Bulletin d’actualité rédigé par le Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg à Washington D.C. (Norbert Paluch, Ryan Persaud, Isabelle Robert-Strebel)
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Erratum
Une erreur s’est glissée dans le document Requête budgétaire présidentielle pour la NASA relative à l’année fiscale 2018 : Proposition de baisse de 2,9 % , publié le 26 mai 2017.
Le paragraphe correct dans la section Opérations spatiales, sous-section Transport spatial, est le suivant :
Le budget proposé pour le transport spatial est de 2 415 M$, une baisse par rapport au budget alloué pour l’année fiscale 2016 (- 253 M$). Le programme Commercial Crew se voit allouer un montant de 732 M$ et le programme Crew and Cargo, un montant de 1 683 M$.
Les corrections ont été apportées dans une nouvelle version mise en ligne
Politique
Le vice président Mike Pence s’exprime sur la politique spatiale américaine
Spaceflight now, 6 juillet 2017
Sciences et avenir, 10 juillet 2017
Lors d’une visite au Kennedy Space Center, le vice-président Mike Pence, également président du conseil national de sécurité, récemment créé (cf. article ci-dessous) a déclaré que les « Américains seraient de nouveau les leaders dans l’espace pour le bénéfice et la sécurité de tous les Américains et du monde entier », sans toutefois donner de détails sur la politique spatiale de l’Administration. Reprenant les mots du président Trump décrivant l’espace comme « la prochaine grande frontière américaine », Mike Pence a affirmé que les Etats-Unis « retourneraient sur la lune et enverraient des bottes américaines à la surface de Mars », ajoutant qu’une présence permanente serait maintenue en orbite terrestre basse et que « des politiques seraient élaborées afin de mener l’exploration habitée à travers le système solaire ».
Alors que Phil Larson, ancien conseiller exécutif sous l’administration Obama et aujourd’hui chez SpaceX et John Logsdon, ancien directeur du Space Policy Institute de la George Washington University ont souligné « le manque de substance » de ces déclarations, d’autres commentateurs font remarquer les incertitudes existantes sur le budget de la NASA (diminution de 0,8 % proposée au travers de la requête présidentielle pour l’année fiscale 2018), les postes encore à pourvoir (et notamment celui d’administrateur de la NASA, le record de la plus longue période sans administrateur ayant été atteint le 4 juillet dernier, ainsi que celui du directeur du bureau pour la technologie et la politique scientifique de la Maison Blanche) et sur le rôle du secteur privé.
Restauration par l’administration Trump du National Space Council
SpaceNews, 30 juin 2017
Site de la Maison Blanche, 30 juin 2017
SpaceNews, 18 juillet 2017
Le 30 juin 2017, le Président Trump a restauré le National Space Council (NSC) par décret. Créé en même temps que la NASA en 1958 par le National Aeronautics and Space Act sous l’appellation de National Aeronautics and Space Council, celui-ci avait été dissout en 1973 par le Président Nixon. En avril 1989, le Président George H.W. Bush avait restauré l’organe par décret, resté opérationnel jusqu’en 1993 (arrivée de l’administration Clinton), sous l’appellation de National Space Council.
Partie intégrante du Bureau exécutif du Président (Executif Office of the President – EOP), le National Space Council a vocation à constituer l’organe de pilotage de la politique spatiale américaine. La structure et le rôle du NSC définis par le décret du Président Trump demeurent similaires à ceux de l’administration Bush.
Le National Space Council est placé sous l’autorité du vice-président des Etats-Unis Mike Pence. Scott Pace, l’actuel directeur du Space Policy Institute de l’Université George Washington, a été contacté par l’administration pour prendre le rôle de secrétaire exécutif (National Space Council Executive Secretary).
Se voulant un véritable « conseil inter-agence », le National Space Council, est composé du vice-president des Etats-Unis et de représentants de différents ministères et agences : » The Secretary of State, The Secretary of Defense, The Secretary of Commerce, The Secretary of Transportation, The Secretary of Homeland Security, The Director of National Intelligence, The Director of the Office of Management and Budget, The Assistant to the President for National Security Affairs, The Administrator of the National Aeronautics and Space Administration, The Director of the Office of Science and Technology Policy, The Assistant to the President for Homeland Security and Counterterrorism, The Chairman of the Joint Chiefs of Staff, and The heads of other executive departments and agencies (agencies) and other senior officials within the Executive Office of the President, as determined by the Chair. «
Le User’s Advisory Group (à comparer avec le Space Policy Advisory Board du NSC de 1989-1993) traduit la volonté de représenter de manière adéquate les intérêts des industries et des autres entités non-fédérales du secteur spatial.
