Rapport d’activité – CNES 2019

Sans titre

Avant de revenir sur l’année écoulée et sur les perspectives nouvelles, l’année 2020 a débuté avec une crise mondiale liée au COVID-19. Quelles dispositions le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg a-t-il prises, tant en terme d’organisation que de mobilisation ? Comment le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg a-t-il mis ses compétences et ses moyens au service du corps médical ?
La crise planétaire que nous connaissons est inédite et comme beaucoup d’autres organismes, le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg s’est adapté en suivant les consignes nationales, recourant au télétravail et poursuivant ses activités techniques et opérationnelles. Notre Plan de Continuité d’Activité (PCA) nécessitant certaines présences sur site, toutes les dispositions ont été prises pour que nos collaborateurs puissent accomplir leurs missions en toute sécurité. Le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg participe aussi à l’effort de solidarité envers le milieu hospitalier grâce, avant tout, à la mobilisation de ses collaborateurs que je remercie vivement pour leur capacité d’adaptation et d’innovation. À Toulouse, nos ingénieurs ont accompagné en mode « FabLab » la conception et le prototypage de plusieurs appareils de première nécessité pour aider le corps médical. Nous avons également mis à la disposition des acteurs de la santé, un stock de 90.000 masques ainsi que des sur-blouses, lunettes de protection et ponchos, tandis qu’en Guyane, nous participons au soutien logistique dans la distribution et la répartition des stocks de masques.

2019 a été une année spatiale intense, tant sur le plan opérationnel (résultats de SEIS, lancement d’ANGELS, mise à poste de CSO-1…) que par ses grands rendez-vous (Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris Le Bourget, création du SCO (Space Climate Observatory), Séminaire de Prospective Scientifique, Conférence ministérielle de l’ESA Space19+…). Quel bilan tirez-vous de cette année particulièrement dense ?
2019 a été en effet une année très riche à tous points de vue, avec de très belles réussites scientifiques, opérationnelles et programmatiques. Nos partenariats et les grands rendez-vous que vous avez cités montrent que le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg est au carrefour des grands enjeux publics, privés, industriels, scientifiques ou académiques. C’est là que sont construits notre avenir, façonné par nos succès d’hier, nos programmes d’aujourd’hui et nos décisions pour demain. Avec une responsabilité sociale et sociétale, le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg s’inscrit dans la mise en œuvre des grandes politiques publiques, dont l’Agenda 2030 du Développement Durable et l’Accord de Paris pour limiter la hausse globale des températures. À cet égard, nous avons lancé au Bourget, devant le Président de la République, le SCO avec 25 premiers signataires venant du monde entier.

Space19+ a fixé une nouvelle ambition à l’Europe spatiale, avec plus de 14 milliards d’euros d’engagements de ses États-membres pour les années à venir. Pouvez-vous détailler les grands axes de cette conférence historique et la part qu’y occupe la France ?Space19+ s’est tenue à Séville, fin novembre et a été « Un pas de géant pour l’Europe » car les décisions qui y ont été prises vont largement au-delà de nos espérances. Ce succès contribue à renforcer l’Europe spatiale qui devient plus forte, plus ambitieuse, plus innovante, plus responsable et plus compétitive. Avec cet engagement inédit de ses États-membres, l’ESA pérennise l’accès indépendant de l’Europe à l’espace, un programme d’exploration du Système solaire du meilleur niveau mondial et le maintien de la compétitivité de l’industrie spatiale européenne. Les priorités françaises, élaborées pendant plus d’un an par le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg avec l’ensemble de ses partenaires nationaux et enrichies par l’accord franco-allemand du 16 octobre 2019, ont été totalement prises en compte. La France continuera donc à jouer son rôle de moteur de l’Europe spatiale, en apportant une contribution financière forte et en défendant son autonomie avec des projets phares et déterminants comme l’amélioration de la compétitivité d’Ariane 6 et de Vega-C, le développement de briques technologiques pour les lanceurs du futur avec le moteur Prometheus et la rénovation du Centre Spatial Guyanais.

