que SpaceX est l’un des plus gros sous-traitants de l’agence spatiale américaine. Son influence s’étend également à la nomination du nouvel administrateur de la NASA, Jared Isaacman, entrepreneur milliardaire proche de Musk et grand partisan de la privatisation de certains programmes spatiaux. Dans ce contexte, l’incertitude plane quant à l’avenir du programme Artemis – Boeing commençant déjà à envisager la possibilité d’un délaissement du SLS. A noter que le pouvoir de Musk et d’Isaacman sur ces programmes spatiaux majeurs n’est pas illimité, et que toute décision de cette nature devra être validée par le Congrès. L’implication de nombreux partenaires internationaux est un facteur supplémentaire qu’ils devront prendre en compte. A cet égard, la Maison Blanche a publié une déclaration conjointe avec le Japon, réaffirmant sa volonté de coopérer dans le domaine spatial, notamment au travers des programmes d’exploration, dont Artemis. Les prochaines semaines devraient être encore riches en évolutions !

Bonne lecture !

 

PERSONALIA

Janet Petro nommée administratrice par intérim de la NASA

Space News, 20 janvier 2025

Space Policy Online, 20 janvier 2025

Space News, 20 février 2025

Contre toute attente, la Maison Blanche a désigné Janet Petro, directrice du Kennedy Space Center, comme administratrice par intérim de la NASA, écartant ainsi Jim Free, pressenti pour assurer ce rôle en tant que numéro trois de la NASA sous la précédente administration. Première femme à occuper ce poste, Petro a une longue carrière dans l’industrie aérospatiale et au sein de l’agence. Cette décision, qui a surpris même au sein de la NASA, intervient alors que la nomination de Jared Isaacman au poste d’administrateur a été envoyée au Sénat, sans calendrier précis pour sa confirmation. Le 20 février, Jim Free a annoncé son départ à la retraite qui sera effectif dès ce lundi 22 février.

 

William Blauser devient Directeur par intérim de la Space Development Agency

Space News, 5 février 2025

Le Département de l’Air Force a nommé William Blauser, expert en acquisitions, directeur par intérim de la Space Development Agency (SDA) de l’U.S. Space Force, en remplacement de Derek Tournear écarté pour des raisons administratives non précisées. Précédemment directeur adjoint du Rapid Capabilities Office de l’Air Force, il prend la tête de la SDA après une période intérimaire sous la direction du Lt. Gen. Philip Garrant. Ce changement intervient alors que la SDA accélère le déploiement de son réseau de satellites Proliferated Warfighter Space Architecture (PWSA), destiné à améliorer les communications militaires et la surveillance. Cette transition soulève des interrogations sur l’avenir du modèle d’acquisition rapide de la SDA, crucial face aux menaces chinoises et russes.

 

POLITIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES

Le DOGE secoue les institutions publiques, n’épargnant pas le secteur spatial

Space News, 6 [1], 7 [2] et 12 [3] février 2025

L’influence du Department of Government Efficiency (DOGE), dirigé par Elon Musk, provoque des tensions majeures au sein des institutions spatiales américaines. Créé par un décret du président Trump, le DOGE vise à rationaliser les dépenses publiques mais soulève des préoccupations sur d’éventuels conflits d’intérêts, notamment avec la NASA et la FAA, qui régule les lancements de SpaceX. Plusieurs membres du Congrès s’inquiètent du fait qu’Elon Musk, via le DOGE, puisse accéder à des informations confidentielles de la NASA ou à des données relatives aux entreprises concurrentes de SpaceX dans l’attribution des contrats publics. Ces craintes sont renforcées par des informations selon lesquelles des employés du DOGE auraient tenté d’accéder à des systèmes de paiement gouvernementaux et à des données classifiées au sein de différentes agences.

Parallèlement, le programme de démission différée « Fork in the Road » propose aux employés civils des agences gouvernementales de quitter leur poste tout en continuant à percevoir leur salaire jusqu’à la fin de l’année fiscale. Bien que les postes liés à la sécurité nationale aient été supposément exclus, la mesure a tout de même été appliquée aux employés de plusieurs agences spatiales, dont la NASA. Une première suspension judiciaire a temporairement interrompu le programme, mais il a été rétabli le 12 février. D’après Janet Petro, administratrice par intérim de la NASA, des centaines d’employés ont déjà accepté l’offre. Cette vague de départs risque de fragiliser les programmes en cours et notamment Artemis.

Enfin, une enquête du DOGE sur les paiements de la NASA alimente les craintes d’un accès privilégié d’Elon Musk à des données confidentielles et à la gestion des contrats publics.