Le National Space Council est en charge :
- d’examiner la politique spatiale américaine et ses grandes orientations sur le long terme ;
- de développer une stratégie nationale des activités spatiales ;
- de proposer des recommandations au Président sur la politique spatiale américaine et ses enjeux ;
- de suivre et de coordonner la mise en place des objectifs présidentiels de politique et de stratégie spatiales ;
- de promouvoir la coopération, la coordination et la communication entre les secteurs spatiaux civil, militaire et commercial ;
- de se tenir informé des activités spatiales internationales menées par le Gouvernement des Etats-Unis ;
- de faciliter la résolution des différends relatifs aux questions majeures en lien direct ou indirect avec l’espace.
La Chambre se prononce pour une augmentation du budget de la NASA
Space Policy Online, 28 juin 2017
Space News, 28 juin 2017
Parabolic Arc, 28 juin 2017
Space News, 12 juillet 2017
Space Policy Online, 13 juillet 2017
Le 13 juillet la commission des appropriations de la Chambre a fait sienne la position de la sous-commission Commerce, Justice et Science relative au budget de la NASA pour l’année fiscale 2018.
Budget global de 19,872 Md$ contre 19,082 Md$ selon la requête présidentielle (+ 780 M$) et 19,653 Md$ en 2017 (+ 217 M$)
- Budget de 5 858 M$ pour la SCIENCE.
- 1 704 M$ pour les Sciences de la Terre (50 M$ de moins que la requête présidentielle et 217 M$ de moins que le budget 2017). Ce budget comprend un montant de 176 M$ pour le maintien des activités relatives à Landsat-9 pour un lancement en 2020.
- 2 121 M$ pour les Sciences Planétaires (191 M$ de plus que la requête présidentielle et 275 M$ de plus que pour le budget 2017). Ce budget comprend 495 M$ pour « Europa Clipper and Lander » (lancement de Jupiter Europa orbiter avec une SLS, au plus tard en 2020 ; lancement de Jupiter Europa lander, avec un SLS, au plus tard en 2022). Allocation d’un budget de 62 M$ pour la mission d’orbiteur martien pour 2022. Allocation d’un budget de 12 M$ pour un octocoptère martien à embarquer avec la mission martienne de 2022. Allocation d’un budget de 60 M$ pour la mission DART (Double Asteroid Redirection Test). Demande faite à la NASA de se rapprocher de l’industrie pour la rédaction d’un rapport « on the utilization of asteroid-based natural resources to support U.S. government and commercial space exploration missions and timeframes for when such resource extraction could possibly occur »).
- 822 M$ pour l’Astrophysique (5 M$ de plus que la requête présidentielle). Compatibilité requise entre WFIRST et StarShade. Allocation de 127 M$ pour WFIRST.
534 M$ pour le James Webb Space Telescope (budget identique à la requête présidentielle). - 678 M$ pour l’Héliophysique (budget identique à la requête présidentielle).
- 660 M$ pour l’AERONAUTIQUE.
- 686 M$ pour les TECHNOLOGIES SPATIALES (contre 679 M$ selon la requête présidentielle et 660 M$ en 2017). Allocation d’un budget de 35 M$ sur la propulsion nucléaire, avec demande faite à la NASA de rédiger un rapport sur les budgets et étapes nécessaires “in order to conduct a nuclear thermal demonstration project by 2020.”
- 4 550 M$ pour l’EXPLORATION (contre 3 934 selon la requête présidentielle).
- 1 350 M$ pour Orion (contre 1 186 M$ selon la requête présidentielle).
- 2 150 M$ pour SLS (contre 1 938 M$ selon la requête présidentielle). Exploration Upper Stage : 300 M$. Mission EM-2 pour 2021.
- 600 M$ pour les systèmes sols (contre 460 M$ selon la requête présidentielle).
- 450 M$ pour la R&D (contre 350 M$ selon la requête présidentielle). Allocation d’un budget de 150 M$ pour Next Space Technologies for Exploration Partnerships (NextSTEP) destiné à développer des habitats à tester en orbite basse en 2020. Allocation d’un budget de 30 M$ pour le programme Lunar Cargo Transportation and Landing by Soft Touchdown (CATALYST), destiné à développer, en coopération avec le secteur privé, des engins alunisseurs.
- 4 677 M$ pour les OPERATIONS SPATIALES (ISS, commercial crew and cargo, space and flight support), contre 4 741 M$ selon la requête présidentielle.
- 90 M$ pour l’EDUCATION (contre 37 M$ selon la requête présidentielle).
