Katrina : ceux qui en pâtissent et ceux qui en profitent

Le passage de Katrina a accéléré le processus d’érosion dans le sud-est de la Louisiane, avec des effets induits sur la faune et la flore locale. Entre 50 et 75 km2 de plage et de marécages auraient été perdus, ce qui représente la surface érodée en une année sans passage d’ouragan sévère.
Les îles au large du golfe du Mexique ont vu leur surface réduire de moitié ces 10 dernières années.
Selon le Fish and Wildlife Service les pélicans bruns, sternes caugeks, et sternes royales sont menacés d’extinction par disparition de leurs lieux de nidification.
L’Audubon Society s’inquiète de la disparition des plantes qui abritent la nidification, du fait de la salinisation excessive des sols consécutive au raz de marée.
Deux traînées de pollution venant de la Nouvelle-Orléans, contenant des produits chimiques, des pesticides et d’autres polluants se dirigent vers la Floride et les Keys. Les environnementalistes sont préoccupés du sort du sanctuaire marin des "Florida Keys" directement menacé par ces pollutions.
Alors que la nature paie le prix du passage de Katrina, le sénateur républicain James Inhofe a demandé à l’EPA de suspendre les réglementations environnementales pendant 120 jours pour répondre aux dommages laissés dans le sillon de Katrina. "Il faut focaliser notre énergie sur la protection de la santé et la sécurité des personnes touchées par l’ouragan et non ouvrir la voie à un désastre environnemental." répond le sénateur Jeffords à la proposition de Inhofe.
Environ 1,5 million de barils de pétrole par jour, représentant 29% de la production américaine, proviennent de la région du golfe du Mexique. Joe Barton, représentant républicain du Texas, propose d’autoriser le forage du pétrole en Alaska et sur les côtes d’autres Etats pour subvenir aux besoins pétroliers des Etats-Unis. Le Natural resources Defense Council (NRDC) souligne qu’il existe des moyens plus économiques et plus sûrs pour faire face à la crise énergétique. Par rapport à leur consommation actuelle, si les SUVs pouvaient rouler 5 miles de plus par gallon, d’ici 5 ans, cela permettrait l’économie d’un million de barils de pétrole par jour d’ici 2020. Cependant, le Congrès refuse de voter un texte sur des standards de motorisation moins gourmands en carburant.

Source :

https://www.bushgreenwatch.org/ , September 21, 2005 ; https://www.eenews.net/Greenwire/Backissues/092205/092205gw.htm#16 ; https://www.eenews.net/Greenwire/Backissues/092305/092305gw.htm#15

Rédacteur :

Emmanuelle Delbecque, [email protected]

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