Avec la constellation Kineis dédiée à l’Internet des objets ou l’implantation du Commandement De l’Espace au Centre Spatial de Toulouse, de nouveaux paradigmes semblent émerger. Quel regard portez-vous sur ces mutations, qui semblent atténuer des frontières (public/privé, civil/militaire, amont/aval…) autrefois très tranchées ?
Les dernières années ont profondément transformé le secteur spatial, pour ce qui est de la production, des usages, des acteurs et des coûts. Couplé à l’essor du numérique, le NewSpace a incontestablement provoqué des changements de paradigme, menant à un spatial plus accessible, plus performant et moins coûteux. De façon extrêmement rapide et agile, le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg a aidé activement à l’émergence d’une compétence nationale industrielle sur les nano-satellites. Cette capacité a tout de suite été utilisée dans le cadre de la constellation Kineis, rendue possible par la plus importante levée de fonds en Europe pour le développement d’un système spatial. En parallèle, l’espace devient d’autant plus stratégique qu’il se « démocratise ». Afin de surveiller et de protéger les intérêts de la France dans l’espace, le Président de la République a présenté le 13 juillet 2019, une nouvelle stratégie spatiale de défense. Celle-ci a conduit à la création du Commandement De l’Espace, mis en place par la ministre des Armées au Centre Spatial de Toulouse, qui opère les satellites de défense. Au-delà des opérations, l’action du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg est d’ailleurs inscrite depuis toujours dans une logique forte de dualité.

Organisé tous les cinq ans, le Séminaire de Prospective Scientifique est déterminant pour le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg dans le choix de ses projets. Quelles sont les grandes tendances qui se dessinent ?
En 2019, le Séminaire de Prospective Scientifique a eu lieu au Havre et il a dressé un bilan remarquable des cinq années écoulées qui ont marqué de façon extraordinaire notre science spatiale, tout en soulignant que les perspectives pour 2020-2024, s’annoncent tout aussi enthousiasmantes. Pour concrétiser au mieux ces ambitions, il convient de progresser sur certains enjeux transverses et indispensables à la construction de la connaissance. Le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg va donc encourager la production de données à forte valeur ajoutée, l’innovation technologique et les partenariats, tant internationaux qu’entre les organismes et les universités. Cette dynamique est essentielle pour renforcer « l’équipe de France de l’espace » et continuer à défendre l’industrie nationale au niveau international. Les sciences spatiales jouent un rôle primordial dans l’essor et la visibilité des activités spatiales en France. Elles sont au cœur de la stratégie de programmation du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et des positions françaises défendues au sein de l’ESA ou de l’Union Européenne. Elles sont également présentes dans nos échanges et nos partenariats bilatéraux avec les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Japon ou la Russie. Grâce à elles, nous allons vers une période passionnante et ambitieuse, au service de la connaissance et des citoyens.

En juillet 2020, s’élancera vers la planète rouge, la mission Mars 2020, avec le rover Perseverance. Quelle est la place du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg dans cette mission scientifique de premier plan ?
Si pour l’exploration humaine, la Lune est une étape intermédiaire dans laquelle le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg jouera un rôle important, Mars est l’objectif ultime. Concernant l’exploration robotique du Système solaire, la communauté scientifique française et le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg ont aujourd’hui des compétences mondialement reconnues. C’est dans ce cadre qu’à l’issue d’un concours d’idées lancé par la NASA, le projet SuperCam a été sélectionné pour être embarqué sur le rover Perseverance qui partira en 2020. Il s’agit d’une caméra équipée d’un laser pour étudier la géologie du sol et des roches de Mars. SuperCam aidera ainsi les scientifiques dans leur quête de vestiges fossilisés d’une ancienne vie microbienne sur la planète rouge. Sur Mars toujours, le sismomètre SEIS à bord du lander InSight qui s’est posé sur Mars le 26 novembre 2018, nous a apporté d’importantes connaissances. Sous la responsabilité du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg, cet instrument extraordinaire a été entièrement conçu et développé par des scientifiques et des ingénieurs français. Fin 2019, nous avons enregistré pour la première fois au monde, un événement sismique sur Mars et par la suite, SEIS a détecté deux signaux sismiques par jour. Toute l’équipe scientifique attend déjà avec impatience le « Big One ».

Un dernier mot pour conclure cet entretien ?
Je voudrais saluer tous les collaborateurs du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg qui, à partir du 16 mars 2020, sont entrés dans le monde du télétravail, dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. Bien que cette situation soit difficile pour tout le monde, ils ont continué à assurer leur mission au service de la nation et de ses citoyens et je les en remercie très chaleureusement !

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