- 2 826 M$ pour SAFETY, SECURITY AND MISSION SUPPORT (contre 2830 M$ selon la requête présidentielle)
- 486 M$ pour CONSTRUCTION AND ENVIRONMENTAL COMPLIANCE AND RESTORATION (contre 496 M$ selon la requête présidentielle).
- 38 M$ pour l’INSPECTION GENERALE (contre 39 M$ selon la requête présidentielle).
Il est à noter que ce projet de budget a été voté par la commission des appropriations de la Chambre alors que le cadrage budgétaire (Budget Resolution) pour l’année 2018 n’a pas encore été adopté. Dans ce contexte, la portée de cette décision relative au budget de la NASA pour l’année fiscale 2018 apparaît donc incertaine.
Notes connexes précédemment publiées : Perspectives budgétaires de la NASA pour 2017 et 2018 et Requête budgétaire présidentielle pour la NASA relative à l’année fiscale 2018 : Proposition de baisse de 2,9 %.
La Chambre se prononce pour une baisse du budget de la NOAA dévolu aux activités spatiales
Space News, 12 juillet 2017
Space Policy Online, 12 juillet 2017
Space Policy Online, 13 juillet 2017
Le 13 juillet la commission des appropriations de la Chambre a fait sienne la position de la sous-commission Commerce, Justice et Science relative au budget de l’année fiscale 2018 pour les activités spatiales de la NOAA.
Budget global de 1 470 M$ contre 1 581 M$ selon la requête présidentielle (- 111 M$) et 1 979 M$ en 2017 (- 510 M$) :
- Les enveloppes budgétaires pour les programmes JPSS et GOES restent identiques à la requête présidentielle, respectivement au niveau de 776 M$ et 519 M$.
- Allocation d’un budget de 50 M$ pour PFO, contre 180 M$ selon la requête présidentielle (en 2016, la NOAA déclarait qu’un budget de 586 M$ était nécessaire pour la poursuite du programme). La Chambre a indiqué qu’elle pourrait reconsidérer sa position à la hausse au vu d’un rapport convaincant de la NOAA sur la restructuration de ce programme.
- Allocation d’un budget de 8,5 M$ pour la météorologie de l’espace, contre 500 k$ selon la requête présidentielle.
- Allocation d’un budget de 6 M$ pour le Commercial Weather Data Pilot, soit le double du budget prévu selon la requête présidentielle.
Il est à noter que ce projet de budget a été voté par la commission des appropriations de la Chambre alors que le cadrage budgétaire (Budget Resolution) pour l’année 2018 n’a pas encore été adopté. Dans ce contexte, la portée de cette décision relative au budget de la NOAA consacré aux activités spatiales pour l’année fiscale 2018 apparaît donc incertaine.
Note connexe précédemment publiée : Baisse de 20 % pour la requête budgétaire présidentielle 2018 portant sur les activités satellitaires de la NOAA.
La commission des appropriations de la Chambre octroie 2M $ supplémentaires par rapport au budget 2017 pour le FAA/AST
Space Policy Online, 18 juillet 2017
La commission des appropriations de la Chambre a voté un budget de 21,6 M$ pour la direction du transport spatial commercial de la FAA (AST). Un budget de 19,8 M$ avaient été alloué pour l’AST pour l’année fiscale 2017 et un budget de 17,8 M$ proposé dans la requête budgétaire de l’Exécutif pour l’année fiscale 2018.
Pour mémoire, en mars dernier, le représentent Jim Bridenstine (républicain, Oklahoma) avait plaidé en faveur d’un budget de 23 M$ pour l’AST, lequel est notamment responsable de l’attribution des licences de lancement et de rentrée dans l’atmosphère.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-13.
Audition au Sénat sur les partenariats public-privé dans les projets d’exploration spatiale
Le 13 juillet, s’est tenue une audition devant la sous-commission pour l’Espace, la Science et la Compétitivité du Sénat, intitulée : « Reopening the American Frontier : Promoting Partnerships Between Commercial Space and the U.S. Government to Advance Exploration and Settlement. »
Audition à la Chambre sur les missions d’exploration martiennes
Le 18 juillet, s’est tenue une audition devant la sous-commission spatiale de la commission pour la Science, l’Espace et la Technologie de la Chambre des Représentants intitulée « Planetary Flagship Missions : Mars Rover 2020 and Europa Clipper. »
Mark-up du FY2018 Transportation-HUD bill et implications pour le FAA/AST
Le 17 juillet a eu lieu le mark up du FY2018 Transportation-HUD bill par la commission des Appropriations de la Chambre durant lequel a notamment été discuté le financement de la direction du transport spatial commercial de la FAA.
