Retour sur l’Ocean Sciences Meeting 2020 à San Diego (16-21 février)

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La ville de San Diego a accueilli du 16 au 21 février l’Ocean Sciences Meeting 2020, qui est la conférence phare des sciences sur le thème des océans et de la communauté océanique en général.

De nombreux scientifiques français du CNRS se sont rendus sur place, en provenance de différents laboratoires d’excellence sur ces thématiques, avec des délégations importantes notamment du Laboratoire d’océanographie de Villefranche (LOV – Villefranche-sur-Mer), du Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS – Toulouse), du Laboratoire d’océanographie physique et spatiale (LOPS – Plouzane), du Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (LOCEAN – Paris), ou de l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MOI – Marseille). Cette forte présence française en Californie du Sud pour cette occasion est un marqueur fort de l’intérêt stratégique de la France pour cette thématique Océan. Retour ligne automatique
Cette édition 2020 avait la particularité de bénéficier de la puissance combinée de trois organisations : elle était coparrainée par l’American Geophysical Union (AGU), l’Association for the Sciences of Limnology and Oceanography (ASLO) et The Oceanography Society (TOS). A l’approche de la Décennie des Nations Unies pour les Sciences océaniques au service du développement durable, qui débutera en 2021, les organisateurs de la conférence ont insisté sur la nécessité de favoriser la coopération à tous les niveaux pour sensibiliser à la dimension mondiale de l’océan, pour relever les défis environnementaux et enfin pour s’engager sur la voie d’une planète résiliente. En effet, cette année, l’accent a été mis sur le thème « Pour une planète résiliente » qui s’est articulé autour du concept selon lequel les scientifiques, en partenariat avec les gouvernements et les communautés, ont le pouvoir d’influer sur le changement en favorisant des océans plus sains et plus résilients, un approvisionnement alimentaire plus sûr et durable, et en atténuant les effets du changement climatique.Retour ligne automatique


Cet enthousiasme inhérent à l’évocation des concepts de coopération et de collaboration doit cependant être tempéré par de nombreux résultats de recherche alarmants, par exemple ceux de Renee Setter, étudiante en PhD au Département de Géographie et d’Environnement de l’Université d’Hawaï. Cette dernière a présenté, lors de cette semaine de symposium, ses recherches suggérant que l’avenir des systèmes de récifs coralliens est véritablement menacé. Ses recherches suggèrent que le réchauffement et l’acidification de l’eau des océans causés par le réchauffement climatique conduiront dans les 80 prochaines années, à la mort de presque tous les systèmes récifaux. Elle indiquait néanmoins que « les citoyens peuvent essayer de réduire la quantité de facteurs de stress auxquels le corail est confronté afin d’empêcher la dégradation des récifs. Cela pourrait être fait en réduisant les émissions de carbone et en favorisant les sources d’énergie renouvelables ainsi qu’en éliminant la pollution locale et en réduisant la surpêche. » En définitive, il semble bien que c’est l’ensemble des communautés, citoyennes et scientifiques qui devront être mobilisées pour faire face aux enjeux océaniques de notre siècle.

Blanchiment des coraux
L’augmentation de la température des océans cause le blanchiment des coraux.

Pour en savoir plus :Retour ligne automatique
Sur l’Ocean Sciences Meeting 2020 : https://www.agu.org/Ocean-Sciences-MeetingRetour ligne automatique
Sur les recherches de Renee Setter, étudiante en PhD à l’Université d’Hawaï : https://www.hawaii.edu/news/2020/02/24/climate-change-could-kill-coral-reefs/

 

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