 

La NASA se conforme aux Executive Orders signés par Donald Trump, au détriment des sciences et des mesures de diversité et d’inclusivité

Space News, 3 [1], et 4 [2] février 2025

Space Policy Online, 3 février 2025

L’administration Trump a ordonné la suspension temporaire des groupes d’analyse scientifique de la NASA, invoquant la nécessité de vérifier leur conformité avec de nouveaux décrets présidentiels. Cette décision a conduit à l’annulation de réunions majeures, comme celle du Mercury Exploration Assessment Group (MExAG), qui devait discuter des résultats des survols de Mercure par la mission BepiColombo. D’autres groupes, comme l’Outer Planets Assessment Group (OPAG) et le Mars Exploration Program Analysis Group (MEPAG), ont également interrompu leurs activités, menaçant la poursuite des discussions scientifiques et des collaborations internationales. Plusieurs sites web liés à ces groupes ont été mis hors ligne, réduisant l’accès aux informations et analyses scientifiques.

Par ailleurs, la NASA a mis en œuvre les directives visant à démanteler les initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). L’agence a fermé son Office of Diversity and Equal Opportunity (ODEO) et supprimé des références aux politiques inclusives sur son site web. Des programmes comme Here to Observe (H2O), qui facilitaient l’accès des étudiants issus de minorités aux missions scientifiques de la NASA, ont été supprimés. Des articles historiques mettant en avant la diversité au sein du corps des astronautes ont également disparu du site de l’agence, suscitant des inquiétudes quant à une réécriture de l’histoire institutionnelle.

 

La Maison Blanche réaffirme sa coopération spatiale avec le Japon, citant Artemis

Space News, 9 février 2025

Space Policy Online, 8 février 2025

Le 7 février, à l’occasion de la visite du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba à Washington, la Maison Blanche a publié une déclaration conjointe réaffirmant le partenariat fort entre les États-Unis et le Japon dans l’exploration spatiale, mentionnant les futures missions lunaires du programme Artemis. Cette référence intervient alors que des spéculations croissantes suggèrent que l’administration pourrait complètement restructurer – voire annuler – certains éléments d’Artemis afin de se concentrer sur les missions vers Mars. Ce revirement éventuel pourrait affecter les partenariats internationaux, notamment avec le Japon, qui collabore avec la NASA sur des modules pour la station Gateway et un rover lunaire. Ces incertitudes sont accentuées par la récente information de Boeing sur de potentielles suppressions d’emplois liés au lanceur lourd du programme Artemis, le Space Launch System (SLS).

 

ÉCONOMIE SPATIALE

Les levées de fonds des dernières semaines

Space News, 6 [1], 10 [2], et 13 [3] février 2025

  • Urban Sky, entreprise spécialisée dans le développement de ballons stratosphériques portables pour des applications comme l’imagerie et les communications, a levé 30 M$ lors de sa série B dirigée par Altos Ventures. Ce financement soutiendra l’expansion de l’entreprise, notamment pour répondre à la demande croissante de l’armée américaine. Les ballons d’Urban Sky, capables de transporter des charges utiles vers la stratosphère, offrent des avantages en termes de coût et de flexibilité par rapport aux satellites, tout en permettant une couverture persistante, par exemple pour la surveillance d’incendies ou de pipelines.
  • Le 10 février, la Texas Space Commission a attribué 47,7 M$ de subventions à cinq entreprises spatiales pour soutenir la construction d’infrastructures et le développement de vaisseaux spatiaux dans l’État. Les bénéficiaires sont Blue Origin, Firefly Aerospace, Intuitive Machines, SpaceX et Starlab Space, dans le cadre du programme SEARF (Space Exploration and Aeronautics Research Fund), auquel le Texas a alloué 150 M$ en 2023.
  • K2 Space, une startup californienne spécialisée dans la fabrication de satellites à bas coût, a levé 110 M$ lors de sa série B, co-dirigée par Lightspeed Venture Partners et Altimeter Capital. Cette levée porte le total des fonds levés depuis sa création en 2022 à 180 M$. Le financement soutiendra la production de ses bus de satellites « Mega », qui peuvent être fabriqués pour moins de 15 M$ et livrés en moins de trois mois.

 

Pertes records pour Boeing et son programme Starliner

Space News, 3 février 2025

Space Policy Online, 3 février 2025

Boeing a enregistré des pertes de 523 M$ sur son programme Starliner en 2024, portant le total des pertes à plus de 2 Md$. Selon son dépôt annuel auprès de la SEC, la société a imputé ces pertes à des retards de calendrier, des coûts de tests et de certification plus élevés, ainsi que des frais pour des missions post-certification. Ces charges représentent la plus grande perte annuelle enregistrée par Boeing sur Starliner, dépassant les 489 M$ de 2019. La société n’a pas précisé quand Starliner pourrait effectuer son prochain vol, tandis que la NASA poursuit ses investigations sur les problèmes de propulsion rencontrés lors du vol d’essai.