Opposition de la Maison Blanche à plusieurs dispositions du projet de la Chambre sur le NDAA-2018
Cf. Sécurité et Défense
International
Feu vert de l’ESA pour sur l’étude des ondes gravitationnelles en coopération avec la NASA
Spaceflight Insider, 1er Juillet 2017
Le 20 juin le comité directeur scientifique de l’agence spatiale européenne a approuvé la mission Laser Interferometer Space Antenna (LISA) destinée à l’étude des ondes gravitationnelles depuis l’espace dans le cadre d’une coopération avec la NASA.
La mission LISA repose sur un triplé de satellites suivant la Terre dans son orbite solaire, placés selon une disposition triangulaire à une distance de 2,5 millions de kilomètres l’un de l’autre.
Le lancement des satellites est aujourd’hui prévu pour 2034.
La NASA associée à la JAXA sur la mission astronomique XARM
Spaceflight Now, 6 juillet 2017
La NASA devrait fournir, avec une participation estimée entre 70 M$ et 90 M$, le spectromètre à rayons X mous ainsi que les télescopes destinés à cet instrument et à l’instrument imageur à rayons X mous, pour la mission X-ray Astronomy Recovery (XARM) de l’agence spatiale japonaise (JAXA) destinée à remplacer l’observatoire spatial Hitomi, tombé en panne en mars 2016, un mois et demi après son lancement,
La JAXA compte utiliser le satellite XARM en tandem avec le satellite NuSTAR de la NASA, afin de pallier la réduction du nombre d’instruments sur XARM (deux sur XARM contre quatre sur Hitomi).
A noter que l’agence spatiale européenne figure également parmi les partenaires de XARM, dont le lancement pourrait avoir lieu dès mars 2021.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-08.
Le PSLV indien préféré à SpaceX pour le lancement du satellite EXCITE de la DARPA ?
Cf. Lanceurs et Lancements
Sécurité et Défense
Opposition de la Maison Blanche à plusieurs dispositions du projet de la Chambre sur le NDAA-2018
Space Policy Online, 12 juillet 2017
L’administration Trump a informé la Chambre des représentants qu’elle s’opposait à certaines dispositions du projet de National Defense Authorization Act (NDAA) de l’année fiscale 2018 touchant au domaine spatial :
- la Section 1601 établissant un Space Corps à l’intérieur de l’Air Force analogue au Marine Corps au sein de la Navy, ainsi qu’un U.S. Space Command dépendant du U.S. Strategic Command. La Maison Blanche juge que la création d’une telle entité s’avérerait prématurée et souhaiterait attendre les conclusions de l’évaluation conduite par le Département de la Défense (DoD) étudiant les changements potentiels d’organisation au sein de l’agence.
- la Section 1615 visant à restreindre l’usage de financements uniquement au développement de nouveaux systèmes de propulsion visant à remplacer les moteurs de lanceurs non-alliés (en référence aux moteurs RD-180 équipant l’Atlas V) ainsi qu’aux modifications des lanceurs afin de pouvoir en être équipé (programme EELV), les ressources financières ne pouvant être mobilisées pour des lanceurs entièrement nouveaux. L’administration avance la limitation de la concurrence qu’une telle disposition pourrait engendrer, laquelle pourrait en outre se traduire par « une augmentation des coûts de plusieurs milliards de dollars jusqu’à l’année fiscale 2027 pour les contribuables, en plus de mettre un frein à l’innovation ».
- la Section 1612 limitant les capacités du DOD à acquérir des services par satellite de la part de certaines entités étrangères, et notamment d’acheter des services satellite si le satellite ou le lanceur a été conçu ou construit dans un « pays étranger surveillé » (covered foreign country), laquelle catégorie inclue la Russie, la maison Blanche précisant que les trois quarts des services de communication par satellite du DoD étaient fournis par des sociétés étrangères ayant régulièrement recours à des lanceurs internationaux.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-14.
Rejet de la plainte d’Orbital ATK envers la DARPA
Cf Maintenance en orbite
Lanceurs et Lancements
Succès du lancement du satellite Intelsat 35e par Falcon 9
Spaceflight now, 6 juillet 2017
Space fellowship, 6 juillet 2017
Après un retard de trois jours du fait de problèmes logiciels, SpaceX a effectué avec succès le 5 juillet le lancement vers l’orbite de transfert géostationnaire du satellite de communications Intelsat 35e via un lanceur Falcon 9 depuis le complexe de lancement 39A du Kennedy Space Center.
D’une masse au lancement de 6,76 t, Intelsat 35e constitue le satellite le plus lourd jamais envoyé par SpaceX en orbite géostationnaire, ce qui n’a pas permis d’envisager la récupération du premier étage du lanceur.
il s’agissait du troisième lancement Falcon 9 de la société en douze jours, durée au cours de laquelle SpaceX aura déployé douze satellites.
SpaceX accroît son empreinte à Cap Canaveral
Spaceflight Insider, 4 juillet 21017
SpaceX a obtenu l’autorisation de la Canaveral Port Authority de louer, à compter du 1er juillet et jusqu’au 31 mars 2022 (à raison de 19 730 $ par mois et avec un taux d’actualisation de 3 % par an) une surface de 8 780 m2 additionnels jouxtant ses infrastructures existantes à Port Canaveral. Ce nouveau terrain situé près des infrastructures de lancement, devrait permettre la construction d’un hangar de 6 245m2 destiné à l’entretien et la remise à niveau des propulseurs récupérés.
Le PSLV Indien préféré à SpaceX pour le lancement du satellite EXCITE de la DARPA ?
Spacenews, 3 juillet 2017
Mettant en avant les retards successifs dans la mise en œuvre du calendrier de lancement de SpaceX, l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA) chercherait à obtenir une dérogation des autorités américaines afin de lancer la mission eXperiment for Cellular Integration Technologies (EXCITE) à bord d’un lanceur Polar Satellite Launch Vehicle (PSLV) de l’agence spatiale indienne (ISRO) au cours de la première moitié de l’année 2018 (le lancement était précédemment prévu en 2015 par un Falcon 9).
Elon Musk prudent sur le vol inaugural du Falcon Heavy
NASA Spaceflight, 19 juin 2017
SpaceCom, 20 juillet 2017
Intervenant dans le cadre de la conférence 2017 International Space Station Research and Development (ISSR&D), Elon Musk a souligné le défi que représentait le vol inaugural du Falcon Heavy, aujourd’hui entrevu en septembre ou octobre de cette année, évoquant même la possibilité d’un échec au lancement.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-11.
Alerte au feu chez SpaceX
SpaceCom, 17 juillet 2017
Un incendie a été signalé le 16 juillet sur le toit d’un des bâtiments utilisé par SpaceX pour stocker les premiers étages de fusées Falcon 9 récupérés après lancement, à Port Canaveral. Cet incendie, rapidement maîtrisé, n’aurait causé aucuns dégâts sur les matériels et instruments de SpaceX entreposés.
Report du lancement de TDRS-M
Cf. Télécommunications
Spatioport
Lockheed Martin associé à un projet de spatioport en Ecosse
Spacenews, 10 juillet 2017
Un consortium comprenant la branche britannique de Lockheed Martin ambitionne de développer un spatioport destiné aux lancements de petits satellites dans les Highlands au nord de l’Ecosse. La proposition en ce sens déposée auprès de l’agence spatial britannique se fixe pour objectif de rendre les infrastructures opérationnelles d’ici 2020.
Station Spatiale Internationale et vol habité en orbite basse
Essais au sol du Dream Chaser de Sierra Nevada
Spaceflight Insider, 18 juillet 2017
Le 17 juillet, Sierra Nevada Cordporation a effectué les essais au sol des systèmes de freinage, de pilotage, de guidage, de navigation et de contrôle du véhicule Dream Chaser à l’Armstrong Research Center de la NASA en Californie.
Des essais au sol additionnels sont prévus, suivis de vols captifs d’essai sous un hélicoptère, après lesquels Sierra Nevada devrait effectuer des essais de lâcher du Dream Chaser pour atterrir sur la base Edwards de l’Air Force (premier vol de l’avion spatial depuis le vol de 2013, lequel s’était soldé par un échec à l’atterrissage).
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-13.
Abandon de la technologie d’atterrissage propulsif pour la capsule Dragon de SpaceX
Spacenews, 9 juillet 2017
Lors de la Conférence International Space Station Research and Development qui s’est tenue début juillet à Washington, Elon Musk a annoncé que la prochaine version de la capsule Dragon conçue pour le programme Commercial Crew de la NASA n’aurait pas recours aux propulseurs SuperDraco pour permettre l’atterrissage, contrairement à ce qui avait été indiqué initialement, les SuperDraco demeurant utilisés principalement comme système de propulsion d’urgence au lancement. Ont été avancées les difficultés de certification, ainsi qu’une reconsidération de la technologie optimale d’atterrissage sur Mars. L’abandon de cette technique d’atterrissage pourrait également avoir des implications sur le développement de la capsule Red Dragon, dont le lancement, d’abord annoncé pour 2018, a été retardé en février à 2020.