 

Blue Origin annonce une restructuration et supprime 10% de ses effectifs

Space News, 13 février 2025

Le 12 février, Blue Origin a annoncé la suppression de 10 % de ses effectifs, soit plus de 1 000 employés, afin de restructurer l’entreprise et « réduire la bureaucratie ». Cette décision, une surprise pour beaucoup, intervient après la réussite du vol inaugural de son lanceur New Glenn. Le CEO Dave Limp a précisé que les suppressions concerneraient plusieurs départements, notamment l’ingénierie, la R&D et la gestion de programmes, et viseraient à mieux aligner les rôles avec les priorités de l’entreprise. Cette réorganisation fait partie d’un plan de croissance pour 2025, centré sur l’augmentation de la production et de la cadence de lancement. Malgré ces réductions, Blue Origin prévoirait d’embaucher plusieurs centaines de personnes cette année.

 

RÉGLEMENTATION SPATIALE

Le Sénat relance le SAFE Orbit Act pour encadrer la coordination du trafic spatial

Space News, 7 février 2025

Un groupe bipartisan de sénateurs a réintroduit le SAFE Orbit Act afin d’autoriser officiellement le système de coordination du trafic spatial de l’Office of Space Commerce (OSC), en charge de prévenir les collisions en orbite basse via une base de données publique gratuite et des alertes de conjonction. Ce système, appelé Traffic Coordination System for Space (TraCSS), en phase de test depuis septembre 2024, découle d’une directive de l’administration Trump en 2018 et vise une mise en service complète d’ici septembre 2025. Le projet garantirait à l’OSC une immunité juridique contre d’éventuelles poursuites liées à ces services, et formaliserait également l’élévation de l’OSC en bureau indépendant sous l’autorité directe du Secrétaire au Commerce (alors qu’il est actuellement rattaché à la NOAA).

 

SÉCURITÉ ET DÉFENSE

Les contrats militaires de la quinzaine

Space News, 3 [1], 11 [2], 12 [3], 13 [4], février 2025

  • Viasat a remporté une commande de 3,5 M$ dans le cadre du contrat Proliferated Low Earth Orbit (PLEO) de l’S. Space Force, visant à fournir des services internet par satellite. Le plafond du contrat avait récemment été augmenté à 13 Md$. Viasat offrira des services LEO via un partenaire dont l’identité n’a pas été divulguée, sans déployer de constellation LEO propre.
  • Redwire a remporté un contrat pour fournir un troisième satellite Mako dans le cadre de l’expérience de ravitaillement orbital Tetra-6 de l’S. Space Force, prévue pour 2027. Ce contrat fait suite à la commande de deux premiers satellites Mako pour l’expérience Tetra-5 en 2025. Les missions Tetra-5 et Tetra-6 visent à tester le ravitaillement en orbite pour prolonger la durée de vie des satellites.
  • L’S. Air Force a accordé une extension de contrat de 16 M$ à Sierra Space pour le développement et les tests de son moteur-fusée VR35K-A, après une première attribution de 22,6 M$ en 2023. Le projet est supervisé par le laboratoire de propulsion de la base aérienne d’Edwards en Californie.
  • Apex Technology a décroché un contrat de 45,9 M$ de l’S. Space Force. Ce contrat, attribué par le Space Systems Command, prévoit la livraison de plusieurs satellites d’ici 2032. Apex, qui développe des bus de satellites standardisés pouvant transporter des charges utiles de 100 à 500 kg, étend ses capacités au-delà de l’orbite terrestre basse vers les orbites géostationnaires, moyennes et l’espace profond. La société a également levé 95 M$ en 2023 pour développer de nouveaux modèles et renforcer sa production.

 

Trump relance le projet de bouclier antimissile spatial avec l’Iron Dome Act

Space News, 8 [1] et 12 [2] février 2025

Space Policy Online, 8 février 2025

Deux sénateurs républicains, Kevin Cramer et Dan Sullivan, ont présenté le 6 février l’Iron Dome Act, un projet de loi visant à concrétiser le décret présidentiel de Donald Trump « Iron Dome for America » pour un bouclier antimissile de nouvelle génération. Inspiré de la Strategic Defense Initiative de Ronald Reagan, ce plan prévoit un budget de 19,5 Md$ pour l’année fiscale 2026, dont 960 M$ destinés aux technologies spatiales.