Observation de la Terre
La Chambre se prononce pour une baisse du budget de la NOAA dévolu aux activités spatiales
Cf. Politique
SSL sélectionnée pour la construction de la future constellation WorldView Legion de DigitalGlobe
Cf. Secteur privé
Projet de Fusion entre MDA et DigitalGlobe
Cf. Secteur privé
Télécommunications
Le satellite Intelsat 35e
Spaceflight now, 6 juillet 2017
Space fellowship, 6 juillet 2017
Le satellite Intelsat 35e, construit par Boeing et lancé le 5 juillet par SpaceX, constitue le quatrième des satellites EpicNG nouvelle génération à haut débit d’Intelsat destinés à fournir des services de haute performance en bandes C (amélioration du débit dans les régions faisant face à des phénomènes climatiques importants) et Ku (fourniture de services de télévision par satellite, ainsi que de services de mobilité et des applications gouvernementales).
Le satellite devrait être placé à 34,5° de longitude Ouest, a priori pour une durée de quinze ans.
Intelsat refinance 1,5 Md$ de dette
Cf. Secteur privé
Report du lancement de TDRS-M
Spaceflight Insider, 16 juillet 2017
Space News, 21 juillet 2017
Spaceflight now, le 27 juillet 2017
La NASA a annoncé le report du lancement du satellite de relais de données TDRS-M prévu le 3 août, afin de remplacer l’antenne en bande S endommagée le 14 juillet pendant les opérations de préparation au vol. Le lancement serait désormais fixé le 20 août.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°16-10.
Météorologie
La Chambre se prononce pour une baisse du budget de la NOAA dévolu aux activités spatiales
Cf. Politique
Lune et Mars
Jeff Bezos : l’installation permanente sur la lune, étape majeure vers la colonisation du système solaire
The Space Reporter, 18 juillet 2017
SpaceCom, 21 juillet 2017
Lors d’une célébration commémorant le 48ème anniversaire de la mission Apollo 11 à Cap Canaveral, le PDG de Blue Origin Jeff Bezos a exprimé sa vision en faveur d’une installation permanente aux pôles de la lune, « le temps étant venu pour l’Amérique de retourner sur la lune et d’y rester », étape majeure devant mener à la colonisation du système solaire. Justifiée non par le risque que la Terre puisse un jour être détruite, mais au contraire afin d’y promouvoir la vie, cette conception vise à « libérer l’humanité des préoccupations concernant l’augmentation de la population et donner accès à des ressources en mesure de répondre au besoin de mille millions de personnes », en exploitant les ressources des astéroïdes, des géocroiseurs et l’énergie solaire.
Pour mémoire, Blue Origin prévoit d’exploiter un service de fret vers la lune, Blue Moon, lequel vise à permettre le transport des ressources nécessaires aux robots qui seraient chargés de la construction d’un habitat lunaire.
Jeff Bezos a par ailleurs reçu la première récompense annuelle Buzz Aldrin Innovation Award de la ShareSpace Foundation de Buzz Aldrin, une organisation à but non lucratif dédiée à la sensibilisation du public à la science, la technologie, l’ingénierie, les arts et les mathématiques.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-08.
Elon Musk en faveur d’une base lunaire comme avant-poste vers la colonisation de la Planète rouge
Space.com, 19 juillet 2017
Parabolic Arc, 19 juillet 2017
Le 19 juillet, lors de l’édition 2017 de la conférence International Space Station Research and Development (ISSR&D) à Washington, Elon Musk a indiqué qu’une base habitée sur la lune pourrait constituer la « continuité du rêve d’Apollo » en permettant ensuite d’aller vers Mars et au-delà.
Si peu d’informations ont été données sur le projet de système de transport interplanétaire (ITS) depuis son annonce lors du Congrès astronautique international (IAC) à Mexico l’année dernière, Elon Musk a cependant indiqué qu’une mise à jour de l’architecture du système serait communiquée lors de la prochaine conférence IAC qui se tiendra en septembre prochain à Adelaïde. La nouvelle architecte de l’ITS serait désormais plus petite et serait utilisée pour conduire des activités en orbite terrestre susceptibles de générer des revenus afin de faire de la colonisation de la Planète rouge un projet économiquement viable.
Elon Musk a en outre ajouté que sa société The Boring Company, laquelle ambitionne de construire un réseau de tunnels sous les villes congestionnées par les embouteillages, pourrait également être mise à contribution pour son projet de colonisation de Mars, la demande de tunnels sur Mars pouvant être importante, notamment pour l’exploitation des grandes quantités de glace et d’autres ressources naturelles, ainsi que pour l’habitat afin de se protéger des radiations.
Note connexe précédemment publiée :Le projet de véhicule de transport interplanétaire et d’établissement d’une colonie humaine sur Mars d’Elon Musk.
Les ambitions lunaires de Moon Express
SpaceRef, 12 juillet 2017
Astrowatch, 14 juillet 2017
Parabolic Arc, 21 juillet 2017
Le 12 juillet, la société fondée en 2010 Moon Express désormais basée en Floride a dévoilé le ses nouvelles ambitions en matière d’exploration lunaire.
Moon Express est aujourd’hui l’une des cinq sociétés encore en lice pour le Google Lunar X Prize, avec un lancement par Rocket Lab dans le courant de cette année de son véhicule MX-1, un engin mono-étage alunisseur capable d’emporter jusqu’à 30 kg de charge utile sur la surface de la lune. Le développement de cet engin a en particulier tiré profit d’un financement de la NASA acquis en 2011 (Lander Test Vehicle). Moon Express a en outre été l’une des sociétés retenues par la NASA dans le cadre du programme Lunar Cargo Transportation and Landing by Soft Touchdown (CATALYST). Ce projet de mission (Expedition one, Lunar Scout, the first commercial voyage to the Moon), a permis à Moon Express d’être la première société à recevoir l’agrément des autorités américaines pour l’envoi d’un engin privé au-delà d’une orbite terrestre (en l’occurrence sur la lune), la première société au monde également à recevoir ce type d’agrément de la part d’une partie signataire du traité de l’Espace (décision du 20 juillet 2016).
Au-delà de cette première mission lunaire la société envisage ensuite l’Expedition two, Lunar Outpost, qui se veut la première mission commerciale au pôle Sud de la lune, avec le véhicule MX-2, un engin constitué pour l’essentiel d’un ensemble de deux MX-1 utilisés en tandem. La mission consisterait essentiellement à rechercher de l’eau sous forme de glace piégée dans les régolithes situés au fond de cratères.
A l’horizon 2020 la société ambitionne de lancer l’Expedition three, harvest moon, the first Lunar Sample Return, avec les véhicules MX-5 et MX-9, respectivement constitués à partir d’un ensemble de 5 et 9 MX-1, capables d’emporter sur la lune 150 kg ou 500 kg de charge utile, tous deux disponibles en version orbiteur, alunisseur, sonde et retour d’échantillons.
La société a en outre annoncé le 21 juillet avoir conclu un partenariat avec l’International Lunar Observatory Association (ILOA) afin d’installer le premier observatoire spatial lunaire au pôle Sud de la lune en 2019.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-02.
Abandon de la technologie d’atterrissage propulsif pour la capsule Dragon de SpaceX
Cf. Station Spatiale Internationale et vol habité en orbite basse
Exploration et Sciences de l’Univers
Nouvelle étape pour la mission de déviation d’astéroïde DART
Parabolic Arc, 2 juillet 2017
La mission Double Asteroid Redirection Test (DART) est passée de la phase de développement conceptuel à celle de conception préliminaire. Première mission ayant pour objectif de démontrer les capacités de déviation d’un astéroïde via la technologie d’impacteur cinétique, DART vise à entre en collision avec Didymos B afin de dévier son orbite autour de Didymos A, les deux systèmes de l’astéroïde binaire Didymos dont la trajectoire s’approchera de celle de la Terre en octobre 2022, puis à nouveau en 2024.
Pour mémoire, en 2016, la NASA a établi le Planetary Defense Coordination Office (PDCO) afin de détecter et suivre les astéroïdes pouvant croiser la trajectoire de la Terre et d’y apporter une réponse adéquate.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°16-28.
Feu vert de l’ESA pour sur l’étude des ondes gravitationnelles en coopération avec la NASA
Cf. International
La NASA associée à la JAXA sur la mission astronomique XARM
Cf. International
Secteur privé
SSL sélectionnée pour la construction de la future constellation WorldView Legion de DigitalGlobe
Parabolic Arc, 7 juillet 2017
La filiale Space Systems Loral (SSL) de la société de communications MDA a été sélectionnée pour fournir une constellation de satellites de nouvelle génération haute résolution en orbite basse, la WorldView-Legion, pour le compte de DigitalGlobe, ce qui lui permettrait de plus de doubler sa capacité d’imagerie haute-résolution sur certaines régions importantes du globe. Le contrat à prix fixe est évalué à plusieurs centaines de millions de dollars.