Ce dispositif repose sur plusieurs éléments clefs, notamment le Hypersonic and Ballistic Tracking Space Sensor (HBTSS) et le Proliferated Warfighter Space Architecture (PWSA), destinés à assurer une surveillance continue des menaces hypersoniques et balistiques. L’élément le plus controversé du programme reste le développement d’intercepteurs spatiaux, une avancée significative vers la militarisation de l’espace.

Si le financement doit encore être approuvé par le Congrès, cette initiative marque une accélération dans la mise en place d’un système de défense multi-couches face aux menaces étrangères. Toutefois, les défis techniques et budgétaires restent considérables, notamment en raison de la complexité d’intégration des multiples agences impliquées, telles que la Space Development Agency (SDA) et la Missile Defense Agency (MDA).

Dans le cadre de cette initiative, la SDA a lancé un appel à l’industrie pour étudier l’intégration du PWSA au sein de l’Iron Dome for America. Des contrats d’études de 60 jours seront attribués pour modéliser numériquement cette architecture et explorer l’intégration de nouveaux capteurs. La SDA met également l’accent sur la sécurisation des chaînes d’approvisionnement et l’interopérabilité des systèmes spatiaux et terrestres. Ces études permettront d’orienter la future architecture du programme.

 

Geost poursuit Sierra Space pour rupture de contrat sur un programme militaire

Space News, 6 février 2025

Le fabricant de capteurs Geost a déposé une plainte de 17,1 M$ contre Sierra Space, l’accusant d’avoir rompu un accord et utilisé son partenariat pour remporter un contrat de 740 M$ de la Space Development Agency (SDA) avant de le remplacer par un autre fournisseur, Leidos. Geost affirme avoir investi 2 M$ en matériaux sur la base d’un accord verbal, avant que Sierra Space ne retarde les négociations et ne mette fin au contrat en juin 2024. L’entreprise accuse Sierra Space d’avoir exploité son expertise et ses relations pour obtenir le contrat, puis d’avoir tenté d’acquérir ses matériaux sans honorer l’accord initial. Sierra Space nie ces accusations et entend se défendre en justice.

 

CONNAISSANCE DE L’ENVIRONNEMENT SPATIAL

Le Sénat relance le SAFE Orbit Act pour encadrer la coordination du trafic spatial

Cf. Réglementation spatiale

 

Mission Space lance son premier capteur pour une constellation de météorologie spatiale

Space News, 4 février 2025

La startup floridienne Mission Space s’apprête à lancer son premier capteur de météorologie spatiale, Zohar-1, à bord du vol Transporter-13 de SpaceX le 1er mars. Hébergé par DPhi Space, ce capteur surveillera l’activité solaire et les perturbations magnétiques. Mission Space ambitionne de déployer une constellation de 24 capteurs pour fournir des données haute résolution sur la météo spatiale. Avec un financement de 1,5 M$ sur un objectif de 5 M$, l’entreprise mise sur l’IA et des modèles prédictifs pour améliorer l’anticipation des tempêtes solaires.

 

EXPLORATION

La NASA relance la mission VIPER via un partenariat industriel

Space News, 4 février 2025

La NASA a officiellement lancé un appel à propositions auprès des entreprises américaines pour assurer le transport et l’exploitation du rover VIPER sur la Lune. Cette mission, initialement annulée en juillet 2023 en raison de surcoûts croissants et de retards, vise à explorer les dépôts de glace au pôle Sud lunaire. Dans ce nouveau cadre, la NASA fournira le rover tandis que l’entreprise sélectionnée prendra en charge son lancement, son alunissage et son exploitation. L’agence ne financera pas directement la mission, mais prévoit un accord de recherche et développement (CRADA) avec le partenaire retenu. Les entreprises intéressées doivent soumettre une première proposition d’ici le 3 mars, avant une seconde phase plus détaillée en mai.

 

LANCEURS ET SPATIOPORTS

Blue Origin réussit un vol test simulant la gravité lunaire avec New Shepard

Space News, 4 février 2025

Blue Origin a lancé le 4 février son véhicule New Shepard pour un vol suborbital simulant la gravité lunaire, une première pour l’entreprise. Après un report dû à un problème d’avionique, la mission NS-29 a atteint 105 km d’altitude avant que la capsule ne se sépare du booster et tourne à 11 rotations par minute grâce à ses propulseurs, créant des conditions de gravité lunaire pendant environ deux minutes. Ce test, soutenu par le programme Flight Opportunities de la NASA, transportait 29 charges utiles destinées à tester des technologies lunaires à moindre coût. Un parachute de la capsule ne s’est pas immédiatement déployé lors de la descente, un scénario déjà observé en 2024, mais l’atterrissage s’est déroulé sans incident.

 

ACTIVITES SUBORBITALES

Blue Origin réussit un vol test simulant la gravité lunaire avec New Shepard

Cf. Lanceurs et spatioports

 

 

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