La future constellation d’imagerie et de renseignement géospatial, qui devrait être construite dans les infrastructures de SSL à Palo Alto, en Californie est destinée à remplacer les satellites WorldView-1, WorldView-2, et GeoEye-1, avec pour objectif de fournir des données haute-résolution (précision inférieure au mètre) et une fréquence de passage plus élevée. Avec WorldView-Legion en complément de ses satellites WorldView et de sa future constellation de petits satellites Scout, DigitalGlobe ambitionne ainsi de fournir des images de la planète toutes les 20 à 30 minutes entre le lever et le coucher du Soleil. Le lancement du premier de la constellation est prévu pour 2020.
Projet de Fusion entre MDA et DigitalGlobe
Spacenews, 13 juillet 2017
Le fabricant de satellites MDA Corp. et la société d’imagerie DigitalGlobe ont soumis de nouveaux documents à la commission inter-agence des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) après avoir annulé la version initiale de leur fusion, d’une valeur de 2,4 Md$, afin de donner davantage de temps à l’agence pour évaluer la fusion et de vérifier qu’elle ne présente pas de menace à la sécurité nationale des Etats-Unis, MDA étant une société canadienne (en cours de transition pour devenir une société américaine d’ici 2019).
Les actionnaires des deux sociétés se réuniront le 27 juillet pour approuver la fusion.
Intelsat refinance 1,5 Md$ de dette
Spacenews, 7 juillet 2017
Le 5 juillet, l’opérateur Intelsat a procédé au refinancement d’un peu plus de 10 % de sa dette.
La société a indiqué que l’échange de dettes permettrait de bénéficier de six années supplémentaires pour le remboursement les billets de premier rang initialement attendu pour 2019 et désormais dus pour 2025 (à un taux d’intérêt de 9,75 % au lieu du taux de 7,25 % initial) et gérer sa dette de 14,5 Md$.
Intelsat avait prévu d’avoir recours au refinancement afin de gérer sa dette, avant que le projet de fusion avec Oneweb n’échoue.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-13.
Nouveaux licenciements chez XCOR Aerospace
Spacenews, 8 juillet 2017
Après avoir licencié la moitié de sa cinquantaine employés en mai 2016 et suspendu ses activités portant sur l’avion suborbital à deux places Lynx destiné aux marchés de la recherche et du tourisme pour recentrer ses ressources sur un moteur à oxygène et hydrogène liquide développé pour le compte d’ULA, la société XCOR Aerospace a procédé au licenciement du reste de ses employés, à l’exception de certains employés estimés essentiels pour une éventuelle reprise des activités. Cette décision pourrait remettre en question une enveloppe financière de 10 M$ allouée en 2012 par la Midland Development Corporation destinée à permettre le transfert de la société à Midland, au Texas.
Le directeur général Jay Gibson a par ailleurs quitté la société en juin dernier après avoir été nommé Deputy Chief Management Officer au Département de la Défense par l’administration Trump, l’interim étant assuré par l’ancien directeur financier et co-fondateur de la société Firefly Space Systems, laquelle ambitionnait de développer un petit lanceur avant de licencier son personnel en septembre 2016 et d’annoncer la vente de ses actifs en mars dernier.
Maintenance en orbite
Rejet de la plainte d’Orbital ATK envers la DARPA
Breaking Defense, 13 juillet 2017
Une cour fédérale de Virginie a rejeté la plainte déposée par Orbital ATK à l’encontre de la DARPA pour ses activités en matière d’entretien et de réparation de satellites en orbite, en raison du fait que, si la plainte pouvait être justifiée, la cour ne possédait pas les compétences pour annuler un programme de l’agence de Défense.
Pour mémoire, Orbital ATK aurait investi au moins 100 M$ dans le Orbital Mission Extension Vehicle (MEV) qu’elle considère concurrencé par le programme Robotic Servicing of Geosynchronous Satellites (RSGS) de la DARPA, ce qu’elle estimait constituer une violation du US National Space Policy.
Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-09.
Technologie
Appel à idées de la NASA sur la propulsion solaire électrique
Parabolic Arc, 17 juillet 2017
La NASA a lancé un appel à idées (RFI) afin d’apprécier les capacités actuelles et des projets de l’industrie américaine concernant les systèmes de propulsion solaire électrique (SEP) pouvant soutenir ses objectifs d’exploration lointaine dans le cadre du projet de deep space gateway.
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Ambassade de France aux États-Unis d’Amérique
Service Spatial – Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg